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    Accueil1047 : On voit passer dans la plaine d’Izium (Ifs) les seigneurs normands révoltés vaincus à la bataille de Val-Es-Dunes par leur duc Guillaume le Bâtard. Ils fuient en désordre pour passer le gué d’Athis à Allemagne, actuel Fleury-sur-Orne. On rapporte que beaucoup se noient dans l’Orne et que leurs corps sont si nombreux qu’ils arrêtent le fonctionnement du Moulin de Bourbillon situé près de l’actuelle « île Enchantée ».

     1070 : Les premières mentions de la localité apparaissent à partir de 1070 dans plusieurs chartes. La paroisse, alors propriété de l’abbaye Saint-Étienne de Caen, n'est qu'une dépendance de celle de sa voisine d’Allemagne (futur Fleury-sur-Orne).

     1082 : Raoul de Bras est témoin signataire de la charte des barons normands pour l’abbaye Saint-Étienne.

     1172 : confirmation par Henri II, évêque de Bayeux, des dîmes d’Ifs à l’abbaye-aux-Hommes de Caen depuis la donation du duc Guillaume, fondateur de cette abbaye. Ce prélat déclare dans sa charte que l'église d'Ifs et la chapelle de Bras [ecclesia de Icio, cum cape lia de Brachto], et toute la dîme de cette paroisse avec ses appartenances, sont exemptes des droits du synode, de visite et autres dus à l'évêque.

     1204 ( ?) : Les seigneuries d’Ifs et d’Allemagne sont citées ensemble comme étant le fief d’Amaury de Maillent, qui les cède à sa sœur en mariage.

    1320 : Pierre d’Ifs, fils d'un Robert d’Ifs, est mentionné pour une rente à l’abbaye de Barbery qui avait eu précédemment à sa tête, en 1280, un abbé nommé Thomas d’Ys.

     1562 : le fief de Bras, qui dépendait de l’abbaye aux Hommes est vendu à Charles de Bourgueville, l'historiographe de Caen. Ce fief sera revendu à l'abbaye, en 1650, par Charles de Bourgueville, sieur de Clinchamps.

     1575-1634 : Gilles Le Got est curé d'Ifs.

     1593, 5 novembre : Charles de Bourgueville, sieur de Bras décède à Caen à l’âge de 89 ans. Il est inhumé dans la chapelle Saint-Jérôme de l'église Saint-Jean à Caen.

     1640-1665 : Thomas Goudier est curé d'Ifs.

     1663 : Le revenu des terres d'Allemagne, d'Ifs et de Bras est de 4 930 livres 10 sous ; les dîmes d'Allemagne et d'Ifs, de 2 320 livres, et celles du hameau de Bras, de 550.

     1665-1674 : François le Vallois est curé d'Ifs.

     1667, 17 juin : Naissance à Ifs de  Robert Le Vrac de Tournières, peintre français. Élève de Lucas Delahaye, puis de Bon Boullogne et de Rigaud, Tournières sera reçu deux fois à l'Académie royale de peinture, en 1702, comme peintre de portraits, et le 24 octobre 1716, comme peintre d’histoire. Il mourra à Caen le 18 mai 1752.

     1674-1690 : Philippe Droulin est curé d'Ifs.

     1685 : La chaire de l’église d’Ifs est réalisée à l'initiative de l'abbé Droulin et d'un bourgeois caennais, François Hachet. Elle sera restaurée en 1865.

     1692-1716 : Thomas Bougourd est curé d'Ifs.

     1692, 2 mars : Naissance à Ifs de Jacques Crevel, avocat au Parlement de Normandie et professeur de droit à l'Université de Caen. Il mourut le 23 décembre 1764.

     1708, 29 mars : Naissance à Ifs de Pierre Le Cocq, futur supérieur général des Eudistes (1775-1777) et directeur du séminaire de Caen. Il mourra à Caen le 1er septembre 1777.

     1717-1729 : Gabriel Le Fournier est curé d'Ifs.

     1722 : Le hameau de Bras compte à cette date 40 feux.

     1729-1732 : Jacques Maingot est curé d'Ifs.

     1732 : La tour de l'église d'Ifs qui offre un beau type que l'on retrouve dans quelques cantons du Calvados est foudroyée sur une hauteur de dix à douze mètres. Le dimanche 15 février 1733 les travaux de réparation de la pyramide du clocher seront adjugés au rabais à M. Quesnel, entrepreneur et architecte de Caen, moyennant 620 livres.

     1732-1733 : Jean-François Cahagne est curé d'Ifs.

     1733-1743 : Pierre Bouquet est curé d'Ifs.

     1743-1788 : Michel Gaugain est curé d'Ifs.

     1754, 9 juin : Les habitants de Cormelles donnent leur accord pour  un échange  de 21 arpents, 34 perches, 9 pieds des terres de la paroisse d’Ifs contre 14 arpents des terres du Sieur de la Guérinière.

     1775, 6 octobre : Pierre Le Cocq, né à Ifs, est élu supérieur de la Congrégation des Eudistes. Il est mort le 1er septembre 1777, âgé de 49 ans.

     1775, 30 décembre : « vers 10h40, s'est produit l'un des séismes les plus forts de Normandie et même du massif Armoricain (estimé d'une intensité 8) » qui dura environ 6 secondes. “ On entendit d’abord un bruit semblable à celui d’une nombreuse suite d’équipages qui aurait couru le pavé, ensuite toutes les tuiles remuaient sur les maisons ; après quoi, il vint deux violentes secousses qui abattirent un grand nombre de cheminées de la Ville de Caen, ainsi que beaucoup de tuiles ; Quantité de maisons ont été considérablement endommagée. » A Caen 20 maisons s'effondrent ; à l'église de Cormelles et dans les abbatiales de Barbery et d'Eterville, ainsi qu'à la Trinité de Caen, des cloches chutent. Le haut du clocher de Cormelles est renversé, ainsi que la contre table de l’église d’Eterville. Au cours d'une réplique le 1er janvier suivant, une maison, s'effondre à Hérouville. Le séisme du 30 décembre est ressenti jusqu'à Versailles. » http://www.cossmannia.fr/cossmann_cotentin1/tertiaire_cotentin/seisme/sismique.htm

    Aujourd’hui, la commune d’Ifs est classée en « sismicité très faible mais non négligeable » soit 1A [Le territoire métropolitain est divisé en quatre zones : 0 : sismicité négligeable ; 1a : sismicité très faible mais non négligeable ; 1b : sismicité faible ; 2 : sismicité moyenne ; 3 : sismicité forte].

     1779, 17 Avril : vers 2 heures de l'après-midi, le village d'Ifs est inondé par un orage accompagné d'une grêle très-forte ; les torrents d'eau entraînent plusieurs maisons. La perte des bestiaux submergés dans leurs étables cause un dommage considérable à la paroisse, remise à peine des désastres d'un incendie qu'elle avait éprouvé 10 ans auparavant.

     1787, 6 septembre : Un incendie se déclenche à Ifs menaçant de destruction les maisons du village. Il est heureusement maîtrisé.

     1788-1791 : Charles Gaugain est curé d'Ifs.

     1789 : M. de Malherbe pour son fief d’Ifs est convoqué au titre de la noblesse du bailliage de Caen pour participer à l’élection des députés aux États-Généraux du royaume.

     1790 : Charles Gaugain, curé d'Ifs, devient le premier maire d'Ifs.

     1791 : Pierre Le Vavasseur devient curé d'Ifs.

     1791 : Les terres et les maisons d'Ifs et d'Allemagne, biens du clergé, ont été vendus pour la somme de 624.357 livres.

     1800-1805 : Charles, Simon, Richard de Malherbe maire d'Ifs.

     1802 : La paroisse de Cormelles est réunie à celle d’Ifs. Son presbytère et son église dépendent d’Ifs. En 1811, Mr Poitrineau, propriétaire de la manufacture de sucre de betteraves envoie une pétition au conseil municipal de Cormelles puisque « l'église qui borne sa propriété est, et restera comme annexe à la paroisse d'Ifs, (...) et n'est point desservie, elle lui serait d'une grande utilité pour son entreprise. » C'est pourquoi il demande que la propriété lui soit cédée, soit par estimation ou rente perpétuelle. Le conseil municipal refuse la vente de l'église. Ce n’est qu’en 1826, que Cormelles rentrera en possession de ceux-ci.

     1805-1817 : Jacques Hébert, maire d'Ifs.

     1817-1821 : Jacques, Julien Le Nouvel, maire d'Ifs.

     1821-1830 : Le Brethon, maire d'Ifs.

     1830-1840 : Joseph Pagny, maire d'Ifs.

     1833, 14 octobre : Naissance à Ifs de Achille Hippolyte Le Brethon, archiviste paléographe attaché aux travaux historiques de la ville de Paris. Il participa  aux travaux de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Il est décédé le 29 février 1868 à Ifs.

     1840-1848 : Jacques Le Brethon, maire d'Ifs.

     1848-1869 : Jean-Baptiste Marc, maire d'Ifs.

     1853-1872 : A. Dupont est curé d'Ifs.

     1869-1870 : Adolphe madeline, maire d'Ifs.

     1870-1871 : Arsène Salles, maire d'Ifs.

     1871-1888 : Jules Rosier, maire d'Ifs.

     1872-1890 : Pierre André Auzou est curé d'Ifs.

     1873, août : épidémie de choléra à Ifs.

     1877 : Le chœur du XIIIe siècle de l'église d'Ifs est abattu par un terrible ouragan. ise d’Ifs. Il est reconstruit en style roman en 1878 et sera restaurée après les destructions de 1944.

     1888-1890 : Eugène Talancher, maire d'Ifs.

     1889, 30 Mai : « Un des plus forts séismes du siècle en Normandie , fortement éprouvé à Jersey et Guernesey, ainsi que dans l'Orne, le Calvados, l'Eure, l'Eure-et-Loir, la Seine-Maritime et la Mayenne. Il fut ressenti jusqu'en Angleterre et, en France, jusqu'à Salouêl (Somme), Saint-Malo, Rennes ; il semble même que le séisme aurait était ressenti à Bâle. Des maisons furent lézardées à Caen, Flers et Avranches, des vitres brisées à Saint-Malo, Flers, Cherbourg  où tomba un chapiteau de l'église de la trinité. » http://www.cossmannia.fr/cossmann_cotentin1/tertiaire_cotentin/seisme/sismique.htm 

     1890-1893 : Arsène Monrocq, maire d'Ifs.

     1891-1899 : Alexandre Delalonde est curé d'Ifs.

     1893-1899 : Charles Marie, maire d'Ifs.

     1899-1908 : Georges Rabache, maire d'Ifs.

     1899-1923 : Georges Chapsal est curé d'Ifs.


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  • AccueilMichel Béziers [né et mort à Bayeux 1721-1782] est d’abord curé de Saint-André de Bayeux, puis chanoine du Saint-Sépulcre de Caen et membre de l'académie de cette ville ; c’est un chronologiste, un historien et un littérateur. Vers 1770, il publie plusieurs volumes de « Mémoires pour servir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux ». Dans le tome 3 sur les archidiaconés d’Hyesmes et de Caen on trouve plusieurs mentions d'Ifs :

    […] « La sergenterie d’Argences contient : Allemagne, Argences, Bellengreville, Billy, Bourguébus, Bras, Canteloup, Cléville, Colombelles, Conteville, Croissanville, Grenteville, Hubert-Folie, Ifs, Mery-Corbon, Mondeville, Poussy, Soliers, Tilly-la-Campagne et Valmeray. » (P.45) […]

    « Guillaume Bertrand, vicomte de Fauguernon, devint aussi vicomte de Fontenay-le-Marmion, par son alliance avec l’héritière de Robert Tesson,qui lui apporta encore les seigneuries du Mesnil-Patry, de Savenay, de Courvaudon, de Feuguerolles, de Venoix, d’Ifs et de Placy. Il était cousin germain de Robert Bertrand, seigneur de Briquebec, maréchal de France. » (P. 128) […]

    « Ifs (Saint-André d') Iffi ou Taxi. Sergenterie d'Argences, élection de Caen, notariat de Caen, 49 feux. Cette paroisse est sur le grand chemin de Caen à Falaise. L'abbé de Caen présente à la cure de plein droit. Il perçoit la plupart de ses dîmes, par la donation du duc Guillaume, fondateur de cette abbaye, confirmée en 1172 par Henri II, évêque de Bayeux. Ce prélat déclare dans sa charte que l'église d'Ifs et la chapelle de Bras [ecclesia de Icio, cum cape lia de Brachto], et toute la dîme de cette paroisse avec ses appartenances, sont exemptes des droits du synode, de visite et autres dus à l'évêque (Neust, Pia, p. 644).

    Le hameau de Bras, situé au-delà du grand chemin, est du territoire d’Ifs. Ses habitants ont un rôle à taille particulier qui, en 1722, y comptait 40 feux. Il y avait une ancienne chapelle qui est tombée en ruines. Il est doté d’un fief qui a été illustré par Charles de Bourgueville, écuyer, sieur de Bras, auteur de quelques ouvrages en faveur de Caen, sa patrie. » (P.137) […]

    « Le 6 octobre 1775, Pierre Le Coq, prêtre de la paroisse d’Ifs près Caen, fut élu supérieur de la Congrégation de la Mission, mort le 1er septembre 1777, âgé de 49 ans. » (P.246) […]

    « Amaury de Meullant, sire de Gournay, en mariant Alisande de Meullant sa sœur, à Guillaume, sire de Tancarville, lui donna pour dot plusieurs terres au diocèse de Rouen, et celles de Feuguerolles, de Venoix, d'Ifs, d'Allemagne, de Placy et d'Oystreham près Caen, au diocèse de Bayeux (Hitt. Hare,, t. I, p. 171-172.). Ce sire de Gournay est le même qui fonda, en 1135, l'abbaye des dames de Fontaine-Guérard. » (P.347) […]

     Accueil« Mémoires pour servir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux » - Tome III par Michel Béziers vers 1770 – Publié par G. Le Hardy, Imprimé en 1894.

    http://www.archive.org/stream/mmoirespoursevi01hardgoog/mmoirespoursevi01hardgoog_djvu.txt

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    « Robert V, vicomte de Roncheville , seigneur d'Honfleur et de Fauguernon, fut nommé connétable de Normandie. Cette charge était restée jusqu'alors dans la famille du Hommet. Il eut pour femme Alix de Tancarville, fille de Monsieur Guillaume, sire de Tancarville et d'Alissande de Meullent Le traité de mariage, daté de l'an 1245, stipule une dot considérable. Alix était héritière de sa mère et devenait dame des terres de Sahurs, Croiset et Bapaulme , près Rouen, Feuguerolles, Ifs, Alemaigne, Placy, Savenay , le Mesnil-Patry, Estreham, près Caen. Les deux fils de Robert V se partagèrent ses possessions, et c'est au second, nommé Guillaume, qu'échut Fauguernon avec les fiefs de sa mère. »

    Notice sur Fauguernon dans la Statistique monumentale du Calvados, Volume 5, par Arcisse de Caumont


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  •  AccueilLes rues de Ifs tirent leur nom soit de la toponymie héritée du passé, soit d’un choix délibéré obéissant à une thématique récente : fleurs, compositeurs, dramaturges, etc…

    Accueil Le BOURG d’Ifs est le noyau le plus ancien de la commune. Avant la seconde guerre mondiale, il se résumait à la rue du Bout Guesdon, longue rue de chaque côté de laquelle se dressaient les maisons en plaquettes calcaires issues du sous-sol. En certains lieux de Normandie, un « bout » est un autre mot désignant une rue. Ce serait donc la rue de la « rue » Guesdon. Qui est donc « Guesdon » ?… Mystère… On trouve cependant une famille Guesdon dans les registres paroissiaux d'Ifs aux 17 et 18èmes siècles.

    Venant de Caen, deux rues à droite à mi-parcours partaient dans la campagne, la rue de l’Avenir et la rue Urbain Lefrançois, bienfaiteur de la commune, qui rejoignait Caen par la rue de Bretteville, au niveau du quartier de la Plaine. Du carrefour de l’église, part à droite la rue de la République et à gauche la rue de l’Eglise. La rue du Peintre Tournières, né à Ifs, prolonge la rue du Bout Guesdon. Un peu plus loin à droite, on trouvait la rue de la Mairie, devenue aujourd’hui la rue de l’Ancienne Mairie, route qui se dirigeait ensuite vers Fleury-sur-Orne.

    Par la suite, telle une pelure d’oignon sont venus se greffer sur le Bourg des lotissements successifs reconnaissables à la thématique choisie pour les noms de rues : fleurs, musiciens, provinces et arbres.

    Tout d’abord, les rues au nom de fleurs qui s’organisent autour des rues de l’Avenir, Urbain Lefrançois et du Bout-Guesdon :

    Cyclamens, Pensées, Pivoines, Glaïeuls, Dalhias, Giroflées, Géraniums, Iris, Bleuets et Lys.

    Puis viennent les noms de compositeurs français autour de la place Debussy :

    Berlioz, Lulli, Satie, Saint-Saëns, Poullenc, Delibes, Ravel, Couperin, Chabrier, Bizet, Franck, Gounod et Massenet.

     

    Accueil

    Les musiciens de la place Debussy

    Parallèlement, enserrant Ifs au nord, à l’ouest et au sud, viennent les noms de rues dont les vocables sont ceux d’anciennes provinces françaises : 

    Alpes, Alsace-Lorraine, Anjou, Aquitaine, Auvergne, Béarn, Berry, Bretagne, Cévennes, Champagne, Dauphiné, Ile-de-France, Jura, Languedoc, Limousin, Maine, Normandie, Périgord, Picardie, Poitou, Provence, Roussillon, Saintonge, Savoie, Vanoise, Vercors et Vosges.

    A ces régions de France, s’ajoutent sur le pourtour du quartier quelques gloires…

    …françaises : Ronsard, Zola, Saint-Exupéry, Lavoisier,…

    …ou étrangères : Gutenberg et Franklin.

    Signalons aussi une allée Jules Ferry à proximité de l’hôtel de ville.

    Enfin, pour la dernière extension en date (lotissement des Clairières, au sud vers Fleury-sur-Orne), des noms d’arbres ont été donnés aux rues qui se distribuent autour de la rue des Clairières : Aulnes, Chênes, Frênes, Genêts, Hêtres, Mélèzes et Pins, mais, pas de rue des Ifs ! (Rappelons que "Ifs" ne tire pas son nom de ces arbustes).

    Exception à la règle, on trouve une impasse Roche Blanche, nom issu d’une opération immobilière particulière.

    Accueil Le QUARTIER de L’EUROPE, situé au nord-est du Bourg, a été réalisé de la fin des années 1980 jusqu'en 1992. Comme son nom l’indique sa thématique est celle de l’Europe et en particulier les capitales de l’Union Européenne (celle des 12 pays-membres de 1986) organisées autour de l’avenue Jean Monnet (1888-1979) considéré comme un des pères de l’Union Européenne.

    On y trouve rues et allées d’…Athènes, Bonn, Bruxelles, Copenhague, Dublin, Lisbonne, Luxembourg, Madrid et Rome.

    Avec, Paris qui n’est pas représenté, cela fait un total de 10 capitales d’où devinettes à présent : l’Europe à cette époque compte douze pays ; il nous manque donc dans ce quartier deux capitales… Lesquelles ? En outre, un des pays-membres de l’Europe a changé de capitale en 1990… Lequel ? Quel est le nom de cette capitale ? (Réponses en fin d’article).

    Accueil Le QUARTIER DU CANADA, situé au sud-est du Bourg, est réalisé entre 1996 et 1999. Il rend hommage aux libérateurs canadiens de la commune en 1944. L’avenue qui traverse ce quartier se nomme d’ailleurs, l’avenue des Libérateurs.

    Plusieurs des « acteurs » ayant participé aux combats autour d’Ifs ont leur voie : L’avenue et l’allée du Black Watch, allée des Fusiliers Mont-Royal, allée des Diables Noirs, avenue et allée du Régiment Maisonneuve et allée du général Sismonds, commandant du 2ème Corps canadien.

    D’autres voies évoquent le Canada comme la rue des Erables et la rue Jacques Cartier, découvreur du Canada. Le Canada est constitué de dix provinces et de trois territoires.

    Parmi ces dix provinces, Ifs a donné des noms de ces provinces à certaines de ses rues : Alberta, Manitoba, Ontario, Québec, Terre-Neuve, Labrador (Terre-Neuve et Labrador sont une seule et même province). Manquent la Colombie-Britannique, l'Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, le Saskatchewan (pour cette dernière province, on imagine le casse-tête que ce serait pour le résident aussi bien pour le prononcer que l'écrire correctement...).

    Parmi les trois territoires on trouve les rue du Nunavut et la rue du Yukon mais pas de voie dédiée aux Territoires du Nord-Ouest.

    D’autres lieux sont également représentés :

    Vancouver, Toronto, Ottawa, Winnipeg sont des villes.

    Saguenay, Gaspésie, Grands Lacs, Hudson sont des régions canadiennes.

    Enfin, le tracé de l’actuelle rue des Carriers en bordure de la zone artisanale « La Dronnière » était autrefois la prolongation de la rue de l’Eglise et menait au hameau de Bras après avoir coupé la RN58. Depuis la création du quartier, la voirie a été modifiée et demeure aujourd’hui l’impasse des Carriers.

    Accueil Au sud-est de la commune, en limite de celle de Hubert-Folie, se trouve le QUARTIER de BRAS. Il est traversé par la rue du Sieur de Bras, personnalité locale.

    On y trouve plusieurs rues topologiques, c’est-à-dire donnant une information sur le lieu :

    - la rue de la Bonne Vierge

    - la rue de la Chapelle

    - la rue de la Mare

    S’il existe une rue de la Fosse aux Loups dans le quartier de la Plaine, on trouve à Bras, issu du cadastre ancien, la rue de la Fosse aux Renards, évoquant un lieu où l’on piégeait les renards.

    Cet aspect champêtre du quartier est renforcé par l’allée des Bouvreuils et l’impasse du Chant de l’Alouette.

    Accueil Le QUARTIER DE LA PLAINE se trouve au nord de la commune, en bordure de Caen. Il s’est développé à partir de la rue de Caen/Falaise d’abord de manière anarchique avant que l’urbanisation systématique ne densifie son tissu. C’est pourquoi, par exemple, la numérotation des maisons de la rue du chemin Vert est une numération métrique et non binaire. Les espaces libres se sont construits progressivement au fil des années.

     - le chemin aux Bœufs est le nom d'un vieux chemin qui parcourait les communes d’Ifs, de Caen et de Cormelles-le-Royal dont les tronçons sont aujourd’hui séparés par d'autres voiries. C’est par ce chemin que l’on transportait  la pierre de Caen des carrières d’Allemagne jusqu’au port de Caen grâce aux charrettes attelées par des bœufs.  

    - la rue de Bretteville prolonge celle d’Ifs sur le territoire de Caen. Cette voie menait, après le Bourg d’Ifs et Fontenay-le Marmion, à Bretteville-sur-Laize.

    - la rue de Caen, côté Ifs, sépare Ifs de la métropole normande où, côté Caen, elle porte le nom de rue de Falaise. C'est la route N.158 menant à Falaise.

    - la rue du Chemin Vert a hérité son nom de la toponymie ancienne. L’urbanisation progressive et constante au fil des années, lui a fait perdre quelque peu de sa couleur champêtre originelle…

    Comme, elle, plusieurs autres rues de ce quartier tirent leur nom e lieux-dits anciens :

    - rue du Home. Le home/houme en Normandie est un terrain entouré d’eau, un îlot… ou bien des ormes qui poussaient là.

    - rue du Clos Perelle. Perelle aurait le sens de pierrier ou chemin pavé.

    - impasse de la Fosse aux Loups. Y a-t-il eu ici un piège à loup ?

     

    Accueil

    - rue des Sablonnettes. Sans doute un rapport avec le sable.

    - rue des Orailles. L’oraille serait l’orée, la limite.

    - allée des Bréholles

    - rue de la Vieille haie

    D’autres voies portent les noms de personnalités françaises :

    - rue Aristide Briand

    - rue Louis Pergaud

    - impasse Jean-Jacques Rousseau (un Génevoix !)

    - allée Gustave Flaubert

    De même, des noms de peintres français ont été donnés à plusieurs rues :

    Manet, Renoir, Cézanne, Utrillo, Modigliani, Picasso et plus au sud des noms de peintres français ayant un lien avec la Normandie : Garrido, boudin, Gernez, Millet et Géricault.

    Les noms de fleurs ont aussi fleuris sur les plaques des voies et des places, au sud du quartier : Myosotis, Lilas, Muguets, Jacinthes, Violettes, Tulipes, Chèvrefeuilles, Hortensias, Rosiers, Œillets et… Marronniers, un arbre à fleurs.

    Enfin signalons une seule rue topologique, c’est-à-dire donnant une information sur le lieu, la rue Notre-Dame-des-Champs. On trouve, non loin de là, la chapelle Notre-Dame-de-la-Plaine mais non -des-Champs, ce vocable est celui de l'église du Bas-Fleury… pourquoi ce nom ici ? Autre mystère…

    Accueil Le QUARTIER du HOGUET et du CLOS-CHAUMONT est un quartier récent dont la réalisation a débuté au milieu des années 1990. Organisé autour du théâtre Jean Vilar, ce quartier doit sa toponymie aux écrivains et dramaturges français :

    J. Anouilh, L. Aragon, A. Camus, P. Claudel, J. Cocteau, P. Corneille, G. Courteline, D. Diderot, A. Dumas, G. Feydeau, A. Gide, V. Hugo, E. Ionesco, A. Jarry, Marivaux, F. Mauriac, P. Mérimée, Molière, H. de Montherlant, J. Racine, J. Renard, G. Sand, B. Vian, F.-M. Voltaire.

    On y trouve aussi quelques étrangers : le chanteur canadien Félix Leclerc, l’écrivain russe Anton Tchekhov, l’écrivain et homme politique tchèque Vaclav Havel et l’homme politique israélien et prix Nobel de la Paix (1994) Yitzhak Rabin.

    Au niveau de la topologie locale :

    - le boulevard du stade longe, bien sûr, le stade d’Ifs.

    - le chemin de Fleury, chemin ancien inscrit au cadastre et dont un tronçon a été conservé du fait de son existence bien avant la création du quartier, allait bien à l’origine de Cormelles-le-Royal à Fleury-sur-Orne.

    - le chemin du Val descend bien vers le vallon, dépression sensible séparant le Bourg de la Plaine.

    Reste le cas du chemin Napoléon dont la dénomination reste un mystère…

     Accueil

    L’empereur ne s'est rendu qu'une fois, en 1811, dans " sa bonne ville de Caen" dont il se méfiait comme d'un bastion royaliste. C’est à cette date que les décisions de creuser un canal de Caen à la mer, d'aménager le port de Caen, et d'agrandir l'hôtel de préfecture, trop petit pour les accueillir, ont été prises. Difficile d’imaginer un empereur « s’égarant » dans ce chemin et d’ailleurs le nom du chemin date-t-il bien de l’année de cette visite ? Encore un autre mystère…

     Les édiles Ifois ont eu aussi à cœur de nommer les rues des différentes zones artisanales.

    La zone artisanale « la Dronnière » est parcourue par la rue de la Dronnière, lieu-dit où s’est  installée l’usine électrique. Des noms d’anciens métiers traditionnels ont été donnés aux rues adjacentes : carriers, bourreliers et tisserands.

    La zone « Rocade Sud » a vu ses voies desservie par la rue de Rocquancourt (nom d’une commune au sud de Ifs) attribuées à des scientifiques français : Urbain Leverrier, François Arago, Gay-Lussac et Edouard Branly.

    La zone « Porte Sud », en limite de la commune de Cormelles-le-Royal possède une rue dédiée au suédois Alfred Nobel, inventeur de la dynamite, menant à… la caserne de pompiers.

    Enfin, la zone « Object’Ifs Sud » est parcourue par des rues portant des noms d’inventeurs français : Charles Cros, Paul Boucherot, Antoine Becquerel, Joseph Monier et Clément Ader.

     L’avenir seul dira quels choix seront faits pour les futurs noms des rues d’Ifs, quels thèmes l’emporteront au niveau du conseil municipal : le thème de la pêche, activité des côtes normandes ? Verrons-nous une « rue de la Morue » ou une « rue du Maquereau » ? Le thème des cultures de la Plaine de Caen ? Il y aura-t-il une « rue de la Betterave » ? Le thème des fromages normands ? Comment ressentirons-nous la « rue du Camembert » ou la « rue du Livarot » ? Recherchera-t-on des gloires normandes oubliées comme l’a fait notre commune voisine Fleury-sur-Orne avec le « Fleurysien » Nicolas Oresme, évêque de Lisieux ? Aurons-nous une « rue Pierre Cauchon », autre évêque de Lisieux qui n’a jamais eu de rue nulle part ? ou bien encore une rue Poubelle, Eugène de son prénom, un natif de Caen devenu préfet qui améliora l’hygiène de la ville de Paris et qui n’a même pas de rue dans sa ville natale ?…

    Soucieux de neutralité et d’originalité, on pourrait pencher pour une « rue de Nulle Part », une « rue de Jamais Plus » ou encore une « rue de Pourquoi Pas » ? L’avenir seul le dira…

                                                                                     Giloudifs

    Réponses :

    Les deux capitales manquantes sont Londres (Royaume-Uni) et Amsterdam (Pays-Bas).

    Le pays-membre de l’Union Européenne qui a changé de capitale en 1990 est l'Allemagne et cette capitale est bien sûr Berlin.


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  • AccueilVoici différents ouvrages où l'on parle de la commune d'IFS :

     - Dans "Calvados, le guide complet de ses 705 communes" de Michel de la Torre. aux éditions Deslogis-Lacoste 1990 :

      "IFS : Sup. 906 ha. Alt. 50 m. Pop. 6 886 h. Site hallstattien. L'église appartenait à l'abbaye St-Étienne de Caen qui en reçut confirmation en 1170. • Sépultures hallstattiennes. ∎ Ferme St-Bernard et colombier (MH) O Église : nef et portail latéral romans, clocher 13e restauré après 1944 ; statue de st André en pierre 17e, chaire en pierre ornée de bas-reliefs 1695. * Bovins. Biscuiterie. Spécialité de tripes. Fête communale : Pentecôte. Chasse - Artisanat traditionnel." 

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      - Dans le Guide Bleu/Hachette "Normandie" 1988, page 230 :

     "Des fouilles archéologiques ont mis au jour une nécropole de l'époque de Hallstatt extrêmement importante. Les fouilles étant remblayées, il n'y a rien à voir sur place (-- Caen : musée de Normandie). L'église a un portail latéral roman ; le clocher du XIIIème siècle a été restauré après guerre." 

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    - Dans " Le Calvados, les 705 communes" par D. et E. Delattre, éditions Delattre 2002 :
    "IFS : Les Ifois. Code postal : 14123. Canton de Caen 10ème canton. Superficie : 906 ha. Altitude : 21 à 58 m. Population : 1835 : 750 h. 1886 : 606 h. 1975 : 4574 h. 1999 : 9290 h. Autrefois : Icium. Iz. De nombreuses découvertes, notam­ment au XIXème, en 1966 et tout dernièrement lors de l'implantation de la zone Object-Ifs sud ont permis d'at­tester la présence humaine depuis 6000 ans sur le territoire de la ville. L’abbaye Saint-Étienne de Caen possé­dait le village.

     Chapelle au hameau de Bras. Ce lieu formait un fief qui appartenait au XVIème à la famille de Bourgueville. Il y avait une maladrerie. Ville Libérée le 20 juillet 1944, par les Canadiens.

     Aujourd'hui : église Saint-André XIIIème, restaurée après 1944, conservant l'ar­chitecture d'origine, remarquable tour, portail latéral, et modillons romans. Mairie dans l'ancienne ferme Saint-Ber­nard XVIIème.

     Pigeonnier de la ferme Saint-Bernard. Ancien porche de la maladrerie.

     Stèle commémorative de la Libération. Activités : zone artisanale et trois zones d'activités. Rocade sud et Porte sud, zones industrielles et la Z.A.C. Object­Ifs Sud.

     Personnages : Charles de Bourgueville, sieur de Bras (Ifs 1504 - 1593), antiquaire et écrivain, auteur d'ou­vrages sur Caen. Crevel Jacques (Ifs 1692 - Caen 1764), jurisconsulte et poète. Lecoq Pierre (Ifs 1728 - Caen 1777), canoniste, supérieur général des Eudistes. Tournières Robert (Ifs 1668 - Caen 1752), peintre, élève de Bon Boulogne. Divers : commune jumelée avec Nie­derwerrn, Allemagne et Ilfracombe, Grande-Bretagne.

     Marché le mercredi matin. Fête à la mi­-juin. Foire aux greniers à la mi-septembre. Fête des enfants en juin. Site universitaire. Forêt de plus de 40000 arbres sur 32 hectares plantés récemment. Projet d'un tramway. Hameaux ou écarts : Bras. Ifs-Plaine."

      Accueil- Dans"Le Patrimoine des communes du Calvados", Flohic Editions 2001 :

    « IFS : Cantons de Caen - Arrondissement de Caen - Superficie : 910 ha - Population 1999 : 9 208 hab. - Habitants : les Ifois

    Origine du nom : peut-être de l’anthroponyme gaulois Iccius.

    HISTORIQUE : Depuis les années 1960, une quarantaine de sites archéologiques ont été mis à jour sur le territoire de la Commune. Les fouilles réalisées en 1966 font remonter un premier peuplement au Vème siècle av. J.-C. : sur le site de la Dronnière, découvert par C. Varoqueaux. 15 sépultures contenant 17 squelettes sont mises au jour. Lestombes comprenaient en outre des objets en bronze, bracelet à barillet, bague et fibule. L'étude anthropologique de ces squelettes montre que ces hommes de Hallstatt appartiennent à un groupe d'origine danubienne. À proximité du site de la Dronnière est découvert quelques années plus tard une nécropole du Haut Moyen Âge. Une nécropole de 433 sépultures est mise au jour en octobre 1982., Si quinze squelettes gisent dans un sarcophage, la plus grande partie ont été mis en pleine terre. Le matériel funéraire y est abon­dant, témoignant d'une présente franque, mais aussi d'une influenceanglo-saxonne. Toutes ces découvertes - la dernière étant en cours de fouille sur le site « d’Object'Ifs Sud » attestent une continuité de peuplement sur cette partie de la Plaine de Caen. Les premières mentions de la localité apparaissent à partir de 1070 dans plusieurs chartes. La paroisse, alors propriété de l’abbaye Saint-Étienne de Caen, n'est qu'une dépendance de celle de sa voisine d’Allemagne, futur Fleury-sur-Orne. ­Quelques grandes exploitations agricoles témoignent de sa vocation  principale au long des siècles. Ce gros village de la plaine de Caen voit son habitat évoluer au XIXème siècle. Le dénombrement de 1880 montre que seul un quart des familles des 606 habitants dépend de l'agriculture tandis que 60 % exercent une activité dans l'agriculture. Jusqu'en 1947, cette population stagne, répartie entre les deux hameaux de Bourg et de Bras et quelques exploitations éparses sur la plaine. Ensuite, elle se développe modérément jusqu’en 1970. Ensuite, elle connaît une forte crois­sance, dépassant en l’an 2000 les dix-mille habitants. Présentant une image jeune et dynamique – 28% à moins de 20 ans - la commune est devenue la sep­tième ville du département. Conservant un aspect rural, elle développe des zones d’activité tout en préservant  son environnement , l’exemple le plus tangible étant la création d’une forêt de 32 hectares. »


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