• AccueilDepuis la fin des années 90, la commune d'Ifs a signé plusieurs conventions avec EDF/GDF pour pouvoir "grapher" des détendeurs gaz ou des transformateurs électriques souvent disgracieux dans le paysage urbain. Ce sont de jeunes Ifois dans le cadre du "Projet Jeunes" d'Ifs, aidés par un professionnel, qui ont réalisé ces décors urbains, véritables fresques. (photos Giloudifs)

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    Ci-dessus : Jean Villar, boulevard Jean Vilar (Quartier du Hoguet)

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    Ci-dessus : ambiance disco, rue Albert Camus (Quartier du Hoguet)

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    Ci-dessus : style grec ?, rue d'Athènes (Quartier de l'Europe)

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    Ci-dessus : jeux de société, rue du Bout Guesdon (Le Bourg)

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    Photo ci-dessus : http://www.aero.fr/aero_v2.0/

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    Ci-dessus : Si tous les gars du monde... poésie de Paul Fort, impasse... Paul Fort (Le Bourg)

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    Ci-dessus : film d'aventure, rue Pierre de Ronsard (Le Bourg) à la lisière de la forêt d'Ifs.

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    Ci-dessus : violettes, boulevard des Violettes (Quartier de la Plaine)

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    Ci-dessus : "De Paris à Pékin", allée Vaclav Havel (Quartier du Hoguet)

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    Trois photos ci-dessus extraites du site : http://www.aero.fr/aero_v2.0/

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    Articles de journaux estraits de http://www.aero.fr/aero_v2.0/

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    A Ifs-Bras, rue du sieur de Bras : Streetlife

    Graph'IFS'smeGraph'IFS'smeGraph'IFS'smeGraph'IFS'sme

    Graph'IFS'sme

    Disk jockey, impasse Charles Gounaud, près de la place Debussy

    Graff'IFS'smeGraff'IFS'sme

    Ci-dessus : Graff sur les peintres, rue Fernand Léger : F. Léger, C. Monet, V. Van Gogh

     Autre article sur ce site :

     http://il-etait-ifois.eklablog.com/graph-ifs-sme-2-un-circuit-possible-dans-la-ville-a29101738


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  • Accueil« Ifs, Ifium, (719 h.) était dans le onzième siècle une dépendance de la paroisse d'Allemagne ainsi que le hameau de Bras, Bracium où il y avait une maladrerie. Cette commune est désignée dans d'anciens titres sous le nom d'Ifs-les-Allemagnes. La tour de son église est fort belle et paraît appartenir au treizième siècle. Le hameau de Bras qui en dépend en est éloigné d'un quart de lieue. On y montre encore une maison qui appartenait à Charles de Bourgueville, si connu sous le nom de M. de Bras. » Annuaire du département du Calvados pour l’année 1834 ; Caen imp. De Pagny, 1834

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    La tour de l'église d'Ifs (Giloudifs)

    Accueil Ifs dépendait d'Allemagne car faisant partie de la baronnie donnée par le duc Guillaume à l'abbaye-aux-Hommes de Caen.

    « BARONNIE D'ALLEMAGNE (ALEMANIA)  :

    Dans la charte de fondation, donnée par Guillaume le conquérant, Allemagne est mentionné au 3ème rang, après Cheux et Rots, parmi les villes de son domaine qu'il donnait à l'abbaye. L'évêque Odon y ajouta la confirmation de la donation faite par Grimauld, à Allemagne et dans ses membres, Étavaux, Ifs, Hubert-Folie et Bourguébus. L'abbé Guillaume Bonne-Ame acheta de Girard, fils de Brune, 30 arpents et 5 vergées de prairie. Gislebert acheta de Godefroi de Vieux, 6 acres. Osmond d'Allemagne et sa femme en donnèrent 3 autres. « Les religieux avaient, à Allemagne, un droit de pêche, qui s'étendait de l'abbaye de Fontenay aux moulins de Montaigu. Ils avaient aussi le bac d'Athis. A Ifs et à Allemagne, ils avaient fours et moulins à ban. La seigneurie et baronnie d'Allemagne s'étendait à Bretteville-sur-Laize. L'abbaye y avait un manoir et une belle grange. Le manoir d'Allemagne avait été plus considérable, si l'on en juge par un état de lieux dressé, en 1661, sur la requête de l'abbé Charles Paris d'Orléans. Il y avait à l'entrée d'Allemagne, vers le maresq, un vieux bâtiment de 14 toises de long, dont les murs avaient été maçonnés à mortier de terre rouge, où se voyaient encore des croisées, des fenêtres et des cheminées bâties à l'antique. On y entrait par deux grandes portes, dont l'une était aussi maçonnée en terre rouge; on y apercevait encore les ruines de deux chapelles. L'enclos où était la grange avait environ 250 toises.

    Il y avait à Allemagne deux églises, l'une dédiée à saint Martin dans la Haute-Allemagne, l'autre à la Sainte-Vierge, nommée Notre-Dame des Champs, dans la Basse-Allemagne. Ces deux églises existent encore, mais c'est dans celle de Notre-Dame-des-Champs que se font ordinairement les offices, c'est en effet la plus centrale. On a réuni à cette paroisse celle d'Étavaux, située un peu plus au sud. La partie du village qui avait la dénomination d'Allemagne-la-Haute, occupe le plateau qui domine le bassin de l'Orne, tout près de la ville de Caen et se trouve contigu au territoire de Vaucelles. Les carrières qu'on y exploite depuis long-temps, sur le bord de la rivière, fournissent des pierres d'une qualité supérieure. L'abbaye possédait, à Éterville, qui dépendait de la baronnie d'Allemagne, environ 140 acres de terre. » (…)

    « Ifs : C'est une des dépendances d'Allemagne, données à St.-Étienne par le fondateur. L'abbé Eudes y acheta 7 acres de terre. Quelques savants ont cru y voir le portus Icius, où Jules César s'embarqua pour passer en Bretagne. On a eu raison d'opposer à cette prétention le texte même des Commentaires, où ce port est désigné comme situé au territoire des Morini (Picards), point le plus rapproché du rivage britannique. dit César lui-même, à une distance qu'il évalue à 30 milles. Le livre Pelut ne fait point mention de la paroisse d'Ifs , non plus que de celle d'Allemagne, par la raison toute simple que l'une et l'autre étaient placées hors de la juridiction de l'évêque et faisaient partie de ce que l'on appelait l’exemption de M. l'Abbé. L'église d'Ifs, avec sa nef romane, offre à l'intérieur un aspect agréable. On y voit une porte latérale demi-circulaire , à voussures multiples et en saillie, surmontée d'un couronnement triangulaire , annonçant qu'un porche protégeait autrefois, de son toit, cette entrée qui était la principale. Une des faces du voussoir extérieur est chargée de têtes plates ; l'un des autres voussoirs porte des frettes crénelées; à l'ouest, il existe une autre porte romane qui n'offre rien de remarquable. La tour latérale, au sud, est du même style jusqu'à la moitié de sa hauteur; on y voit des arcatures ; mais la partie supérieure appartient au style ogival et date probablement du XIIIe. siècle. Les fenêtres annoncent cette époque; on y voit encore des modillons sur la corniche. Cette tour élégante et svelte offre un beau type, qui se rencontre dans plusieurs cantons du Calvados. Le chœur a été construit en même temps que la partie supérieure de la tour, mais on y a percé depuis des fenêtres, qui ne semblent pas à M. de Caumont antérieures au XVème et au XVIème siècle. Un bas-côté moderne est joint à la nef, au nord ; les fonts baptismaux doivent dater du XIIIème siècle. Les dîmes appartenaient à St.-Étienne, à l'exception d'un trait qui était dévolu à l'abbaye de Fontenay. » (…)

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    Détail du portail sud de l'église d'Ifs (Giloudifs)

    Bras (Bracium) : Guillaume donna, dans le territoire de Bras, la terre tenue par Guillaume de La Londe, donation confirmée par Odon, évêque de Bayeux. Alain de Lacour donna, en 1237, trois pièces de terre, et Gadebled de Magny une autre terre, au même lieu. Après la dispersion des religieux, par suite des désastres de 1562, le fief de Bras, qui dépendait du fief de Brucourt-Perducats, fut vendu à l'historien de Caen, Charles de Bourgueville. Ce fief et celui de Brucourt-Perducats furent revendus à l'abbaye, en 1650, par Charles de Bourgueville, sieur de Clinchamps. » (…)

    Le revenu des terres d'Allemagne, d'Ifs et de Bras était, en 1663, de 4.930 livres 10 sous ; les dîmes d'Allemagne et d'Ifs, de 2.320 livres, et celles du hameau de Bras, de 550. Les prés d'Allemagne étaient affermés 1.416 livres. Les terres et les maisons d'Ifs et d'Allemagne seulement ont été vendus, en 1791, pour la somme de 624.357 livres ; celles d'Éterville 79.160 livres. »

    AccueilInformations trouvées dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, XXIe volume, septembre 1855.

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    Accueil« La villa d’Allemagne, aujourd’hui Fleury-sur-Orne, appartient à la donation initiale faite vers 1059 par le duc Guillaume de Normandie à l’abbaye Saint-Étienne de Caen, dont elle constituait une des principales baronnies [« Trado igitur praefato coenobio villas juris mei... »] Les religieux de Caen possédaient une seigneurie, qui s’étendait dans la plaine au sud de la capitale bas-normande, à Allemagne, Étavaux, Ifs, Hubert-Folie, Bourguébus et Bras, [« Alamaniam, cum membris suis, scilicet Stavellis, Icio, Fulberthfolia, Borgesbu, Bracio », confirmation générale des biens de l’abbaye Saint-Étienne de Caen par Henri II, en 1156-1161 : Arch. dép. Calvados, h 1835 ; Delisle et Berger, 1920, n° 111. Étavaux, comm. Saint-André-sur-Orne, Hubert-Folie et Bourguébus, Calvados, arr. Caen, cant. Bourguébus ; Ifs et Bras, Calvados, arr. et cant. Caen.] ainsi que le droit de pêche dans l’Orne en aval du moulin de Bourbillon, le droit de passage du bac d’Athis sur le fleuve et le patronage des trois églises paroissiales de Saint-Martin de Haute-Allemagne, Notre-Dame des Champs de Basse-Allemagne et Saint-André d’Ifs [Aveu de l’abbaye Saint-Étienne de Caen au roi en 1454 : Arch. dép. Calvados, h 1914]. Immédiatement au sud, le patronage de la chapelle Notre-Dame d’Étavaux, fondée dans la villa d’Allemagne au début du XIIIe siècle par le baron normand Raoul III Tesson, était détenu par l’abbaye Saint-Étienne de Fontenay [ancienne abbaye (commune de Saint-André-sur-Orne, Calvados]. Une charte de 1213 du même baron confirme à l’abbaye la possession du droit de pêche dans l’Orne, depuis l’abbaye jusqu’au moulin de Bourbillon [Arch. dép. Calvados, h 5878].

    "Autour d’un plan médiéval normand : Le plan parcellaire d’Allemagne" (Fleury-sur-Orne) de 1477 par Thomas Jarry. http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.cairn.info/loadimg.php%3FFILE%3DHSR/HSR_023/HSR_023_0169/fullHSR_id2868478166_pu2005-01s_sa07_art07_img001.jpg&imgrefurl=http://www.cairn.info/revue-histoire-et-societes-rurales-2005-1-page-169.htm&usg=__6Oui235tSrsEotukhRYTYTY4mGQ=&h=1520&w=520&sz=220&hl=fr&start=18&zoom=1&um=1&itbs=1&tbnid=Hnpl8H-gpQKgKM:&tbnh=150&tbnw=51&prev=/images%3Fq%3DAllemagne%2BCairn%2BIfs%26um%3D1%26hl%3Dfr%26client%3Dfirefox-a%26hs%3DOQr%26sa%3DN%26rls%3Dorg.mozilla:fr:official%26channel%3Ds%26tbs%3Disch:1

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    AccueilDans « Extrait des chartes : et autres normands ou anglo-normands, qui se ... », Volume 1 ; Archives du Calvados par Léchaudé d’Anisy, Imprimerie A. Hardel, caen, 1834, on trouve plusieurs références à « Ifs » :

          En ce qui concerne l’abbaye de Barbery :

    « N°71 – 414. Pierre, fils de Robert d’Ifs (de Icio), vend et cède à Barberie, en 1220, une redevance en orge à prendre sur toutes ses terres à May. » P.48

          Pour ce qui relève de l’abbaye Saint-Etienne de Caen :

    « N°75 - 191. Raoul de Gouviz. confirme, en 1207, la donation de l'église de Saint-Maclou-de-Mouen, (Su" Machuti, que Robert de Gouviz, «on frère et son seigneur , avait faite à Saint-Etienne , et lui-même abandonne tous les droits qu'il avait sur cette église , du consentement de ses frères Robert, Gcoffroy et Guillaume de Gouviz. Cette charte fut faite aux assises du roi, en présence de Pierre de Tilly , alors sénéchal de cette ville, et elle fut insérée dans les rôles de l'échiquier. Le sceau est brisé. Les témoins sont : Guillaume de Serans, Enguerrand Du Hommet. Raoul Labbé, Raoul de Clinchamps, Guillaume, Raoul et Richard de Mondreville, Guillaume de Maltot, Guillaume d'Ifs, Raoul de Than et plusieurs autres. »

    «  N°158 – 70. Robert de Saint-Clair donne, en 1262, à l’abbaye de Saint-Étienne plusieurs rentes à prendre dans la paroisse d’Ifs (sceau brisé). »

          Pour ce qui intéresse l’abbaye de Fontenay (Saint-André-s/-Orne) :

    « N°118 Michel, fils de Fabre, donne, à l'abbaye, en 1245, une vergée de terre à Ifs, dans le Val de Fontenay.

    N°119. Michel Galifet, clerc, donne à l'abbaye , en 1245 , une pièce de terre à Ifs, délle de la Ronchère. » P. 375

    « N°130. Agnès, veuve d'Odon de Marescot , donne en fief hérédital à Pierre de Louvigny, en 1245, une pièce de terre à Ifs, près celle du Chambellan de Tancarville, nommée le Champ-Fleury. (Le sceau brisé.) »

    « N°132. Nicolas de Busch vend à Robert Le Prêtre, de Tournebu, en 1246 , deux pièces de terre à Ifs, pour douze livres tournois. » P. 376

    « N°260. Maître Guillaume, de Falaise, recteur de l’église d’Ifs, confirme en 1275, les donations faites à l’abbaye par ses ancêtres. » P. 386

    « N°297. Geoffroy Le Sarterier, fils Simon, et Sybille, sa femme, donnent à l’abbaye, en 1283, une pièce de terre à Ifs (Le sceau brisé). » P. 389

    http://books.google.fr/books?ei=lyvwTI-Es794Abuyu3HAQ&ct=result&output=text&id=o7NDAAAAYAAJ&dq=Tancarville+Ifs&q=Ifs#v=snippet&q=Ifs&f=false


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  • AccueilEn 1047, on vit passer dans la plaine d’Izium (Ifs) les seigneurs normands révoltés vaincus à la bataille de Val-Es-Dunes par leur duc Guillaume le Bâtard. Ils fuyaient en désordre pour passer le gué d’Athis à Allemagne, actuel Fleury-sur-Orne. On rapporte que beaucoup se noyèrent dans l’Orne et que leurs corps étaient si nombreux qu’ils arrêtèrent le fonctionnement du Moulin de Bourbillon situé près de l’actuelle « île Enchantée ».

    L'abbé Lecointe en 1865 rapporte :

    « …De plus, comme le massacre qui suivit la déroute fut horrible et ne se termina qu'au bord de l'Orne, il en résulte que beaucoup de cadavres ont dû être inhumés dans toute la campagne qui s'étend des hauteurs de Saint-Laurent à cette rivière, c'est-à-dire sur le territoire de Bourguébus, Tilly-la-Campagne, Saint-Martin, Saint-André de Fontenay, la Basse-Allemagne et Ifs. « Un mémoire, dressé en 1727 sur les titres originaux étant dans le coffre de l'église paroissiale de Nostre-Dame-des-Champs d'Allemagne, par Maistre Joseph de Bailhache, curé de la dite paroisse, » indique, comme provenant de la bataille du Val-des-Dunes, une sépulture qui se trouve sur le territoire d'Ifs, dans une pièce de terre maintenant encore désignée sous le nom de délie de la Butte-aux-Moissons. Nous croyons devoir citer textuellement le passage du registre. « Item demye acre delle de la Butte-aux-Moissons, jouxte le sieur Golley, prestre au droit de Carrue (sic). Cette butte, à ceux qui seront curieux d'y fouillier, trouveront que c'est un tombeau ou sépulture de plusieurs corps après la bataille des Dunes donnée par le duc Guillaume, assisté du roy de France en 1047, et d'autre l'abbaye de Caen, butte sur le chemin de Cormelles, d'autre la delle du Fourabas... » D'après les renseignements qui m'ont été donnés, la Butte-aux-Moissons se trouve au haut de la côte de Cormelles, sur le territoire d'Ifs, à quelques centaines de mètres du magasin de charrée établi sur la route de Falaise, à deux kilomètres de Vaucelles de Caen. Sur quels faits s'appuyait M. de Bailhache pour faire remonter cette sépulture à la bataille du Val-des-Dunes ? Je l'ignore. »

    « Conspiration des Barons normands contre Guillaume-le-Bâtard, duc de Normandie : bataille du Val-des-Dunes en 1047» par l’abbé Le Cointe, curé de Cintheaux ; Le Gost-Clérisse, 1868 ; page 65


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  •  AccueilDans un rapport au Parlement du mois d’avril 2006,on trouve les informations suivantes :

     « L’architecture funéraire a aussi été appréhendée par la découverte de cinq cairns en pierre sèche du Néolithique moyen sur la commune d’Ifs (Calvados), inscrits depuis lors dans une réserve archéologique. Toujours sur la commune d’Ifs, au Clos Chaumont (Calvados), où prospections aériennes et archéologie préventive ont identifié une vaste aire funéraire préhistorique et protohistorique de plusieurs dizaines d’hectares, une importante fouille a concerné trois monuments non mégalithiques du Néolithique ancien. Il s’agit de longs couloirs bordés de fossés parallèles, probablement pourvus originellement d’un talus central et ne recevant qu’une seule tombe, bien qu’édifiés parfois sur plus de 300 m de longueur. Ils se rattachent au courant monumental du Ve millénaire et plus particulièrement aux sépultures dites « de Passy-sur-Yonne » et constituent les plus anciens monuments funéraires en Basse-Normandie. » (…)

    A Ifs, La Dronnière, à l’entrée de l’A 88, l’occupation antique est matérialisée par des parcelles accolées, délimitées par des fossés, l’ensemble étant compris entre deux voiries parallèles. Chaque espace était occupé par des bâtiments sur poteaux associés à des fosses, des silos, des fours domestiques, des puits mais aussi à des carrières. L’ensemble évoque un « village-rue » ou plutôt un lotissement, créé non loin d’une villa (Ier-IIe siècles) qui est peut-être à l’origine de cette forme d’habitat paysan. »

    François Fichet de Clairefontaine, Direction régionale des affaires culturelles Service régional de l’archéologie de Basse-Normandie

    Extrait de http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/rapports/archeo-preventive2006/rapport-archeo.htm

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    Sur le site de l’AdFI Archéologie de la France : 

    http://www.adlfi.fr/SiteAdfi/document?base=base_notices&id=N2007-NB-0021&q=sdx_q0&req=%2Bfregion%3A|Basse-Normandie|+%2Bfcommune%3A|Ifs|&b=notices&recherche=resultat

     Object’Ifs Sud – Parcelle AR 67 (2007)

     Identifiant de la notice : N2007-NB-0021

    Responsable : Besnard-Vauterin Chris-Cécile (INRAP).
    Auteur : Besnard-Vauterin Chris-Cécile (INRAP).
    Inventeur : Besnard-Vauterin Chris-Cécile (INRAP).
    Opération : fouille programmée (FP) ; 2007.
    Périodes : Age du fer ; La Tène I ; La Tène II ; La Tène III.
    Sujets : atelier ; bracelet ; édifice ; enclos ; fossé ; habitat ; inhumation ; nef ; occupation du sol ; ossements humains ; palissade ; sépulture ; terroir ; torque ; trou de poteau.
    Lieu : Ifs.
    Couverture géographique : Basse-Normandie > Calvados (14) > Ifs
    Coordonnées spatiales : X=404,751 ; Y=2463,278

    Âges "primit'IFS" 3 : les fouilles à Ifs 2006-2008Âges "primit'IFS" 3 : les fouilles à Ifs 2006-2008

     





     Images 1-2

         « Dans le cadre de l’extension de la ZAC « Object’Ifs Sud » sur la parcelle AR 67, une fouille préventive a été réalisée à l’emplacement d’un petit habitat clos du second âge du Fer, localisé juste au nord des vastes investigations archéologiques effectuées en 2000-2002. Ce site complète ainsi l’image de la densité de l’occupation et l’intensité de l’exploitation du terroir à l’époque gauloise dans ce secteur de la plaine de Caen.

    L’habitat est cerné par une clôture fossoyée, sans doute doublée d’un talus, qui a connu, d’après les premières données de fouille, au moins deux phases de réaménagements. L’ensemble présente un plan trapézoïdal, orienté nord-est – sud-ouest, d’une superficie estimée à 1 400 m2, dont environ 1 000 m2 accessibles à la fouille. Les vestiges à l’intérieur de cet espace, en grand nombre, concernent en premier lieu des trous de poteau, permettant de localiser au moins deux bâtiments, dont un long édifice rectangulaire à deux nefs de 20 m de long par 5 m de large, situé le long du côté nord-ouest de la dernière phase d’aménagement de clôture. Le plan de l’autre bâtiment paraît plus confus au vu du grand nombre de trous de poteau, témoignant de plusieurs reprises. À cet endroit est apparu un souterrain (fig. n°2 : Souterrain) constitué d’une chambre rectangulaire de 3,6 m de long par 1,8 m de large et de deux escaliers dans les angles opposés. Une autre particularité du site est apportée par une fosse, de plan rectangulaire de 3 m de long par 1,5 m de large, montrant au fond un faible surcreusement, de 1,9 m de long sur 0,50 m de large, et dans chaque angle une excavation pour caler une poutre. Une première hypothèse que l’on pourrait avancer pour cette fosse, dans l’attente de l’étude du site, est celle d’un fond d’atelier, peut-être d’un métier à tisser. Le centre de l’habitat est occupé par une vastedépression oblongue, de 16 m de long par 7,5 m de large et 1,8 m de profondeur, autrement dit d’une envergure très importante par rapport à la surface de l’enclos. L’interprétation de cette structure au colmatage limoneux organique, dépendra des résultats d’analyses micromorphologiques actuellement en cours.

    Un rapide survol du mobilier céramique permet de caler cet habitat dans un large horizon chronologique de La Tène moyenne et finale. Des traces d’occupation plus anciennes sont toutefois attestées à travers la découverte, au fond d’une petite fosse, de restes osseux humains accompagnés d’un bracelet en fer et d’un torque à tampons en bronze (fig. n°1 : Torque à tampons en bronze avec bracelet en fer, en cours de fouille), daté de la fin de La Tène ancienne. La présence de ces restes de sépulture est peu surprenante ici au vu de la proximité d’autres inhumations datées de la fin de La Tène ancienne ou du début de La Tène moyenne (ensemble 28 de la ZAC Object’Ifs Sud), mais elle est singulière par la nature du mobilier, les torques à tampons étant en effet caractéristiques dans l’Est de la France. »

    BESNARD-VAUTERIN Chris-Cécile

     --------------------------------------------------------

    AccueilLa dernière tranche de la ZAC Object’Ifs Sud à Ifs

    La dernière phase d’aménagement de la plateforme
    économique ZAC Object’Ifs Sud, menée par la société
    Normandie Aménagement depuis 1999 sur la commune
    de Ifs, a conduit à la prescription d’une fouille préventive
    sur une surface de 5 ha, réalisée par l’INRA P en 2008.
    Bien que l’étude soit encore en cours, les résultats sont à
    la hauteur de ceux obtenus lors des vastes investigations
    menées par E. Le Goff en 2000-2002 et complètent ainsi
    l’image de l’occupation particulièrement dense du secteur
    sud-est de Caen et de la mise en valeur de ce territoire
    depuis la Protohistoire.
    Le gisement fait ressortir une occupation qui s’échelonne
    entre l’âge du Bronze et le début du second âge du Fer,
    suivie d’un réinvestissement partiel lors de la période galloromaine.
    Les vestiges mis en évidence, tous excavés, sont
    les témoins, d’une part, des diverses formes d’habitat qui
    s’y sont développées et, d’autre part, du monde funéraire
    qui les accompagnait.
    La période de l’âge du Bronze est représentée par trois
    monuments funéraires circulaires, qui s’ajoutent alors à
    ceux détectés lors des premières tranches d’aménagement
    de la ZAC. Sur ces trois cercles, un seul a conservé des
    sépultures, quatre au sein du fossé et deux autres en
    satellite à l’extérieur du monument. La plate-forme est
    dépourvue de vestige funéraire, disparu probablement
    lors de l’arasement de la levée de terre centrale. Si la
    datation de ces monuments reste incertaine à défaut de
    mobilier, il semblerait que les comparaisons régionales
    ayant fait l’objet de datation par radiocarbone démontrent
    une coutume particulièrement répandue au Bronze moyen
    et final. Vers la fin de l’âge du Bronze et au cours du premier
    âge du Fer (Hallstatt C/D1) s’installe toute une série de
    vestiges domestiques ou péri-domestiques, témoignant
    d’un habitat ou de plusieurs entités d’habitat en aire
    ouverte. Cet ensemble constitue la suite d’une vaste
    occupation déjà observée lors des premières opérations
    archéologiques sur la ZAC. Il est difficile de dresser une
    image complète de cette première étape d’investissement
    domestique, puisqu’elle se développe sur une durée
    assez longue et de façon éclatée dans l’espace. De
    nombreuses installations peuvent d’ailleurs se rattacher
    aussi bien à cette phase qu’à la suivante, par manque de
    mobilier permettant une attribution chronologique. Cela
    concerne en premier lieu l’occupation qui se développe
    dans la moitié sud-est de la zone d’étude, comprenant
    des trous de poteau et une série de fosses que l’on peut
    identifier à partir de leur forme et leur comblement soit
    comme des silos, soit comme des fosses d’extraction. Le
    secteur nord-ouest accueille en revanche un ensemble
    de petits vestiges composés essentiellement de trous de
    poteau. Cette unité est interprétée comme une zone de
    greniers et de petites constructions sur poteaux, dont les
    rapports chronologiques et fonctionnels avec les autres
    installations restent encore difficiles à établir.

     

    Accueil

    IFS, ZAC Objectifs sud. Monument quadrangulaire funéraire vu du sud (cliché C.C. Besnard-Vauterin, INRAP)

    À la fin du premier âge du Fer (Hallstatt D2/D3), l’occupation
    se structure autour d’un axe de circulation dont le tracé
    a été identifié grâce aux fossés qui bordent la voie de
    chaque côté. Il s’agit de l’un des grands axes viaires
    mis en évidence lors des précédentes investigations
    archéologiques sur une longueur de plus de 800 m. Orienté
    nord-ouest / sud-est, ce chemin aboutit au nord-ouest sur
    un axe de circulation orthogonal. Cette deuxième étape d’occupation apparaît sous forme d’un habitat groupé cloisonné, dont l’occupation perdure jusqu’au début du second âge du Fer. Dans un premier temps, l’espace est structuré par des tronçons de fossés de dimensions
    plutôt importantes sans pour autant ceinturer l’habitat,
    ce qui rend son interprétation peu aisée faute de traces
    d’éventuels aménagements en élévation. Ensuite, l’espace
    est subdivisé en plusieurs parcelles par des fossés de
    taille modeste. Situées de part et d’autre du chemin,
    ces parcelles abritent une ou plusieurs habitations, des
    greniers et quelques silos, mais là se pose le problème de
    l’attribution chronologique avec l’étape précédente, celle
    de l’habitat ouvert. L’une des parcelles la mieux identifiée
    regroupe au sein d’un espace de 1750 m² au moins un
    silo, trois ou quatre greniers et une habitation rectangulaire
    sur tranchées de fondation de 6 m de large par 7,5 m de
    long. À une cinquantaine de mètres au sud se situe une
    autre parcelle, délimitée en partie par un fossé modeste
    et probablement par une clôture en élévation. Hormis
    plusieurs greniers, la construction principale est ici un
    grand bâtiment de plan circulaire pourvu d’un porche. À
    partir de la tranchée de fondation destinée à l’implantation
    de la paroi à poteaux jointifs, les dimensions de l’édifice
    sont estimées à 13 m de diamètre, tandis que le quadruple
    rang de trous de poteau du porche indique une longueur de
    6 m. Avec ces dimensions importantes, cette construction
    se démarque nettement des maisons circulaires connues
    régionalement pour la fin de l’âge du Bronze et le début de
    l’âge du Fer, comme celles du village de Cahagnes, ou de
    la résidence de Courseulles-sur-Mer du début du second
    âge du Fer. Monument, lieu public, demeure du maître…,
    ce ne sont là que les toutes premières hypothèses pour
    cet édifice à l’aspect monumental situé à l’écart des autres
    lopins bâtis.

     

    Accueil

    IFS, ZAC Objectifs sud. Le bâtiment circulaire vu de l'ouest (cliché C.C. Besnard-Vauterin, INRAP)

    À cet habitat s’associent cinq groupes funéraires
    rassemblant en tout au moins 130 inhumations et
    quelques incinérations. Les deux ensembles les plus
    importants s’organisent chacun autour d’un monument
    fossoyé quadrangulaire, bâti l’un au nord et l’autre au sud
    du chemin et orienté vers celui-ci. La particularité du plus
    grand ensemble, impliquant pas moins de 70 individus,
    est son installation au sein de carrières de loess. Les
    corps y sont enterrés, souvent dotés de parure, selon
    une orientation dominante nord-sud tout en manifestant
    de nombreux recoupements. À une soixantaine de
    mètres de cet ensemble, un groupe d’une dizaine de
    défunts trouve également place dans une série de fosses
    d’extraction, en réemployant ici les cavités existantes de
    façon opportuniste. Deux autres unités s’organisent en
    aire ouverte, l’une respectant une orientation nord-sud et
    l’autre est-ouest. Si la chronologie de ce dernier ensemble
    reste encore incertaine, faute de mobilier, la datation pour
    les autres tourne autour de la fin du premier âge du Fer et
    le début du second.
    Tout au long du second âge du Fer, le secteur se trouve mis
    à l’écart de tout nouvel investissement domestique, mais
    l’axe de circulation est resté en usage. Si l’occupation se
    développe dans le secteur environnant par la création de
    plusieurs fermes encloses, il est probable que cet espace
    ait pris un usage agraire. Ce n’est qu’à partir de l’Antiquité,
    et plus particulièrement durant les deux premiers siècles
    après J.-C., que le lieu se voit réinvesti par des installations
    domestiques, dont un four en maçonnerie, un puits et des
    fosses, l’ensemble étant dispersé sur une distance de près
    de 150 m. Certaines des anciennes limites parcellaires
    sont reprises, d’autres sont créées. En l’absence de toute
    trace de bâtiment et devant la faible quantité de mobilier
    domestique, on ne peut qu’associer ces installations à
    une activité saisonnière liée au travail des champs.
    Cette dernière partie de la fouille de la ZAC Object’Ifs Sud a
    donc permis d’étudier sur une surface jusqu’alors inégalée
    une vaste occupation centrée sur le premier âge du Fer
    et cumulant habitat, structures funéraires, parcellaires
    et réseau viaire. Avec la fouille de Cagny, conduite par
    Pierre Giraud, elle renouvelle complètement les données
    disponibles sur cette période."
    Chris-Cécile BESNARD-VAUTERIN

    Extrait de : http://www.basse-normandie.pref.gouv.fr/sections/basse-normandie/la_drac/les_services/service_regional_d_a/downloadFile/attachedFile_6/Calvados4.pdf?nocache=1285765908.02

    http://www.adlfi.fr/SiteAdfi/document?base=base_notices&id=N2009-NB-0028&q=sdx_q0&recherche=listDoc&req=Ifs&typ=notices

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    Âges "primit'IFS" 3 : les fouilles à Ifs 2006-2008

    Vue aérienne de la ferme n° 6 d’Ifs « Object’Ifs Sud » en cours de fouille. Trois des enclos domestiques présentent en leur centre des anomalies correspondant à de larges creusements dont la fonction initiale est mal connue ; il peut s’agir de fosses d’extraction, de mares ou de fosses à fumier (cliché J. Desloges, DRAC/SRA Basse-Normandie ; d’après Carpentier et al., 2007b). http://rao.revues.org/813

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    « Le monde des morts côtoie celui des vivants à la fin du premier âge du Fer et le début du second

    La fouille menée en 2008 sur la dernière phase d’aménagement de la "ZAC Object’Ifs Sud" à Ifs, au sud-est de la périphérie caennaise, permet de restituer l'image d'un vaste ensemble d'habitats, auquel s'associent cinq groupes funéraires, rassemblant en tout au moins 130 inhumations. Deux de ces groupes s'organisent autour d'un monument quadrangulaire. La particularité du plus grand ensemble, impliquant pas moins de 70 individus, est son installation au sein de carrières de sable calcaire. Bon nombre des individus y sont enterrés avec leur parure - des torques, bracelets, anneaux de chevilles et fibules - en bronze, en fer ou, plus rarement, en lignite. Mais la découverte la plus surprenante est celle d'un poignard à antennes dans l'une des sépultures, sinon dépourvue de mobilier et perturbée par une autre inhumation. Après celui mis au jour à Soumont-Saint-Quentin (14) près du Mont Joly, il s'agit de la deuxième découverte de ce type en contexte bas-normand. »

    Extrait de l’exposition « Les Gaulois et la mort en Normandie, Les pratiques funéraires à l'âge du Fer (VIIe – Ie siècle avant J.-C.) du 22 mai – 20 septembre 2009 au Musée de Normandie à Caen. http://www.ville-caen.fr/mdn/presse/2009gaulois/DPgaulois.pdf


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