• Disparition de Pierre-Yves Osouf

    Un article extrait du site Ouest-France du 15 avril 2020 sur https://www.ouest-france.fr/normandie/ifs-14123/ifs-pierre-yves-osouf-etait-l-une-des-memoires-de-la-commune-6808997

     

    Ifs. Pierre-Yves Osouf était l’une des mémoires de la commune

     

     

    Pierre-Yves Osouf est décédé le 8 avril 2020. Depuis plus de soixante ans, cet ancien de la SMN mettait aussi son altruisme et ses compétences au service de la vie locale. 

     

         " Les drapeaux alliés, confectionnés de ses mains, ne flotteront plus à ses fenêtres quand se profile le 6 juin. À deux pas de l’église Saint-André, dans cette maison où il s’était installé en 1956 avec son épouse Raymonde (décédée en 2016, elle lui donna trois enfants), un air de jazz s’échappait aussi, parfois. Pierre-Yves Osouf avait 11 ans en 1944. Marqué par le drame de la guerre, la résistance de son père cheminot, il nous avait un jour fait le récit, captivant, de cette passion née d’une rencontre insolite avec l’orchestre de Glenn Miller sur la route de l’exode, quelque part entre la Mayenne et l’Orne (Ouest-France du 23 juillet 2014). Emporté par les difficultés respiratoires qui le diminuaient depuis plusieurs années, il ne racontera plus.

         Il était l’une de ces mémoires actives du passé de la commune. Impliqué dans le groupe patrimoine, Pierre-Yves aimait transmettre, en particulier aux jeunes générations. Son étonnante mémoire et son sens de la formule avaient le don de fixer l’attention : ceux qui ont eu la chance d’écouter ses récits, imagés et pleins d’humour, se souviennent avec émotion de ces moments de partage.

    Ancien de la SMN

         À Ifs, il laissera aussi le souvenir d’un acteur de la vie associative pendant plus d’un demi-siècle. Souvent dans l’ombre, mais fidèle en amitié comme dans ses engagements, il fut actif au comité des fêtes, participant aussi à la création du Photo ciné-club d’Ifs et de l’association des donneurs de sang, puis au comité des jumelages.

         Les anciens de la Société métallurgique de Normandie (SMN) et les jeunes qu’il y a formés n’oublieront pas, eux non plus, la compétence, l’efficacité et les qualités humaines de Pierre-Yves Osouf. Né en 1933 dans une famille ouvrière de la Butte, à Caen, il avait en effet rejoint l’historique entreprise du Plateau à l’issue de son apprentissage de mécanicien ajusteur à l’école de la SNCF, pour y travailler au service des chemins de fer.

         Pierre-Yves Osouf est décédé le 8 avril. Il sera inhumé ce jeudi 16 avril 2020, dans la plus stricte intimité. " OF

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    Article extrait du site Ouest France du 22 juillet 2014 sur https://www.ouest-france.fr/europe/france/quand-pierre-yves-rencontre-le-jazz-et-glenn-miller-2715253

     

    Quand Pierre-Yves a rencontré le jazz et Glenn Miller

     

    Disparition de Pierre-Yves OsoufDisparition de Pierre-Yves Osouf

     

    L’été 1944, en lisière de l’Orne et de la Mayenne. Le jeune Normand croise la route du célèbre jazzman américain. Une heureuse rencontre à quelques kilomètres du front. Habitant aujourd’hui à Ifs, près de Caen, il se souvient.

     

       " Pierre-Yves Osouf n’a plus besoin de sortir ses vieux vinyles pour les passer sur son tourne-disque, dans le salon de son pavillon à Ifs, près de Caen depuis que son petit-fils a retrouvé, en quelques clics sur son smartphone, ses morceaux préférés… Quoique. « Les CD c’est bien, mais c’est pas pareil ! »

         Alors il est allé chercher, pour l’occasion, une valise au grenier et a sorti quelques trésors des pochettes poussiéreuses. Avec le charme d’un léger grésillement, le jazz dansant des années 40 est presque encore plus entraînant. On s’y croirait, dans un de ces moments de répit pendant lesquels les soldats américains s’évadaient, le temps d’un concert, oubliant pour quelques heures les bombes, les Allemands, les copains blessés ou disparus…

         « Par le plus grand des hasards, j’ai eu la chance d’assister à l’un de ces concerts alors que nous étions réfugiés à la limite de l’Orne et de la Mayenne. » La musique américaine est entrée dans la vie ce retraité Ifois, jamais avare de son temps quand il s’agit de parler des souvenirs de guerre. « On était logés dans une ferme en bordure de route et là nous apercevons une grosse caravane arrondie, un truc incroyable comme c’était souvent le cas avec les Américains. Le véhicule s’ouvre, c’est une scène sur laquelle 10 à 15 musiciens s’installent et commencent à jouer : Glenn Miller et son orchestre ! "

    L’euphorie de la libération

         Cette musique moderne attire en particulier les jeunes. « Dans ces ensembles, il y avait des trompettes, du saxophone. Le résultat, c’était un jazz très dansant, complètement nouveau pour nous. Dans l’euphorie de la Libération, c’était d’autant plus festif. » Alors, quand ce jour-là une roulotte fabriquant des donuts s’avance et offre ses précieux beignets d’Amérique à Pierre-Yves et aux autres civils présents, la fête est vraiment complète ! « Ah ces Américains ! Quand on a récupéré des postes de radio après la guerre, on a continué à écouter ça, en découvrant tous les artistes : Count Basie, Louis Armstrong et les autres… »

         Les accordéonistes doivent désormais partager l’affiche avec la musique américaine qui commence à faire swinguer les Français dans les bals. « Il ne restait plus grand-chose à Caen, mais la vie a repris et on a même dansé dans les ruines, notamment rive droite, dans un baraquement de la rue Albert 1er qui organisait des bals le samedi. » Sur une musique qui ne l’a jamais quitté. " OF

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