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    AccueilLuard (1795-1869) né à Ifs-Bras

    L'exemple d'un naturaliste normand au 19ème siècle :

    « Né à Ifs, hameau de Bras, le 27 septembre 1795, François Luard, après avoir fait de solides études littéraires à Caen, entra vers 1810, comme interne, à l'hôpital de cette ville (Hôtel-Dieu) où il resta sept ans. C'est là qu'il fit l'apprentissage de ce rude labeur qu'exige la noble profession de médecin (…)

    En 1817, François Luard commença l'exercice de là médecine et il se fixa dans le quartier Vaucelles, un des moins riches et des plus populeux de la ville, où il n'a cessé de mettre, pendant plus de cinquante ans, sa science et son dévouement au service des infirmités humaines. (…) L'administration fut bien inspirée lorsqu'elle lui confia en 1830 le service gratuit du dispensaire pour la section de Vaucelles et qu'elle y joignit quelques années plus tard celui de la commune d'Allemagne (…) En 1832, lorsque le choléra fit sa première apparition, Luard courut étudier le fléau pendant plusieurs mois dans les hôpitaux de Paris et, au moment où la terrible épidémie sévissait avec le plus de violence dans notre cité, il revenait mettre au service de ses concitoyens l'expérience acquise dans la dangereuse expérience à laquelle il s'était livré. (…) Et, lorsqu'en 1866, le fléau parut de nouveau dans notre ville, quoique déjà brisé de fatigue et à peine rétabli d'une grave fluxion de poitrine, Luard voulut reprendre son poste de combat et il ne s'arrêta que lorsque ses forces trahirent son énergie.

    (…) Luard dut toutefois être sensible au témoignage d'estime et de sympathie que lui donnèrent ses concitoyens, en 1848, lorsque leurs suffrages l'appelèrent à siéger au Conseil municipal. (…)

    Luard était né avec le goût des sciences naturelles ; et déjà, dans ses jeunes années, le temps qui n'était pas nécessaire à ses études médicales, il le consacrait à des investigations scientifiques. La découverte d'un crocodile fossile (Teleosaurus Cadomensis), qu'il fit dans les carrières d'Allemagne [1818], entraîna le jeune naturaliste plus spécialement vers l'élude de la géologie : science alors toute nouvelle et qui a compté dans notre pays d'illustres représentants, parmi lesquels je me plais à citer les Élie de Beaumont, les Lamouroux, les de Gerville, les de Caumont et les Deslongchamps. Luard entretenait de fréquentes relations avec ces deux derniers géologues qui furent successivement secrétaires de la Société Linnéenne et qui se sont plu à rendre hommage , l'un et l'autre, à notre regretté confrère, en consignant ses découvertes, soit dans les Mémoires de la Société, soit dans son Bulletin. (…) M. Luard vous a lu une notice dans laquelle il examine d'une manière approfondie les différentes couches du calcaire oolithique inférieur, sur la rive gauche de l'Orne, à Maltot, Athis et autres communes voisines. (…) Or pareilles observations sont extrêmement précieuses, et nous espérons de M. Luard une délimitation précise des trois calcaires principaux qui se succèdent dans cette direction, savoir : le calcaire à polypiers, le calcaire de Caen et le calcaire oolithique inférieur, dont les niveaux physiques sont peu différents. (Vol. du 24 mai 1825 au 24 mai 1826.) (…) Dans le VIIIe volume de la Société on lit ce qui suit :

    « M. Luard a présenté un fragment de roches tout pétri de petites Pinnites (d'espèce non décrite) , recueilli dans les champs de Cormelles, près Caen, et provenant de l'assise du calcaire de Caen placée immédiatement au-dessous de la terre végétale. — D'après le récit de M. Luard, une assez grande étendue serait parsemée de fragments de cette pierre détachée du sous-sol par la charrue, et tous ces fragments seraient pénétrés de Pinnites comme celui qu'il soumet à la Société. Les valves sont couchées a plat, dans le sens du lit de la pierre ; l'on n'y aperçoit aucune autre espèce de coquilles. Il semble évident, d'après le nombre et la position de ces Pinnites, qu'elles ont vécu sur le lieu même où elles sont encore actuellement, qu'elles y vivaient en société à peu près comme les moules et les huîtres dans les mers actuelles où elles forment des bancs pins ou moins étendus. » (…) Dans le vol. X, le secrétaire fait remarquer que ce fut MM. Luard et Bourienne qui signalèrent à M. Deslongchamps l'existence d'ossements de grande dimension appartenant à un énorme Plesiosaurus, dans deux énormes blocs de pierre qui avaient été récemment apportés à l'un des chantiers du quai de Vaucelles et qui provenaient de la carrière des Ocrets.

    Le Bulletin a conservé aussi plusieurs traces des communications faites par M. Luard. — Le 1er volume contient de lui une note sur le forage d'un puits artésien au faubourg Vaucelles (boulevard Leroy). De très-beaux spécimens d'une Astrée fossile, qu'il trouva dans la plaine d'Ifs, furent l'objet d'une autre communication. (…) Dans une autre réunion il nous entretenait de phénomènes de tératologie végétale. Une autre fois il était question de minéralogie. Enfin, il était rare que notre regretté confrère , qui était l'un des membres les plus assidus à nos séances, n'y apportât le contingent précieux de ses observations et de ses découvertes. (…)

    Luard rendit son âme à Dieu le 21 septembre 1869. »

    Bulletin de la Société linnéenne de Normandie par la Société linnéenne de Normandie Séance du 8 novembre 1869.

    http://books.google.fr/books?id=f4sVAAAAYAAJ&pg=PA6&dq=Ifs+Bras&output=text

     

    Dans le Bonhomme normand du 2 octobre 1869, page 3 :

    « Vendredi 24 septembre ont eu lieu à Caen les obsèques du docteur Luard, ancien membre du conseil municipal de notre ville, né à Ifs, près Caen, le 27 septembre 1795.

    Une assistance aussi nombreuse que sympathique, le corps médical tout entier, ont accompagné jusqu'au champ du repos les restes de cet homme modeste et distingué. Plusieurs discours ont été prononcés sur sa tombe par les docteurs Léon Liégard, Bourienne et Maheut. Nous extrayons de celui du docteur Maheut les passages suivants qui caractérisent si bien l'excellent confrère auquel s'adressaient ses touchants adieux :

    « Aussi modeste qu'éclairé, plein de bienveillance pour ses confrères, d'un esprit judicieux, il ne pensait pas à faire valoir ses services, et quand on a songé à distribuer des récompenses au corps médical, le nom de M. Luard a été oublié!... Je n'en suis pas surpris, notre excellent confrère était incapable de provoquer des manifestations éclatantes, il ne parlait jamais de lui, et sans les confidences de sa digne compagne, j'ignorerais encore un détail important de sa vie : son voyage à Paris, lors de la première apparition du choléra en 1832 : il voulut voir en face le nouvel ennemi qu'il aurait à combattre ; il s'est trouvé depuis cette époque bien des fois en sa présence ; il a soigné des cholériques tout naturellement, sans ostentation et sans peur. »


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  • Elections cantonales 2011 :

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    " Le sortant

    Élu au conseil général en 2004 sous les couleurs du PS, Raymond Slama, 67 ans, est de nouveau sur les rangs pour un second mandat. En 2008, il avait perdu la mairie d'Ifs au profit d'une liste de gauche alternative qui l'avait emporté dans une triangulaire. Il repart sur un canton peuplé à près de 50 % par les Ifois, ses anciens administrés.

    Les candidats

    Plusieurs candidats se sont déjà dévoilés. Comme en 2004, dans une place forte où elle peut représenter à Ifs jusqu'à 60 % des voix, la gauche est là en nombre. Outre le sortant qui portera à nouveau les couleurs du PS, Alain Gruénais (Europe Écologie), 62 ans maire adjoint à Ifs et enseignant en retraite, repart comme en 2004. Le maire d'Ifs Jean-Paul Gauchard ne sera pas candidat, se refusant à cumuler le mandat.

    En face, Béatrice Majza, 40 ans, sera la candidate (UMP-Nouveau Centre-Parti radical) de la majorité départementale. Guy Lebas, 50 ans, s'est lui aussi déclaré au nom de la Nouvelle droite populaire. Tout comme Philippe Lailler, 50 ans, président départemental du MoDem, un habitué du canton battu au second tour en 1998 et 2004. Le Front national, pour sa part, réfléchit toujours même si son responsable départemental Philippe Chapron concède que les cantons caennais ne sont pas prioritaires.

    L'avis

    La gauche tient bon la barre et s'est même permise de se disperser et de l'emporter en 2004. La droite ne semble pas faire une priorité de ce canton, en investissant une jeune candidate pas encore implantée localement. Les derniers conseillers généraux de Caen étaient Ifois et de gauche. Les électeurs vont-ils choisir la continuité ? Avec ou sans Raymond Slama ? En 1998, le pharmacien de La Grâce-de-Dieu Philippe Lailler, alors candidat UDF, était pourtant passé tout près, ne perdant que de quelques dizaines de voix. Fera-t-il trembler Ifs sous les couleurs du MoDem ?

    Le territoire

    Le canton qui s'étend sur 13,49 km2 compte environ 23 000 habitants dont près de 11 000 à Ifs, 7 500 à Caen (La Grâce-de-Dieu) et près de 4 500 à Cormelles-le-Royal. Constitué d'un quartier caennais et de deux communes de la périphérie, Caen 10 est tenu depuis plus de trente ans par Ifs, bastion de gauche du sud de Caen comme Hérouville l'a longtemps été au nord. » Sébastien BRÊTEAU. Photo et article Ouest-France

    Journal Ouest-France du mercredi 19 janvier 2011 - Edition : Caen

    Si vous désirez plus de détails sur les candidats du canton Caen 10, allez sur : 

    http://il-etait-ifois.eklablog.com/accueil-c356927#/elect-ifs-caen-10-suite-a2860533

     


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  • Accueil    IFS (14) - « Désherbage » de la bibliothèque : 5 000 titres en moins - Publié le 24 janvier 2011 par Benard

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    Accueil « Lorsque la bibliothèque est fermée, les cinq personnes y travaillant cataloguent et équipent les 20 000 livres et la trentaine de revues proposés dans les locaux, rénovés en 2006. Cette année, « lors du désherbage annuel, 5 000 titres trop usés, ou trop peu lus, ont quitté les rayons ». L'espace gagné à permis d'installer des fauteuils, pour plus grand plaisir des lecteurs. Le remplacement de ces livres se fera petit à petit sur l'année, avec un achat annuel de 2 000 nouveaux livres par la bibliothèque.

    Les livres retirés des étagères feront l'objet d'une vente au cours de l'année. Les invendus seront soit jetés, soit donnés. On peut déjà venir lire plusieurs nouvelles revues comme Elle, Le MondeLe Monde des ados et, pour les plus jeunes, Spirou ou Mix Man.

    Organisant régulièrement des ateliers découvertes ou discutions autour du monde des livres et de l'imaginaire, en particuliers pour les enfants, la bibliothèque a fait l'acquisition de jouets et jeux à l'intention des tous petits. Les « Mini z'histoires » ont déjà un grand succès auprès de la très jeune population ifoise, de même que « Livres en bouches », adaptés aux adultes. La bibliothèque est aussi en lien avec diverses institutions, qui permettent des activités communes. Ainsi, la bibliothèque accueille régulièrement des groupes, scolaires ou non, pour des ateliers découvertes sur différents thèmes, à travers les livres et les histoires.

    La bibliothèque est ouverte à tous. Pour emprunter, il est nécessaire d'avoir une carte, gratuite pour les habitants de la commune. De plus, cette carte est aussi valable dans les bibliothèques de Caen et d'Hérouville-Saint-Clair. » Article et photo Ouest-France

    Bibliothèque Victor-Hugo, esplanade François-Mitterrand, tél. 02 14 37 29 93. Site Internet : bibliotheque-ifs.caenlamer.fr et courriel : bibli-ifs@agglo-caen.fr

    Source : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_–Desherbage-de-la-bibliotheque-5-000-titres-en-moins-_14341-avd-20110121-59752404_actuLocale.Htm


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  • Accueil   Un canal à Ifs ?  Accueil

         On projeta, au 19e siècle, de relier par des canaux l’Orne à la Loire en passant par la Mayenne (Laval, Angers) ou bien encore l’Orne à la Sarthe (Argentan, Alençon) et, de là, pouvoir rejoindre Le Mans... On en trouve la réflexion dans un « Mémoire contenant quelques éclaircissements sur les différents projets qui ont paru pour la navigation supérieure et inférieure de la rivière d'Orne» par père Lange, membre de la Société Royale d'Agriculture et de Commerce de Caen, le 25 juin 1821 :

    « (…) Depuis des siècles, la rivière d'Orne, navigable de Caen à la mer, a été jugée propre à le devenir de Caen à Argentan par le secours de l'art ; et lorsque les connaissances se sont étendues, on a reconnu qu'on pouvait la faire aisément communiquer avec la Loire » (…)

    Canaliser l’Orne est la solution la plus souvent proposée mais P. Lange mentionne dans son mémoire un projet de canal imaginé par M. Viette qui aurait pu relier directement Caen à Argentan en faisant l’économie de l’aménagement de la vallée de l’Orne entre ces deux villes :

    « M Viette fit imprimer et distribuer à Caen un mémoire ayant pour titre : Projet d'un nouveau canal de navigation pour les départements du Calvados, de l'Orne, de la Sarthe et d'Indre-et-Loire. »

    « On peut (dit-il page 16) prendre sur la carte ci-jointe l'idée de la direction du canal que je propose. On y remarquera que c'est par une ligne droite, pour ainsi dire, que de Séez il se dirige un peu au-dessus de Caen, aux carrières d'Allemagne, en passant par Argentan et Falaise. Ce canal laisserait bien loin sur sa gauche la courbe immense que décrit l'Orne à travers un pays pétré et de petite culture, pour traverser la plaine fertile de Falaise..... Je donnerais au canal (page 17) une largeur de 28 pieds seulement ; elle serait suffisante pour faire circuler mes bateaux qui n'en auraient que 8 de large sur 56 de longueur ; on voit déjà quelle réduction de dépense les dimensions de mon canal offrent à l'entreprise : un chemin de 40 lieues [Elle n'en fait pas 30, avec ses détours] que fait l'Orne pour arriver de Séez à Caen, réduit à 18..... En suivant donc (page 18) la carte ci-jointe, on verra qu'en partant de Séez pour Argentan, mon canal marche entre l'Orne et la grande route..... Il traverserait ensuite la grande route et passerait sur la rivière d'Orne, près le moulin la Roche, pour marcher presque directement sur Argentan....."

    La carte sous les yeux, on peut voir tous les lieux par où passe son canal qu'il fait arriver à Allemagne par Rocancourt, Verrière, Trotteval et Ifs (p. 20).

    "Sur la rivière d'Orne, et sous Allemagne, j'établirais un moyen mécanique nouvellement inventé par le capitaine W...., à l'effet de porter sur la hauteur une quantité suffisante des eaux de l'Orne pour alimenter leurs écluses (p. 21)."

    Parmi les avantages qu'il attribue à son canal (ibid), il compte celui de n'avoir point de propriétés, maisons, etc., à détruire ou acquérir ; mais il l'oublie, page 23, en disant : "J'observe qu'un tel projet ne pouvant être mis à exécution, sans préalablement avoir été autorisé par une loi ; tout propriétaire serait assuré de recevoir une indemnité proportionnée au terrain qu'occuperait le passage du canal. »

    P. Lange, précise que ce projet ne fut pas retenu… Il serait cependant intéressant de retrouver ce mémoire de M Viette pour voir les cartes qui l’accompagnaient ; en tout cas, dommage pour Ifs qui rata ici l’occasion de voir passer des péniches sous ses fenêtres…

    http://www.normannia.info/pdf/lange1821.pdf

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