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Végétat'IFS 3 : la table d'orientation en forêt d'Ifs
Article et photo extrait du site Ouest-France - dimanche 02-10-2011
Le cœur du Calvados bat en forêt d'Ifs – Ifs
« Nous allons désormais revoir notre vocabulaire, la forêt d'Ifs n'est plus un poumon vert mais bien un cœur vert », déclare le maire, Jean-Paul Gauchard, lors de l'inauguration hier de la table d'orientation du barycentre du Calvados. Elle se trouve dans une clairière située à proximité de l'entrée de la forêt. Le véritable point central est positionné à quelques dizaines de mètres de là, entre chênes, érables... Une borne géodésique, pour le moment en plastique, le représente.
La forêt célèbre ses 20 printemps. Lors de l'hiver 1991-1992, 35 000 arbres ont été plantés qui constituent aujourd'hui « un patrimoine pour les Ifois mais aussi pour l'agglomération », souligne Philippe Duron, président de Caen-la-Mer. Et un projet prévoit d'étendre de 17 ha cette forêt.
Ce qui n'est pas du goût des agriculteurs et de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) qui réclament plus de concertation pour ce projet. « On est ici sur des terres fertiles, très riches. En douze ans, 34 % du nombre d'exploitations et 40 % du nombre de familles agricoles ont disparu de l'agglomération caennaise. » Des craintes que le maire d'Ifs a voulu dissiper. « On ne sacrifiera pas les meilleures terres. »
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Le projet d'extension de la forêt au cœur des discussions - Ifs
Article et photo extraits du site Ouest-France du lundi 03 octobre 2011 :
"Samedi a été inaugurée la table d'orientation qui matérialise le barycentre du département. « Ce n'est pas un hasard si le point central du Calvados se trouve dans la forêt, se félicite le maire, Jean-Paul Gauchard. Vu tout l'amour que nous y mettons pour l'imaginer, la créer, la fréquenter, la préserver, le barycentre du département était destiné à se trouver ici. »
Les élus reconnaissent le projet « culotté » qu'a initié Jean Moulin (maire d'Ifs de 1977 à 1983 et de 1989 à 2001) aux débuts des années 90 : offrir un poumon vert aux Ifois, ce qui « était à contre-courant des initiatives d'alors. À cette époque-là, on débitait les forêts », explique le maire. Les 35 000 arbres plantés lors de l'hiver 1991-1992 constituent aujourd'hui « un marqueur de l'identité de la commune ».
Des mécontents
L'avenir de cet espace forestier suscite toutefois des controverses. La municipalité envisage d'étendre la forêt vers ses voisins de Fleury-sur-Orne, ce qui inquiète Henri Pomikal, agriculteur à Fleury, et Henri Le Maître, agriculteur à Périers-sur-le-Dan. Pour eux, cet agrandissement « supprimerait une fois de plus de riches terres agricoles ». Ils souhaitent préserver le bassin alimentaire, constitué par les plaines de Caen. Une menace pour les terres, mais aussi pour les emplois étroitement liés à l'agriculture.
« Une diminution de terres agricoles ne peut qu'entraîner des suppressions de postes dans l'industrie agroalimentaire ou encore les transports. Un bon agriculteur fait vivre autour de lui sept professions. » Des inquiétudes qu'ils modèrent, en reconnaissant l'écoute et la sensibilité de Philippe Duron, député-maire de Caen et président de la communauté d'agglomération Caen-la-Mer, sur ces questions. Celui-ci, pour qui la forêt d'Ifs est « un bien précieux », propose de « trouver un équilibre avec les agriculteurs ».
Le maire se veut rassurant : « L'urbanisation de la ville n'ira pas au-delà de ce qui existe déjà. On reconstruit la ville sur la ville. On rase l'existant, puis on construit le nouvel habitat. » Quant à l'extension de la forêt elle-même ? La municipalité ifoise s'apprête à signer une convention avec l'Office national des forêts au sujet de sa gestion.
« On va bientôt passer dans une phase de production forestière, explique Jean-Paul Gauchard. Si on n'intervient pas, les essences les plus fortes vont prendre le pas sur les plus petites. La production forestière demeure une autre mode de production agricole. »
Une forêt qui n'a fini d'être au centre des attentions et des préoccupations..."
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La FDSEA s’oppose au gaspillage des terres 04 novembre 2011
A la suite de la manifestation lors d’une inauguration à Ifs, le 1er octobre 2011, (article AN du 6 octobre dernier), l’équipe municipale a répondu à la demande des agriculteurs de la commune d’être reçus. Après l’invitation des élus d’Ifs, les agriculteurs ont sollicité l’appui de la FDSEA qui a participé à cette rencontre. Ce fut l’occasion d’échanger sur le sujet et de mieux comprendre les points de vue de chacun. “Installer des bois sur des zones de cultures alimentaires est non-sens. Il y a suffisamment de forêts sur le territoire pour que chacun ait son espace vert à sa porte. Nous venons avec des propositions pour travailler avec la commune d’Ifs et montrer que nous ne sommes pas dans une situation de simple blocage”, résume Henri Pomikal.
Une décision locale
Au delà de cette affaire, c’est toute la problématique de la consommation des terres agricoles qui est abordée. La FDSEA a ainsi pu retransmettre la vision globale de la profession et la volonté de mettre un frein à la consommation abusive de l’espace agricole. “Partant du constat que l’équivalent d’un département en terres arables disparaît tous les 7 ans, et que cette tendance va en s’accélérant, c’est une menace sourde qui pèse sur nos capacités à produire, surtout quand on sacrifie les meilleurs terroirs. A repousser ainsi les possibilités d’exploitation, c’est l’autonomie alimentaire et les filières industrielles locales (lin et betterave par exemple) que l’on met en péril” déplore Patrice Lepainteur, Président de la FDSEA.
La profession n’est pas opposée au développement des infrastructures quand cela est indispensable et sert l’intérêt commun. Par contre, les terres agricoles ne doivent plus servir de solution de facilité pour le moindre projet d’urbanisme ou d’activités, sans que d’autres solutions de re-densification des espaces urbains existants n’aient été abordées. Les agriculteurs savent s’adapter confirme Xavier Hay, responsable de la section environnement : “ils l’ont montré par le passé et le feront encore pour initier des actions paysagères pour améliorer les rapports de bon voisinage entre exploitation agricole et habitat urbain mais aussi instaurer une franche limite entre occupation des sols et activités agricoles”. Une solution préférable à celle de repousser sans cesse les limites urbaines et chasser l’agriculteur de ces terres.
Soutenir chaque agriculteur menacé
Ainsi, chaque cas particulier de changements d’utilisation des sols s’inscrit dans un constat national de gaspillage des terres agricoles. Le FDSEA du Calvados est prête à apporter son soutien à chaque agriculteur menacé par la perte de terrains pour aller au devant des élus. Elle n’hésitera pas à intervenir pour donner sa position.Anecdote :Sur le site « Caen savez-vous » :
IFS : Le barycentre du Calvados se fait connaître en Angleterre!
« Pour célébrer le point central moyen du département du Calvados, qui se situe en Forêt d’Ifs, un lâcher de ballons était effectué symboliquement le 1er octobre 2011. Le public était invité à laisser un message, ainsi envoyé par la voie aventureuse des airs. L’un d’entres eux est parvenu jusqu’à Jackie et Donna Paterson, en Angleterre !
Ceux-ci ont renvoyé un courrier en retour, indiquant qu’ils avaient trouvé le ballon et le message de Chantal Laignel, qui travaille à la ville d’Ifs, dans le jardin de leur maison, à HeathField (East Sussex), le 2 octobre. Parti de la Forêt, le ballon aura parcouru plus de 200 kilomètres, en traversant la Manche ! Le ballon s’est posé non loin d’Hasting : un clin d’œil à l’Histoire et une nouvelle invasion… autrement plus sympathique ! »
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Commentaires
Merci Monsieur Moulin