•  18 janvier 1924 : Pour échapper à un cheval emballé à Ifs, un cycliste de 25 ans, jeune marié, saute sur la voie du Decauville : il est broyé par une automotrice. Quel était donc ce Decauville qui traversait Ifs à cette époque ?

    Accueil "Concédée en 1897, la ligne Caen - Falaise ne fut mise en service que le 29 sep­tembre 1902, et son terminus ne fut déplacé du château (de Falaise) à la gare de la Compagnie de l'Ouest (à Falaise), pour faciliter les correspondances, que le 18 janvier 1904. Entre temps, le tracé en avait été modifié par un décret du 2 mai 1900, notamment pour passer par le centre de Bretteville-sur-Laize.

    Avec presque 45 km, dont 7 km en site propre, c'était la plus longue ligne des C.F.C. Et aussi la plus dangereuse, du moins au début de son exploitation, car les ingénieurs avaient usé et abusé dés dérogations autorisées, en rétrécissant à 25 mètres le rayon des courbes et en raccourcissant les lignes droites entre ces courbes. Et les premiers équipages des locomotives n'étaient pas suffisamment formés pour une conduite qui demandait un doigté et une prudence particuliers.

    De plus, les envois étaient lourds. Car, pendant presque deux décennies, avant la création du C.F.M., le Chemin de Fer Minier à voie normale qui relia directe­ment les mines de fer de Soumont à la Société Métallurgique de Normandie, la ligne Caen-Falaise vit circuler les premiers trains miniers du Calvados.

    Ouverte quelques mois avant la liaison entre la gare des C.F.C. et celle de la Compagnie de l'Ouest, la ligne partit d'abord de cette dernière, avant de fran­chir la rue du Marais sur un petit pont métallique qui ne laissait qu'un étroit passage en dessous. Une rampe à près de 4 % de pente la menait alors à la Demi-Lune, où se situait le dépôt principal de matériels des C.F.C.

    À 650 mètres de là, une bifurcation provisoire avait été installée en 1911, pour livrer les briques et autres matériaux nécessaires à la construction du quartier Claude-Decaen, destiné au 43e régiment d'artillerie. L'emplacement avait d'abord été retenu, en 1895, pour un régiment de cavalerie, puis, le 6 décembre 1901, pour ce régiment d'artillerie divisionnaire et, bien sûr, hippomobile, qui ne profitera pas de ce casernement très moderne pour l'époque. La construction du quartier Claude-Decaen ne s'acheva, en effet, que le 12 décembre 1914. Le 43e R.A. était parti au front, et la caserne hébergea les soldats belges du roi Albert Ier.

    Pouss'IFS : le Decauville

    Photo exposée lors de l'exposition "De la campagne à la ville" en septembre 2013 par le groupe "Patrimoine".

    Arrivée dans la plaine, la voie de 60 passait par Cormelles-le-Royal et Ifs, puis elle montait vers Saint-Martin-de-Fontenay, Fontenay-le-Marmion, le hameau de Caillouet à Fresnay-le-Puceux. Elle descendait alors dans la vallée de la Laize par la tranchée de Quilly, avant de traverser Bretteville-sur-Laize. Si cette modification du tracé avait donné satisfaction aux Brettevillais, elle avait aussi l'inconvénient de limiter l'espace disponible pour les manoeuvres des trains.

    Pouss'IFS : le DecauvilleAccueil

    Ci-dessus à droite, la tranchée de Quilly (coll. Harouy) extrait de Calvados pour les petits trains, A. de Dieuleveult, éditions Cénomane/la vie du rail 1997

    La ligne desservait ensuite Gouvix, Urville, avec un garage privé pour les mines de fer d'Urville et un embranchement particulier de 3 km vers celles de Barbery, puis Saint-Germain-le-Vasson, avec un nouveau garage pour d’autres puits de mines, également exploités par la Compagnie des Mines de Barbervy, Fontaine-le-Pin, avec les voies de garage des mines de Potigny et de desserte de celles de Soumont-Saint-Quentin - un embranchement d'un kilomètre ouvert en 1908 -, Potigny, Bons-Tassilly, Ussy, avec un raccordement a la briqueterie, Villers-Canivet, avec un autre raccordement pour les carrières, et Saint-Pierre-­Canivet.

    À l'entrée de Falaise, au débouché de la tranchée de la Cavée, la première station se situait sur la route de Caen, et la gare terminus au pied du château. Des ponts sur la venelle du Mont Myrrha et sur l'Ante permirent, deux ans plus tard, de la déplacer en face de la gare de l'embranchement à voie normale qui reliait la sous-préfecture (supprimée en 1926, comme celle de Pont-l'Évêque) à la ligne Caen-Le Mans par Mézidon et Alençon, en service depuis 1859.

    Quinze ans plus tôt, la municipalité de Falaise avait voté, pour obtenir cette desserte ferroviaire, une subvention de 500 000 francs. De l'époque : des francs ­or « Germinal », dont la teneur en métal précieux ne varia pas entre 1803 et 1914. Soit environ 9,4 millions de francs d'hier, selon le cours moyen du napoléon-or de 20 francs... Mais les constructeurs devaient choisir entre Falaise et Lisieux, et le poids politique de François Guizot, président du Conseil du roi Louis-Philippe et député de la capitale augeronne, favorisa celle-ci."

    Extrait de « Le Decauville du Calvados (1891-1944) » par J.P. Duval. Editions Charles Corlet 2002 ; pages 67-70

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    Pour résurmer, Caen-Falaise est à 34 km à vol d'oiseau mais à 46 km par le tramway. C'est une ligne qui présentait beaucoup de sinuosités et qui desservait aussi le plus grand nombre de clients mais aussi qui découragea très rapidement l'usager individuel en raison de la lenteur de son traffic... Elle vécut de 1902 à 1932.

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    Arrivée du tramway à Bretteville-sur-Laize (coll. Lalizel) extrait de Calvados pour les petits trains, A. de Dieuleveult, éditions Cénomane/la vie du rail 1997.

     

    Autre rubrique sur ce même sujet :http://il-etait-ifois.eklablog.com/pouss-ifs-2-le-tramway-caen-falaise-a148995530

     


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  •  Accueil

    AccueilLa ferme Saint-Bernard est un ensemble de bâtiments datant du 17e siècle. Une partie de cette importante ferme de la plaine de Caen a été détruite durant la seconde guerre mondiale. Après d’importants travaux de restauration, elle est devenue en 1979 l’Hôtel de Ville d’Ifs.

    Les façades et toitures de la ferme et de son colombier ont été classées monument historique (ISMH) le 26 novembre 1979.

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    Photo ci-dessus de la ferme avant travaux provenant du site officiel de la ville d'Ifs. http://www.ville-ifs.fr 

    Une des ailes de l'ancienne ferme accueille l'école de musique et la bibliothèque. Cette dernière, ouverte depuis 1985, est devenue établissement de Caen-la-Mer depuis janvier 2003.

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    Le bâtiment de la bibliothèque pendant les travaux. http://www.ville-ifs.fr 

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    La bibliothèque aujourd'hui. Photo extraite du site http://www.caenlamer.fr/

    Une autre partie héberge la police municipale, des associations et une salle polyvalente : la salle François Mitterrand.

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    Ci-dessus : L'hôtel de ville mis en lumière par l'entreprise Bideau

    Photo du site : http://www.bideau.fr/conception_real_fr.html

     http://data0.eklablog.com/il-etait-ifois/mod_article1773117_1.gif

     Ed'IFS'fice civil : l'hôtel de ville

    L'hôtel de ville d'Ifs, vue de l'arrière. (Photo Giloudifs)

     

    Ferme Saint-Bernard,

    La Ferme Saint-Bernard, restaurée est aujourd'hui affectée a une tout autre activité que l'agriculture puisqu'elle est devenue l'hôtel de ville d'Ifs en 1979. Ifs, calvados

    id : 12787

    titre : Ferme Saint-Bernard

    Localisation de l’œuvre : Basse-Normandie, Ifs

    code INSEE de la commune : 14341

    ordre dans la liste communale : 2

    Date de protection : 1979/11/26 : inscrit MH

    Date de versement : 1993/11/22

    Dénomination de l'ouvrage : ferme

    Divers : propriété de la commune © Monuments historiques, 1992

    Eléments protégés MH : colombier, élévation ; toiture

    Epoque de la construction : 17e siècle

    intérêt de l’œuvre : Non exploitée.

    précisions : Façades et toitures de la ferme et de son colombier (cad. AC 49, 53) : inscription par arrêté du 26 novembre 1979

    Référence Mérimée : PA00111456

    --------------------------------------------------

         On peut trouver sur le site de la mairie d'Ifs [ http://www.ville-ifs.fr/ifs.php?rubrique=ifs_hier&page=patrimoine ] quelques photos datant d'avant la restauration des lieux.

    Ed'IFS'fice civil : l'hôtel de ville Ed'IFS'fice civil : l'hôtel de ville Ed'IFS'fice civil : l'hôtel de ville Ed'IFS'fice civil : l'hôtel de ville Ed'IFS'fice civil : l'hôtel de ville Ed'IFS'fice civil : l'hôtel de villeEd'IFS'fice civil : l'hôtel de ville Ed'IFS'fice civil : l'hôtel de villeEd'IFS'fice civil : l'hôtel de villeEd'IFS'fice civil : l'hôtel de ville Ed'IFS'fice civil : l'hôtel de villeEd'IFS'fice civil : l'hôtel de ville

    Visibles sur :

    http://www.ville-ifs.fr/php/diaporama.php?rubrique=ifs_hier&page=patrimoine&num=_one

    http://www.ville-ifs.fr/php/diaporama.php?rubrique=ifs_hier&page=patrimoine&num=_two

    http://www.ville-ifs.fr/php/diaporama.php?rubrique=ifs_hier&page=patrimoine&num=_three

    http://www.ville-ifs.fr/php/diaporama.php?rubrique=ifs_hier&page=patrimoine&num=_four


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  •  Accueil  Depuis les années 60, de nombreux sites archéologiques ont été mis à jour sur le territoire d'Ifs. En août 1966, nos « lointains ancêtres » Ifois ont pu être identifiés, grâce à la découverte par C. Varoqueaux d’un cimetière du Hallstatt final du 5ème siècle avant Jésus-Christ au lieu-dit « La Dronnière » à l'intérieur de la centrale électrique. 15 sépultures contenant 17 corps ont été trouvés. L'étude de ces squelettes ont montré que ces hommes appartenaient à un groupe d'origine danubienne. C’est l’un des très rares sites hallstatiens jusqu’ici connu entre Seine et Loire. On y a surtout trouvé des objets en bronze (bracelet à barillet, bague et fibule) mais aucune arme.

    Quelques années plus tard, une nécropole du Haut Moyen Âge est découverte à proximité du site de la Dronnière. En octobre 1982, en installant une canalisation à 400 mètres environ au sud-ouest de la Dronnière et à 800 mètres au nord-est d’un bâtiment gallo-romain, relevé par la photographie aérienne, plusieurs sépultures de l’époque franque ont été mises à jour. Elles datent de la première moitié du 5èmesiècle à la fin du 7ème siècle de notre ère. Entièrement fouillée, cette nécropole comportait 433 sépultures.

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         Longtemps Ifs s’est écrit Iz, Is et Ys. On signale qu’en 1047, on vit passer dans la plaine d’Izium les seigneurs normands révoltés vaincus à la bataille de Val-Es-Dunes par leur duc Guillaume le Bâtard. Ils fuyaient en désordre pour passer le gué d’Athis à Allemagne, actuel Fleury sur Orne. On rapporte que beaucoup se noyèrent dans l’Orne et que leurs corps étaient si nombreux qu’ils arrêtèrent le fonctionnement du Moulin de Bourbillon situé près de l’actuelle « île Enchantée ».
    A partir de 1070, la paroisse d’Ifs est mentionnée dans différentes chartes. Elle était alors une dépendance de celle d’Allemagne (Fleury-sur-Orne), et fut, en 1077, comprise implicitement dans la donation faite à la nouvelle abbaye Saint-Étienne de Caen par son fondateur le duc Guillaume (avec Bras, Hubert-Folie, et Bourguébus). Le hameau de Bras était souvent déjà associé à Ifs, et se trouve cité dans toutes les chartes passées et à venir. En 1082, Raoul de Bras est témoin signataire de la charte des barons normands pour l’abbaye Saint-Étienne.
    Vers 1204, les seigneuries d’Ifs et d’Allemagne sont citées ensemble comme étant le fief d’Amaury de Maillent, qui les cède à sa sœur en mariage.
    En 1320, Pierre d’Ifs, fils d'un Robert d’Ifs, est mentionné pour une rente à l’abbaye de Barbery qui avait eu précédemment à sa tête, en 1280, un abbé nommé Thomas d’Ys.

    Sous la Révolution, la commune d’Ifs absorbe la paroisse de Bras située à l'est de son territoire.

    Gros village de la Plaine de Caen, Ifs voit son habitat évoluer au 19e siècle. Lors du dénombrement de 1886, un quart des 606 habitants dépend encore de l'agriculture tandis que 60% exerce une activité dans l'agriculture. La population répartie entre le Bourg, le hameau de Bras et quelques exploitations disséminées dans la plaine stagne jusqu'au lendemain immédiat de la seconde guerre mondiale. Puis elle évolue moyennement jusqu'en 1970. Elle connaît ensuite une forte croissance dépassant les 10 000 habitants en l'an 2000, devenant la 7e ville du département et la 3ème de l'agglomération Caen-la-Mer.

    D’après le site Internet de la ville d’Ifs et "Le Patrimoine des Communes du Calvados" aux Editions Flohic 2001.

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    Détail du portail sud de l'église d'Ifs (Giloudifs) 

    La Dronnière : site de l'époque de Hallstatt

     "Ifs. La Centrale électrique de La Dronnière se trouve dans la plaine de Caen, à 6 km au sud de cette ville ; en cet endroit, le terrain présente une déclivité assez marquée, de l'Est vers l'Ouest. Lorsque la station fut construite, voici une vingtaine d'années, il a fallu, pour aplanir le sol, décaper sur une épaisseur décroissante la partie orientale de la zone où l'on voulait s'établir et, au contraire, remblayer progressivement la partie occidentale. En août 1966, des ouvriers qui creusaient une tranchée dans l'enclos de la Centrale mirent au jour des ossements humains et des objets de parure en bronze. La Direction des antiquités historiques put effectuer une fouille de sauvetage au cours de laquelle 15 tombes contenant 17 squelettes furent rencontrées. Il s'agit, dans tous les cas, d'inhumations. Le mobilier funéraire que les ouvriers avaient recueilli auprès du squelette découvert par eux pouvait, au premier coup d’œil, être daté de la fin de l'époque de Hallstatt ou du début de La Tène. Les fosses ont été creusées à travers l'humus et ont pénétré à des profondeurs diverses, de l'ordre de 20 à 30 cm, dans la couche supérieure de la roche calcaire en place, qui se débite en plaquettes ; elles sont grossièrement alignées en rangées. On peut donc, en dépit des remaniements importants qui ont affecté récemment les couches superficielles du sol, exclure l'hypothèse d'un tumulus que ces terrassements auraient arasé. Mais l'étendue et la configuration exactes de ce cimetière n'ont malheureusement pas pu être précisées, la fouille se trouvant limitée à un espace réduit. Toutes les tombes découvertes se trouvaient groupées sur une superficie d'environ 75 m2. Des tranchées d'exploration creusées par nous au nord et à l'est de cette petite zone n'ont rien donné. A l'ouest et au sud, le terrain est occupé par les installations de la Centrale ; lors de la pose de celles-ci, effectuée voici une vingtaine d'années, on n'a signalé aucune découverte archéologique. A moins que des trouvailles aient été faites alors et dissimulées (ce qui nous paraît peu probable), ce cimetière n'aurait jamais compté plus d'une quinzaine de tombes ; sans doute a-t-il été utilisé pendant un temps assez limité, par un très petit groupe social. Sur les 17 squelettes observés, sept sont ceux de jeunes enfants inhumés en position repliée ; les adultes, eux, sont aussi souvent allongés que pliés. Le mobilier funéraire ne comprend ni armes, ni outils, mais seulement des objets de parure : bracelets, torques, fibules. Certains de ces bijoux sont de types caractéristiques du Hallstatt final : un bracelet à barillet, plusieurs bracelets à nodules dessinant des pointes de diamants, d'un type déjà connu en Basse-Normandie, tandis que d'autres exemplaires, d'époque incontestablement hallstattienne, ont été trouvés dans l'Est ou le Centre-Est de la France, notamment à Vix. Peuvent aussi être considérés comme appartenant à l'art hallstattien les bracelets plus simples, de section annulaire ou semi-annulaire, unis ou ornés d'un décor de stries ou d'oves : on en a signalé à Vix et à Chavrais. Il en est de même des deux torques de fer trouvés à Ifs dans la sépulture 6, et du torque fait de deux fils de bronze et d'un fil de fer torsadés, provenant de la sépulture 5. En revanche, d'autres objets recueillis dans le cimetière d'Ifs s'apparentent plutôt à l'art de La Tène I. Tels, les torques annulaires en bronze, de section circulaire ou bien torsadés, trouvés dans les tombes 1 et 4. Des exemplaires tout à fait semblables ont été trouvés à diverses reprises dans le Calvados et l'Eure, sur des sites datant certainement du début de La Tène. Quant aux fibules recueillies dans les tombes 7 et 10, elles s'apparentent incontestablement au type hallstattien dit de la Certosa, par leur arc et le tampon qui termine leur pied redressé ; mais, par leur ressort à quatre spires symétriques, placé à la tête de l'arc et à l'extérieur de celui-ci, elles se rapprochent d'un type commun au début de La Tène. Elles sont, en particulier, analogues à certaines fibules de Vix que R. Joffroy date de l'époque de transition entre le Hallstatt et La Tène. En Normandie même, ce type de fibule n'est pas tout à fait inconnu ; on en a signalé deux exemplaires dans la région de Caen, à Mondeville et à Vieux. Il a été trouvé, dans cette fouille de sauvetage, très peu de céramique. Seuls méritent mention spéciale quelques fragments d'un vase caréné, trouvés près de la tombe 1, que l'on peut rapprocher de la céramique du Hallstatt final récemment découverte en Moselle, à Rustroff. Ainsi le mobilier relativement abondant qu'a fourni la nécropole d'Ifs permet de dater celle-ci de la période de transition entre le Hallstatt et La Tène. Au regard de ce problème de datation, il importe de signaler que l'on a trouvé dans la même tombe (n° 6) deux torques de fer, de type nettement hallstattien et un torque de bronze plein, de section circulaire, qui semble plus caractéristique de La Tène I. La rareté des trouvailles hallstattiennes faites jusqu'ici dans l'Ouest de la France confère à cette découverte une importance assez particulière. Compte tenu du fait, généralement reconnu, que la civilisation de La Tène est apparue dans l'Ouest avec un retard notable, il semble qu'on puisse dater des années 450-400 le cimetière de la Dronnière. Tous les ossements que l'on a recueillis dans un état de conservation assez satisfaisant ont été soumis à l'examen du Laboratoire d'anthropologie de l'École nationale de  médecine et de pharmacie de Caen. Les conclusions de cette étude, menée à bien par le Dr Dastugue, directeur du Laboratoire et son assistante Mme S. Torre, ont une portée particulièrement intéressante. Les examens effectués, ces dernières années, par le Laboratoire d'anthropologie sur des vestiges osseux recueillis en Normandie, à l'ouest de la Seine, donnaient à penser que la même race avait, en gros, occupé cette région depuis les temps néolithiques jusqu'à l'époque des invasions barbares, qui ont marqué le début du Moyen Age, et même après ces invasions. Aucun document n'avait pu cependant être versé jusqu'ici au dossier pour les temps protohistoriques. Or, les ossements fournis par le cimetière d'Ifs présentent tous les caractères déjà relevés sur des squelettes néolithiques, ou d'époque gallo-romaine ou mérovingienne provenant de la région normande : taille médiocre (1,65 m en moyenne pour les hommes), gracilité relative du squelette postcrânien, dolichocéphalie modérée, pour s'en tenir à l'essentiel. Ainsi se confirme de plus en plus solidement l'hypothèse ébauchée voici plusieurs années déjà par le Dr Dastugue, d'une remarquable continuité du peuplement dans cette région depuis l'époque néolithique jusqu'au Moyen Age. Il semblerait, en particulier, que les hommes de l'Age du fer ne fussent pas, en Basse-Normandie, des immigrants, installés pacifiquement ou par la violence, mais bien les hommes de l'âge précédent qui auraient appris les techniques de la sidérurgie d'une source que l'on ne peut encore identifier."

     Document : de Boüard Michel. Haute et Basse Normandie dans Gallia. Tome 26 fascicule 2, 1968. pp. 347-372.

    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia 0016-4119 1968 num.26 2 2506.

    Pour plus d'informations : " Les sépultures d'Ifs. Étude anthropologique "

    S. Torre , J. Dastugue ; Annales de Normandie ; Année 1966 ; Volume 16 , Numéro   16-4 ; pp. 323-332

    Consulter sur  http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/annor_0003-4134_1966_num_16_4_6776

    A télécharger sur Télécharger « mod_article1769998_505c97293866f.pdf »

    Et sur ce blog :  http://il-etait-ifois.eklablog.com/ages-primit-ifs-1-inventaire-a1812485


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  • Accueil L'église Saint-André d'Ifs [XIIe et XIIIe siècles]

         Le chœur daterait du XIIIe siècle, mais il été reconstruit en style roman en 1878 et très bien restaurée après les destructions de 1944. L'église appartenait à l'abbaye Saint-Etienne de Caen, l'abbaye-aux-Hommes, qui en reçut confirmation en 1170.

    Ed'IFS'fice religieux Document trouvé sur le site de la mairie d'Ifs :                                       http://www.ville-ifs.fr/ifs.php?rubrique=ifs_hier&page=patrimoine

    Le clocher, le mur Nord de la nef ont été classés Monuments Historiques par un arrêté du 4 octobre 1946. Le portail latéral Sud, orné de chevrons et de têtes symboliques, a été classé par un arrêté du 16 mars 1921. 

    Le maître-autel et la chaire entièrement sculptée ont été classés également. Cette chaire est composée de 6 panneaux : 4 sur la cuve et et 2 sur le muret de l'escalier montrant le Christ et saint Pierre encadrant les évangélistes. Elle a été réalisée en 1685 à l'initiative de l'abbé Droulin et d'un bourgeois caennais, François Hachet et restaurée en 1865.

    Pour voir les photos de l'église d'Ifs en ruine après juillet 1944, se rendre sur l'article : "Explos'IFS - juillet 1944"

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    Ci-dessus : document visible sur : http://www.cartes-et-patrimoine.com/images/6/8/photos-carte-ifs-calvados-PH015668-A.JPG

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     Ci-dessus photo de Médéric Mieusement - Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN - Base Mérimée

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     Entre la gravure et la photo ancienne ci-dessus et cette photo récente de l'église d'Ifs, on constate que les maisons sur la gauche ont laissé la place à un parking. De même, le grand porche du cimetière a disparu.

     

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    Façade sud de l'église d'Ifs (Giloudifs)

         « L'église d'Ifs, avec sa nef romane, offre à l'intérieur un aspect agréable. On y voit une porte latérale demi-circulaire, à voussures multiples et en saillie, surmontée d'un couronnement triangulaire, annonçant qu'un porche protégeait autrefois, de son toit, cette entrée qui était la principale. Une des faces du voussoir extérieur est chargée de têtes plates ; l'un des autres voussoirs porte des frettes crénelées ; à l'ouest, il existe une autre porte romane qui n'offre rien de remarquable. La tour latérale, au sud, est du même style jusqu'à la moitié de sa hauteur ; on y voit des arcatures ; mais la partie supérieure appartient au style ogival et date probablement du 13ème. siècle. Les fenêtres annoncent cette époque ; on y voit encore des modillons sur la corniche. Cette tour élégante et svelte offre un beau type, qui se rencontre dans plusieurs cantons du Calvados. Le chœur a été construit en même temps que la partie supérieure de la tour, mais on y a percé depuis des fenêtres, qui ne semblent pas à M. de Caumont antérieures au 15ème et au 16ème siècle. Un bas-côté moderne est jointe la nef, au nord ; les fonts baptismaux doivent dater du 13ème siècle. Les dîmes appartenaient à Saint-Etienne, à l'exception d'un trait qui était dévolu à l'abbaye de Fontenay. »

    L'abbaye de Saint-Étienne de Caen, 1066-1790 par Célestin Hippeau - 1855 

    http://books.google.fr/books?pg=PA493&ei=HErkTKOTA8qG4AaEpoiGBQ&ct=result&id=GwmqRMy4ryYC&output=text

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    Ci-dessus, photo de Ruprich-Robert, Gabriel (architecte, collection) - Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN - Base Mérimée

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    Façade nord de l'église d'Ifs ; les fenêtres sont modernes (Giloudifs)

    Ed'IFS'fice religieux  Ed'IFS'fice religieux A gauche, photos trouvées sur le site de la ville d'Ifs :

     

    http://www.ville-ifs.fr/php/diaporama.php?rubrique=ifs_hier&page=patrimoine&num=_one

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    Ci-dessus : la tour, le portail et l'intérieur de l'église par Giloudifs

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    La chaire de l'église d'Ifs (Giloudifs)

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    Le maître-autel de l'église d'Ifs (Giloudifs)

    "De Caen à Falaise" par De Caumont

    "En sortant de Caen, on entre dans une plaine sans accidents et tant soit peu monotone. A quelque distance à gauche de la route, on aperçoit l'église et le village de Cormelles, dit le Royal, à cause de quelques priviléges accordés anciennement par le Roi aux habitants. Cette église est sans intérêt. Les cendres du savant Samuel Bochard reposent à Cormelles ; l'historiographe Gilles André de Laroque y est né.

    Du coté opposé de la route, s'élève la belle tour d'Ifs, figurée dans ma Statistique monumentale du Calvados. La partie supérieure de cette tour élégante est du XIIIe siècle ; elle offre un type qu'on trouve dans plusieurs cantons du département. La partie inférieure est plus ancienne ; elle est ornée d'arcatures à plein cintre.

    Plus loin, du coté gauche de la route, on voit dans la campagne le village du Bras, dont le fief appartenait à notre vieil historien de Caen, de Bourgueville (sieur de Bras), et celui de Hubert-Folie. L'église de Hubert-Folie, qui dépendait originairement de la paroisse d'Allemagne et dont l'abbaye de Saint-Etienne de Caen était patronne, parait en partie du XIIIe siècle"

    (Statistiques routières de la Basse-Normandie... par Arcisse Caumont)

     Ed'IFS'fice religieux

     

    Eglise, Ifs est remarquable par son clocher à flèche du XIIIe siècle, la base en est romane, ainsi que les parties les plus intéressantes de l'église, chaire en pierre, du XVIIe siècle, Ifs, calvados

    id : 12786

    titre : Eglise

    Localisation de l’œuvre : Basse-Normandie, Ifs

    code INSEE de la commune : 14341

    ordre dans la liste communale : 1

    Date de protection : 1946/10/04 : classé MH

    Date de versement : 1993/11/22

    Dénomination de l'ouvrage : église

    Divers : propriété de la commune © Monuments historiques, 1992

    Eléments protégés MH : clocher, portail, élévation

    Epoque de la construction : 12e siècle, 13e siècle

    précisions : Clocher ; façade sud de la nef, y compris le portail : classement par arrêté du 4 octobre 1946

    Référence Mérimée : PA00111455

    _________________________________

    La chapelle Notre-Dame-de-la-Plaine [1970]

    L'église Saint-André, au Bourg d'Ifs, étant trop éloignée pour les habitants du quartier de la Plaine, une nouvelle chapelle est construite rue de Bretteville en 1970. De forme carrée, en béton, ce lieu de culte bénéficie de beaucoup de clarté grâce aux nombreuses ouvertures.

     

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    Photos de la chapelle Notre-Dame-de-la-Plaine : Giloudifs

     

    La paroisse d’Ifs, avant la Révolution appartenait au diocèse de Bayeux et au doyenné de Vaucelles, faisant lui même partie de l’archidiaconé d’Hiémois. Ce doyenné se situait au sud de Caen, il était compris entre les doyennés de Troarn et du Cinglais ; il était limité, au nord et à l'ouest, par l'Orne et, à l'est, par la Dives. Ce doyenné, comme celui de Caen, du Cinglais, de Condé, de Douvres, d'Évrecy, de Maltot, et de Troarn, était du ressort de l'officialité de Caen.

    De nos jours, la ville de Caen est divisée en sept paroisses qui forment, avec la paroisse Bienheureux Marcel Callo du Plateau, le doyenné de l'agglomération caennaise appartenant au diocèse de Bayeux-Lisieux. S'étendant de parts et d'autres de l'Orne, il correspond à une partie de la Communauté d'agglomération Caen la Mer auquel faut rajouter les communes d'Hérouvillette et Ranville : La paroisse Sainte-Trinité de Caen, la paroisse Saint-François-de-Sales de Caen, la paroisse Saint-Norbert de Beaulieu, la paroisse Saint-Jean-Bosco des Cités, la paroisse Saint-François des Odons, la paroisse Saint-Thomas de l'Université, la paroisse Sainte-Marie des Portes de la Mer et la paroisse Bienheureux Marcel Callo du Plateau.

    La paroisse Saint-Jean-Bosco des Cités comprend l’Église Notre-Dame-de-la-Grâce-de-Dieu, l’église du Sacré-Cœur de la Guérinière, l’église Sainte-Thérèse, l’église Notre-Dame-de-Basse-Allemagne, l’église Saint-André-d'Ifs et l’église Saint-Martin-de-Cormelles-le-Royal.


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