Les faits divers, glanés dans le journal Le Bonhomme normand qui paraissait avant-guerre, rapportent de petits larcins ou des accidents révélateurs de leur époque... 

Les archives des journaux le Bonhomme normand sont consultables sur le site : http://www.normannia.info/

 « Le 19 novembre 1865, Emile Alliot et Alfred Crevel lancent le premier numéro à 500 exemplaires du Bonhomme normand - Journal spécial de tous les événements, bruits et nouvelles du Calvados. L'hebdomadaire s'inspire du Petit journal créé par Moïse Millaud à Paris en 1863, bon marché, et destiné avant tout aux couches populaires. Le Bonhomme normand, vendu 10 centimes au numéro connaît un succès grandissant. Pour la première fois, un journal pénètre largement dans les campagnes. D'abord diffusé dans le Calvados, les ventes s'étendent dans les départements limitrophes, surtout dans l'Orne où une édition particulière sera mise en place en 1869. Il est appelé à devenir le journal le plus répandu de toute la région, grâce à des tirages sans commune mesure avec ses concurrents, position qu'il conservera jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. Paraît de novembre 1865 à mai 1944 ; Hebdomadaire ; Editeur/imprimeur : Librairie Emile Alliot à Caen ; Diffusion : Calvados, Orne, Manche. » 

Dans le Bonhomme normand du 25 avril 1884, page 3 :

« Pour entrer en jouissance immédiate : Une jolie petite propriété sise à Ifs, près Caen Lieu dit le Bout-Guesdon composée de : au rez-de-chaussée, cuisine, salle à manger et salon ; Au 1er étage, trois chambres et un cabinet ; Grenier sur le tout ; Jardin anglais; jardin potager ; Cave, caveau, écurie, buanderie ; lieux d'aisances. Le tout s'accédant par une porte cochère et entouré de murs, d'une contenance d'environ 13 ares 61 centiares et compris au cadastre sous les n° 41.41 et 42, section C. S'adresser, pour visiter, à Ifs, à Mme Antoinette Labbé, et pour avoir des renseignements et traiter, à Caen, à Me Marie greffier du canton Est, rue Vilaine, n°6. »

Dans le Bonhomme normand du 25 juillet 1884, page 2 :

« DISPARITION. — On a détaché 2 veaux dans une pièce de sainfoin à Ifs, hameau de Bras ; un des deux veaux a disparu. Signalement : rouge brun, quelques taches blanches. Prière d'en donner connaissance au sieur Hippolyte Lemanissier, à Ifs. » (…)

« LACHETÉS. — Dans la forêt de St-Gatien, un inconnu a frappé d'un coup de serpe à la tête, le cheval du sieur Caillebotte, à Touques. On nous assure qu'un fait semblable a été commis à Ifs, près Caen. »

Dans le Bonhomme normand du 15 août 1884, page 1 :

« La nommée Marie-Rosalie Lerendu, 50 ans, journalière à Ifs, a épousé en 1865 le sieur Jean-Louis Levêque, veuf de Marie-Louise-Véronique Lesueur. Levêque fut placé en 1881 au Bon-Sauveur. Peu après, la femme Levêque, n'ayant par elle-même aucune fortune, prit le nom de la première femme de son mari, pour contracter divers emprunts. L'accusation relève contre elle 18 faits de ce genre. Sous divers noms, elle contracta des emprunts et fit des opérations chez des notaires de Caen. Elle a été condamnée à 7 années de réclusion et 100 fr. d'amende, Défense : Mede Vilade. »

Dans le Bonhomme normand du 22 août 1884, page 3 :

« A louer immédiatement, à Ifs, près l'église, une maison à usage de café. S'adresser, pour visiter, à Ifs, chez M. Devinas ; pour traiter, à Caen, chez M Rouillard, rue de Bayeux, 66. »

Dans le Bonhomme normand du 19 décembre 1884, page 4 :

« Vente mobilière : A Ifs, hameau de Bras le mardi 30 décembre 1884, à midi, il sera procédé au domicile, de M. Louis Lemarinier, à la vente, pour cause de cessation de faisant valoir du mobilier mort et vif ci-après : Mobilier vif, 2 chevaux de 2 ans, 1 cheval de 6 ans, 1 vache grasse de 4 ans, 1 vache de 7 ans pleine, 1 veau d'un an, 8 porcs de lait, 1 truie. Mobilier mort Banneaux, charrette, charrues, herses, colliers, en bois et en fer, etc… - Crédit. »

 Dans le Bonhomme normand du 27 février 1885, page 4 :

« Etude de Me Lauffray, notaire a Caen, rue Ecuyère n° 44 : A vendre par adjudication à Caen étude de Me Lauffray le lundi 16 mars 1835, à midi une Maison à usage de boulangerie avec jardin sise à Ifs en face l'église ; faculté de traiter avant adjudication, s’adresser a Ifs à M. Joseph Lebreton ; à Caen à Me Lauffray, notaire. »

Dans le Bonhomme normand du 21 août 1885, page 2 :

« OBJETS TROUVÉS. — Couverts en métal, sac contenant petite somme, mouvement de pendule oublié dans un coupé, ombrelle oubliée dans un coupé, mantelet, visite de dame oubliée dans un restaurant, une vingtaine de clefs.

Mais, voilà qui est plus fort. La semaine dernière, on a trouvé à Ifs. une jument attelée à une carriole. »

Dans le Bonhomme normand du 28 août 1885, page 3 :

« A louer pour la Saint-Michel 1885, une pièce de terre en labour, dite les Hautes-Courtes-Pièces, contenant 69 ares 29 centiares, située à Ifs. S'adresser à M. Félix Lecourtois, propriétaire à Hérouvillette. »

Dans le Bonhomme normand du 25 décembre 1885, page 3 :

« Trouvé il y a environ 6 semaines un chien noir, oreilles coupées, taches de feu à deux pattes ; le réclamer chez Mme Rossignol, à Ifs, près Caen. »

Dans le Bonhomme normand du 5 novembre 1886, page 4 :

« Etude de Me Gondouin, huissier à Caen, rue de l'Eglise-Saint Julien, n°5 : Vente sur saisie de meubles à Ifs, hameau de Bras au domicile du sieur Joseph Frillay, couvreur. Le dimanche 14 novembre 1885, à 1 heure du soir. Me Gondouin procédera à la vente de : Horloge, buffet, vaisselle, verres, carafes, carafons, couverts, réchauds, cafetière, pot à tabac, vases fantaisies, armoire en chêne, tables de nuit et de toilette, glaces, flambeaux, tables de cuisine, fusil à deux coups, linges et vêtements, brouette, échelle, outils de jardinage, scies, baquets, etc… Au comptant. »

     On peut faire une photo comme étant la mémoire d'un instant. Le travail de cadrage prime alors. On peut aussi dans un second temps retravailler une photo avec des logiciels et créer une autre ambiance. J'ai tenté de procéder ainsi avec cette photo visible sur le site de la ville d'Ifs montrant le quartier de l'église après les combats de 1944. Merci aux filtres de Photoshop !...

Une petite visite à l'église permet d'en découvrir certains éléments dont :

La nef : depuis, le choeur, on observera la bizarrerie du mur au milieu de celle-ci, vestige d'un aménagement antérieur ?

La nef vue depuis le choeur

Le maître-autel : La présence des quatre évangélistes dans les édifices religieux chrétiens (sous la forme de sculptures, fresques, mosaïques) est très fréquente. On les trouve figurés sous leur forme humaine, tenant ou écrivant leur évangile, mais ils peuvent prendre une apparence symbolique. Trois d’entre eux sont représentés alors sous une forme animale. L'évangéliste Jean prend l'apparence d'un aigle, Luc celle d'un taureau ailé, Marc celle d'un lion ailé et Matthieu celle d'un homme qui, avec ses ailes, s'apparente à un ange. Ils tiennent souvent dans leurs pattes ou mains, leur évangile, symbole de la foi et de la connaissance…

Les quatre évangélistes sont sculptés sur le maître-autel de l’église d’Ifs. De gauche à droite : Marc et son lion, Matthieu et son « ange », au centre Dieu le Père, Jean et son aigle, Luc et son taureau.

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Ci-dessus photos actuelles de la chaire (2012 et à droite : la chaire, bas-reliefs de Jésus-Christ et des évangélistes, Photographe Lefèvre Date prise vue 1932 (avant) Crédit photo Ministère de la Culture (France) - Médiathèque de l'architecture et du patrimoine - diffusion RMN - http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/memsmn_fr

La chaire : elle est composée de 6 panneaux : 4 sur la cuve et 2 sur le muret de l'escalier montrant le Christ et saint Pierre encadrant les évangélistes. Elle a été réalisée en 1685 à l'initiative de l'abbé Droulin et d'un bourgeois caennais, François Hachet et restaurée en 1865.

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Le tableau de l'Assomption de la Vierge ou l'Immaculée Conception : il s'agit d'une copie du tableau L’Immaculée Conception des Vénérable ou de Soult peint vers 1678 par Bartolomé Esteban Murillo (1618-1682) et conservé à Madrid au Musée du Prado (photo de droite).

Une Vierge à l'enfant

 et plusieurs statues à identifier prochainement... :

     Ci-dessous le Christ en croix de la chapelle du clocher, une marque de tailleur de pierre dans le même lieu et...

...et un vitrail de la nef par l'atelier Degusseau (1963).

     A l'extérieur, ne manquez pas les modillons au-dessus du porche d'entrée...

 ... et les tombeaux de curés d'Ifs. A gauche, près du clocher, celui de l'abbé Georges Chapsal et à droite, près du porche, celui d'un autre prêtre indéterminé : 

Ti'Hameau est récompensé par le ministère de l'Ecologie – Ifs

Article trouvé sur le site de l’AFP du jeudi 18 octobre 2012 :

http://apf14.blogs.apf.asso.fr/archive/2012/10/18/ti-hameau-est-recompense-par-le-ministere-de-l-ecologie-ifs1.html

« Une réalisation exemplaire. » C'est ainsi qu'a qualifié Marie Prost-Coletta, déléguée ministérielle à l'Accessibilité, la résidence Ti'Hameau. Elle a remis à Jean-Luc Ryckeboer, représentant la résidence, un trophée national de l'accessibilité. Certains résidents sont des personnes handicapées, mais ce sont avant tout des « personnes », précisera Marie Prost-Coletta qui ont la chance d'avoir aujourd'hui « un appartement individuel, autonome et adapté ». Elle s'est enthousiasmée de savoir que de tels projets étaient envisagés dans le Bas-Rhin, l'Oise, et l'Eure. « Ce serait un réel plaisir de voir naître d'autres Ti'Hameaux en France ».

Pour mémoire, la ministre de l'Ecologie et les secrétaires d'Etat aux Transports et au logement ont constitué d'un Recueil 2011 des Belles pratiques et des Bons usages en matière d'accessibilité de la Cité. Ce catalogue a été réalisé à partir d'un concours auquel ont participé 220 organismes parmi lesquels la résidence Ti'Hameau. Au final, seules 14 réalisations ont été lauréates du concours, dont cette résidence ifoise.

Jean-Marie Lorpin, locataire de Ti'Hameau, a précisé que « tout est accessible ». Les locaux sont eux-mêmes adaptés avec des portes automatisées par exemple, mais en plus, ils sont proches de tout. Des commerçants (Super U, coiffeur, boulangerie, pharmacie), mais aussi du centre-ville relié par des pistes cyclables, pratiquées par les personnes handicapées motorisées. L'Espace Jean-Vilar, la forêt de Ifs, les bus et le tramway sont aussi à proximité. « C'est un emplacement bien choisi », apprécie Jean-Marie Lorpin. Qui plus est, les locaux ont pu être aménagés selon « les goûts et les besoins de chacun ».

Le maire de l'époque, Raymond Slama, a expliqué que « l'innovation dans le monde social n'est pas toujours facile ». Ce lieu d'intégration, de convivialité, n'a pas été accepté si facilement par tous les habitants. « La peur de la différence », ajouta le maire actuel, Jean-Paul Gauchard, qui a comparé les débuts de ce projet à celui de l'actuelle aire d'accueil des gens du voyage. Les municipalités ont aidé à la réalisation du projet, à son maintien et son intégration. Et lors de la première Fête des voisins, « peurs et craintes ont disparu ».

Ti'hameau possède son site : http://www.ti-hameau.com/reportage.php