• Antituss'IFS, Dépurat'IFS, Curat'IFS ?

    AccueilLa Plaine d’Ifs, Ifs-Plaine, nommée sous la Révolution, « plaine des Six Districts », est décrite ainsi à cette époque (1790) : « La plaine d'Ifs unique par son local et dont le terrain sec, et uni comme une glace, nullement bordé d’arbres qui en déroberaient le coup d’œil forme un gazon continuel, n’étant point cultivé a cause de son aridité, elle est située à un gros quart de lieue de Caen. (…) Cette vaste plaine est bordée par à l'est par la grande route de Falaise à Caen, une pente douce conduit insensiblement de tous les cotés de prés de trois quarts de lieue chaque, à un point dont nul obstacle ne borne la vue. »

    La commune proche de Cormelles-le-Royal est ainsi décrite : « Le sol de Cormelles est calcaire, sec et pauvre. Quelques parties ont été longtemps incultes. Plusieurs champs y produisent moins de grains que de coquelicots et de bleuets. » (Mémoire de la Société des Antiquaires de Normandie, volume 12)

    On relève cette information dans les Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie, années 1826-1827 :

    « On rencontre souvent de grands espaces où le calcaire à Polypiers (Squelette calcaire sécrété par les polypes qui participent à la constitution des récifs coralliens) est à découvert ; alors la terre végétale n'est composée que de détritus de plantes, mêlés avec du sable et du cailloutis provenant de la couche calcaire. Ce sol est léger, peu profond, et donne de très-médiocres récoltes, excepté dans les années pluvieuses. Quelques endroits offrent une belle végétation, mais cette fertilité est due à des alluvions qui ont comblé certains bas-fonds, ou à des lambeaux de terrain de transport qui n'ont point été entraînés par les pluies. Ses principales productions sont le seigle , l'orge et le sainfoin. Ce dernier y donne un fourrage de la meilleure qualité. Les pommiers et les autres arbres sont rares sur ce terrain, et parmi le petit nombre qu'on y rencontre c'est le frêne qui est le plus commun. Une grande partie des terres labourables de dernière classe des cantons de Douvres , de Creully, de Bourguébus et de Bretteville-sur-Laise sont de cette nature. On en trouve encore de pareils dans les plaines d'Ifs et de Cormelles. »

    http://books.google.fr/books?id=G0hIAAAAMAAJ&pg=PA71&dq=Plaine+d%27Ifs&as_brr=3&client=firefox-a&cd=1#v=onepage&q=Plaine%20d%27Ifs&f=false

    On trouve également dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie (volume 3 et 4 - 1857-1858) cette information :

    « M. Luard présente un très-beau spécimen d'une Astrée fossile (coralliaire, polypier pierreux) trouvée dans la plaine d'Ifs, près Caen. Suivant toute probabilité, ce polypier provient du banc si remarquable qui renferme un grand nombre d'Astrées et autres polypiers, et qui semble former, sur le calcaire de Caen (fuller's-earth), une sorte de rivage où le dépôt de la grande oolithe aurait commencé à s'effectuer. On voit des traces de ce rivage sur la route de Caen à Villers, au-delà de la Maladrerie ; sur la route de Baveux à Ardennes ; sur la route de Creully ; au lieu dit les Vaux-de-la-Folie ; au Moulin-au-Roi, sur la route de la Délivrande ; à Calix ; au bois de Blainville ; à Colombelles, à Clopée, à Mondeville, sur la route de Troarn ; à Ifs ; enfin, il forme une sorte de ceinture entourant la ville de Caen, à une distance de 1 ou 2 kilomètres, surmontant partout le calcaire de Caen, qui cependant est à découvert dans beaucoup d'endroits, notamment dans presque toutes les carrières voisines de la ville : carrières de Vaucelles, d'Allemagne, de la Maladrerie, de St-Julien, etc. En un mot, dans tous les environs de notre ville, le calcaire de Caen est parfaitement indépendant de la grande oolithe, et par les caractères d'usure de la roche et par les caractères paléontojogiques ; jamais les espèces propres à la grande oolithe, telles que : Ter. coarctata , Ter. cardium, ne s'y rencontrent. Le calcaire de Caen représente, en effet, les schistes de Stonesfield et le fuller's-earth. »

    http://books.google.fr/books?pg=PA113&lr&client=firefox-a&cd=17&id=h4sVAAAAYAAJ&as_brr=3&output=text

    La Société Linnéenne, toujours férue d’histoire naturelle, s’intéressait aussi à la flore. C’est ainsi qu’elle signale la présence de A. Ctnanchica L. une plante poussant sur les pelouses arides et les lieux pierreux présente dans la Plaine d'Ifs, Cormelles, coteaux de Clopée, Colomby, bruyères de Troarn, (arrondissement de Caen). Ctnanchica est une aspérule très commune dans les pelouses sèches, sur sols calcaires. Son nom vient du grec Kynanchê qui signifie littéralement Etrangle-chien. Ce nom serait lié au possible traitement de l’angine par cette plante.

    AccueilAsperula Ctnanchica http://sophy.u-3mrs.fr/photohtm/TI10229.HTM

    « M. de L'Hôpital signale plusieurs plantes intéressantes qu'il a rencontrées dans le Calvados : Fumaria micrantha (Lagas.). Cette jolie espèce, reconnaissable à ses fleurs courtes, trapues, en grappes serrées, d'un beau rose foncé, et surtout à ses sépales orbiculaires, plus larges que la corolle et d'un rose très-clair, n'avait pas encore été indiquée dans le Calvados. Elle a été trouvée pour la première fois entre la Maladrerie et Bretteville-la-Pavée, par MM. de L'Hôpital et A. Terrier, au mois de mai 1855. Dans une herborisation qu'ils firent, au mois de juin suivant, en compagnie de leurs collègues MM. Hardouin et Renou, cette fumaria fut retrouvée en abondance sur tous les points de la plaine d'Ifs, et plus tard à Vimont, Buron , Rosel, Rots. »

    Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, Premier volume, années 1855-1856. Caen, Hardel 1856.         http://books.google.fr/books?id=eosVAAAAYAAJ&pg=PA33&dq=plaine+d%27Ifs&hl=fr&ei=j3kXTeKPE4zqOces4ecI&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CC8Q6AEwATgK#v=onepage&q=plaine%20d%27Ifs&f=false

    AccueilFumaria http://www.lookfordiagnosis.com/mesh_info.php?term=fumaria&lang=4

    Fumaria micrantha est présente dans les lieux cultivés ou incultes du Midi, de Corse et de l'Ouest. Les divisions des feuilles sont creusées en gouttière. Les petites fleurs sont roses, pourpre foncé à la pointe. Les sépales sont plus larges que la corolle dont ils atteignent la moitié de la longueur, éperon non compris. En infusion, elle a des propriétés dépuratives, laxatives et diurétiques. Le piéton qui parcourt aujourd’hui les rues du quartier entièrement urbanisé de la Plaine d’Ifs retrouvera-t-il la Ctnanchica ou la Fumaria micrantha qui poussaient autrefois sur la plaine "aride" d’Ifs ? Appel à témoin est lancé…

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