• Un peu de géograph'IFS...

    Géogra'IFS, un peu...Géogra'IFS, un peu...Géogra'IFS, un peu...Géogra'IFS, un peu...Géogra'IFS, un peu...
         En 1913, dans la Revue de Géographie dirigée par L. Drapeyon, on trouve un bref article se rapportant à Ifs :
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5786941s/f289.image.r=village%20d%27Ifs.langFR - ( tome 7, pages 27-31)
         « Cette partie de la Campagne de Caen repose ainsi sur les couches sensiblement horizontales des calcaires bathoniens. Dans le cas d'un sol superficiel peu épais, les labours arrachent ces calcaires et, suivant le dicton du pays, « la terre devient insuffisante pour beurrer les cailloux » ; mais le plus souvent leur surface est recouverte d'un épais manteau de limon communiquant au terrain cette fertilité qui en fait une « terre franche ». Quand ce limon fait défaut, on a grand profit à remplacer dans ces « petites terres » par des plantations de sapins, la culture de céréales, qui ne rendent que dans les années humides. Livrés à eux-mêmes, ces sols ingrats se couvrent de « vignets », sortes de landes herbeuses arides et sèches, s'opposant aux grandes plaines cultivées qui s'étalent largement avec leurs riches moissons, leurs champs de betteraves, de colza ou de trèfle incarnat sur les terres limoneuses. Et c'est alors qu'on peut aussi y voir de gros villages, venir se grouper, avec leurs jardins encerclés d'une muraille en pierre continue, autour d'une église au clocher élancé, dont la « pierre de Caen » a fourni les éléments.

    Tous les caractères superficiels de la région dérivent ainsi de la constitution de son sous-sol. Les calcaires qui le forment sont essentiellement perméables ; l'eau pénètre entre les grains de sable et dans les fissures du calcaire, élargies par décalcification. La forme plate de la surface retarde le ruissellement et favorise l'infiltration.

    La surface des nappes est généralement au-dessous des points bas de la surface topographique. Aussi les vallées propres à la Campagne de Caen sont en général des vallées sèches. Non seulement leur creusement est suspendu, mais le ruissellement les colmate en venant y accumuler des limons arrachés aux versants et au plateau. Elles sont ainsi plus ou moins remblayées. Leur profil transversal a perdu sa raideur. Là où elles sont entamées par les falaises du littoral, comme à la Brèche-Marais, entre Luc et Lion-sur-Mer, oh peut apprécier l'importance de ce remblayage.

    Les nappes se déversent cependant, à l'aval du tronçon asséché de quelques vallées, par des sources souvent importantes, par exemple celle qui donne naissance à la rivière de Mondeville, à l'aval de la longue vallée sèche qui descend de Bourguébus par Ifs. Les marais tourbeux de Chicheboville et des Terriers sont en rapport avec l'émergence des nappes bathoniennes. Les grands cours d'eau, nés à l'amont de la Campagne de Caen, jouent d'ailleurs le rôle de collecteurs pour les nappes, qui affleurent dans le fond de leur vallée. Le lit de l'Orne recueille ainsi au Bourbillon, sous le village d'Allemagne, les eaux de la base du calcaire de Caen (nappe vésulienne), que les puits de cette localité vont, sur le plateau, chercher à la profondeur de 32 m. » (...)

    « Le plateau d'Allemagne.

    Sortant de Caen par le faubourg de Vaucelles, on se dirige vers Allemagne. Le sol presque plat s'élève lentement au sud, couvert de cultures et à peu près sans arbres. De petites buttes correspondent à des témoins d'assises plus élevées que celles du reste de la plaine, et qui ont été respectées par l'érosion. Des puits de carrière entourés de blocs de pierres de taille servent à l'extraction du calcaire de Caen. L'exploitation principale, complétée par des fours à chaux, est aménagée d'une façon très moderne, avec treuil commandé électriquement; les autres ont encore l'ancien treuil mû par des chevaux, mais la roue classique a depuis longtemps disparu.

    Si l'on fait un crochet vers le village d'Allemagne, on arrive au sommet de l'escarpement qui termine au-dessus de l'Orne le plateau calcaire auprès des entrées d'anciennes galeries qui ont servi à l'extraction du calcaire de Caen. On a, de ce point, une vue très étendue sur la prairie : de Caen, le site de la ville, le coude que fait l'Orne pour passer de sa berge gauche à sa berge droite, sur la juxtaposition, en avant du Bois de Maltot, des terrains jurassiques de la plaine et des terrains anciens du Bocage et, dans le lointain, sur les Monts d'Ancre de la zone bocaine.

    Le village d'Ifs présente un groupement typique, comprenant plusieurs grandes fermes que domine un remarquable clocher (1). Le village est alimenté en eau par plusieurs puits très profonds. II s'allonge le long d'une vallée sèche, en partie remblayée, qui commence à Tilly-la-Campagne et dont la profondeur s'accentue peu à peu vers Cormelles et Mondeville où elle ne rencontre la nappe des calcaires qu'au niveau de la vallée de l'Orne (…)"

    (1) La tour de ce clocher est formée d'un étage gothique surmontant une base avec arcatures romanes construite au XIIe siècle, ce qui explique la situation latérale du clocher, exceptionnelle au XIIIe siècle.

    « Le pain de Pâques à IFS au XVIIIe siècle.Evas'IFS : Barbey d'Aurevilly »

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