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Anecdot'IFS, Ouest Eclair
Les faits divers, glanés dans le journal Ouest-Eclair qui paraissait avant-guerre, rapportent de petits larçins ou des accidents révélateurs de l’époque...
Les archives du journal Ouest-Eclair sont consultables sur le site :
Dans l’Ouest-Eclair du 13 mars 1914 :
UN MAUVAIS DOMESTIQUE
« M. Fernand Marie, 37 ans, cultivateur à Ifs, employait depuis quatre mois comme domestique un sieur Eugène Lepelletier, 44 ans, originaire de Verson. Cet individu, à maintes reprises, avait profité de l'absence de ses patrons pour s'introduire dans la salle à manger et là, boire de l'eau-de-Vie ou des apéritifs, parfois même à la bouteille.
Ces maîtres ne tardèrent pas à s'en apercevoir et comme ils savaient que le domestique venait boire à même une bouteille d'absinthe, lorsqu'elle fut presque vide, ils y ajoutèrent une purge à forte dose. Le mauvais domestique absorba l'alcool... et le reste. La purge produisit un effet des plus énergiques : le mauvais domestique eut l'estomac délabré pendant plusieurs jours. Il ne fut pas guéri pour cela, et l'un de ces dimanches, il se mit dans un état d'ivresse lamentable.
M. Marie ayant dû s'absenter pour venir à Caen, Lepelletier ne trouva rien de mieux que d'enfoncer la porte de la cour de la maison d'habitation pour pénétrer dans l'écurie, y prendre ses effets et un paletot appartenant à son camarade Desloges et de prendre la fuite. On ne l'a pas revu.
Son signalement est le suivant : taille, 1 m. 72 ; cheveux grisonnants, moustache grisonnante, figure maigre.
Il porte une casquette bleue à visière vernie, une veste marron à raies qui n'a plus de boutons et est attachée avec un clou, un pantalon de coton gris, sale, une ceinture qui fut rouge. Il est chaussé de sabots neufs sans clous. Lepelletier avait déclaré peu de temps avant le départ, à son camarade Desloges, qu'il en avait assez de travailler pour vingt sous par, jour, qu'il s'en irait à Caen et giflerait le premier agent de police qu'il rencontrerait pour se faire coffrer. »
Dans le quotidien L'Ouest-Éclair (Éditions Calvados, Manche, Orne, Sarthe et Mayenne) du 28 mars 1914, page 6 :
« IFS — Une affaire de régie — Nos lecteurs n'ont pas oublié comment à la date du 21 octobre 1913, les employés de la Régie avaient découvert à Ifs une certaine quantité d'alcool appartenant et trouvée au domicile des époux Faucheux ; ceux-ci affirmèrent l'avoir achetée dans divers magasins de Caen.
Après une longue audition de témoins et plaidoirie de Me Guillouard pour la régie et Me Pley pour les prévenus, le tribunal n'a retenu à leur charge que l'inculpation de circulation d'alcool sans expédition. En conséquence, les époux Faucheux ont été condamnés à 500 francs d'amende, au payement des doubles droits, plus décimes, frais, etc… »
Dans le quotidien L'Ouest-Éclair (Éditions Calvados, Manche, Orne, Sarthe et Mayenne) du 25 avril 1914, page 7 :
« IFS. — Voisins de chambre. — Jules James, 26 ans, et Letellier, étaient domestiques chez M. Lefaucheux. Profilant de ce que son voisin de chambre somnolait au matin, James prit la fuite, emportant une veste prise, un carnet et une cravate appartenant à Letellier. Le voisin indélicat a été condamné à trois semaines de prison. »
Dans le quotidien L'Ouest-Éclair (Éditions Calvados, Manche, Orne, Sarthe et Mayenne) du 26 avril 1914, page 7 :
« IfS AU CAFE. — Le mardi 24 mars, vers huit heures du soir, M. Touchet, Charles, 39 ans. cultivateur à Rourquébus, était à prendre une consommation lorsque les nommés Fourey ot Lequier entrèrent au débit Prodhomme où il se trouvait. Touchet et Lequier se disputèrent pour des questions d'argent et se bousculèrent un peu violemment. Touchet donna même deux gifles à Lequier, ou, au dire de Lequier lui-même, un coup de poing. Le patron mit fin à la scène en mettant les combattants à la porte. »
Dans l’Ouest-Eclair du 27 juillet 1914 :
POUR TRANSPORTER DE L’EAU-DE-VIE
« Dans le courant de l'année 1913, les époux Faucheux, cultivateurs à Ifs, ont acheté, chez des épiciers de la ville, trois litres d'eau-de-vie qu'ils ont emportés chez eux, à Ifs, sans s’être munie de permis de circulation. II parait que les épiciers et marchands de vins doivent avoir des timbres déchirés par la Régie et que les commerçants doivent apposer ces timbres destinés à constater que les droits ont été acquittés, sur les bouteilles d'eau-de-vie, spiritueux, etc...
Le tribunal les avait condamnés à 500 fr. d'amende, doubles décimes, quintuple droit et confiscation, le 28 mars dernier.
La cour confirme la condamnation, mais accorde le sursis, en vertu de l'article 24 de la loi du 6 août 1905, les époux Faucheux n'ayant jamais été l'objet d'un procès-verbal suivi de condamnation ou de transaction, pour une infraction punie d'une amende supérieure à 600 francs. »
Dans l’Ouest-Eclair du 29 mars 1938 :
UNE SEPTUAGENAIRE BLESSEE PAR UNE MOTO
« Dimanche, vers 17 h 30, alors qu'elle revenait de la cérémonie du baptême de la cloche de Fleury, Mme Rossignol, 74 ans, demeurant à Ifs, a été renversée sur la route d'Ifs à Fleury par une moto conduite par M Bernard Marançais, âgé de 17 ans, demeurant 197 rue Ernest Manchon, à Caen, sur le tansad de laquelle avait pris place son frère Pierre.
Mme Rossignol suivait à pied le côté droit de la route, accompagnée de sa fille. Au moment où la moto, qui allait dans le même sens qu'elle, allait la doubler, son conducteur annonça son approche. Mme Rossignol, prise de peur, traversa brusquement la chaussée, et vint se jeter sous la machine.
Elle fut relevée par les deux motocyclistes, qui avaient été eux-mêmes projetés sur le sol, et par M le curé d’Ifs qui passait sur les lieux. Elle fut conduite d'urgence à la clinique Saint-Martin, à Caen, où le docteur Chapron diagnostiqua une fracture de la base du crâne et une blessure au mollet droit.
On craint pour les jours de Mme Rossignol, vu son grand âge. »
Dans l’Ouest-Eclair du 11 mars 1941 :
MAUVAIS CAMARADE ET OUVRIER INDÉLICAT
« Ayant à sa bicyclette une roue dont le pneu était crevé, M. Alexandre Bacheff, 37 ans, originaire de Sébastopol, demeurant à Ifs, ne trouva rien de mieux à faire que de prendre une autre roue à une bicyclette laissée dans le garage par son propriétaire, M. Hervé.
Surpris, Bacheff avoua de même qu'il dut reconnaître à la suite d'une visite faite à son domicile, des vols d'outils au préjudice de son patron, ainsi que la « découverte » d'un vélo dont le propriétaire est demeuré inconnu, et qu'il avait trouvé « abandonné » quai Amiral Hamelin, à Caen. Après cette trouvaille, Bacheff avait, par malheur, oublié de faire une déclaration à la police.
Pour tous ces faits qui constituent autant de délits, Bacheff, défendu par Me Tréhet, est condamné à 3 mois de prison, mais comme l'inculpé jouit d'une bonne réputation, il bénéficie du sursis. »
Dans l’Ouest-Eclair du 26 décembre 1941 :
UN JEUNE OUVRIER AGRICOLE ET SON NEVEU RAZZIAIENT POULES ET LAPINS
Caen, le 25 décembre.
« A la suite d'une plainte déposée par Mme veuve Sehier, cultivatrice à Hubert-Ville, pour vol de 10 lapins et 60 kilos de pommes de terre, les gendarmes de Caen ont été amenés à entendre Marcel Langlais, 21 ans ouvrier agricole demeurant chez sa sœur rue Caponnière, à Caen, qui reconnut être l'auteur du vol.
Langlais à également avoué avoir soustrait 6 poules et une dinde chez Mme Prod'homme, à Ifs, ainsi qu'une dizaine de poules et une trentaine de litres de cidre chez Mme Lamare à Ifs, pendant qu'il était a son service.
Certains de ces méfaits furent commis par Langlais en compagnie de son neveu, le Jeune Lucien C... 14 ans, demeurant chez ses parents rue de Mondeville.
Le butin de ces larcins fut réparti entre les époux Hoquet, domiciliés à Ifs et le ménage Cecire, de Mondeville, et l'amie de Langlais. la femme Delahaye, 34 ans, demeurant à Ifs.
Enfin Langlais, depuis son arrivée dans le Calvados, il y a six mois a dérobé trois bicyclettes : une a Bayeux, la seconde rue d'Auge, à Caen, et la troisième à Cherbourg.
Langlais, la femme Delahaye et le Jeune C… ont été mis à la disposition du Parquet de Caen. »
…
Cette rubrique sera enrichie au fil des « découvertes »…
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