•  

    Quelques informations pour compléter la rubrique « Petit-fils d’Ifs » :

    http://il-etait-ifois.eklablog.com/petit-fils-d-ifs-a2039474

    « Épitaphe De Monsieur D'is (Ifs), parent de l'auteur, et de qui l’auteur était héritier. »

    Ici dessous gît Monsieur d'is.

    Or plut à Dieu qu'ils fussent dix !

    Mes trois sœurs, mon père et ma mère ;

    Le grand Eléazar mon frère ;

    Mes trois tantes et Monsieur d'is.

    Vous les nommai-je pas tous dix ?

    François de Malherbe

    Ménage, en 1666, a édité cette pièce pour la première fois et lui a donné le titre ci-dessus. On peut à peu près en fixer la date, grâce à l’Instruction de François de Malherbe à son fils, publiée en l846 (Caen, in-8°), par M. Ph. de Chennevières. On lit en effet dans ce document, qu'au moment où Malherbe l'écrivait, c'est-à-dire au mois de juillet 1605, la fille de Jean le Valloys, sieur d'Ifs, oncle du poète, était âgée d'environ seize ans, et qu'elle était née peu de temps avant la mort de son père. M. d'Ifs mourut donc vers l'année 1589, et son épitaphe ne dut pas se faire attendre.

    Les trois sœurs de Malherbe étaient Jeanne, morte vers 1597, Marie et Louise. — Son frère Eléazar était conseiller au siége présidial de Caen. — Ses trois tantes étaient Charlotte et Marie le Valloys, sœurs de sa mère, et Jeanne de Mainbeville, seconde femme de M. d'Ifs. Ménage s'est trompé en prétendant que Malherbe était héritier de celui-ci, car M. d'Ifs, nous venons de le dire, avait laissé une fille (Judith), qui fut mariée à François de Malherbe, sieur de Bouillon et d'Escorcheboeuf, l'aîné de la maison. Si Dieu la fasse vivre, dit Malherbe dans son Instruction, et lui donne des enfants. Si elle n'en avait point, mon cousin de Maizet et nous en serions héritiers… »

    http://books.google.fr/books?id=8HsGAAAAQAAJ&pg=PA19&dq=M%C3%A9nage+Ifs+Malherbe&hl=fr&ei=sYD2TL2eKs-H5AaK8vHJBw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CDYQ6AEwAA#v=onepage&q=M%C3%A9nage%20Ifs%20Malherbe&f=false

    P. Janet ajoute :

    « Epitaphe de Monsieur d'is : M. d'Ifs mourut vers 1589, ce qui donne approximativement la date de cette pièce. Malherbe avait réellement, à cette époque, trois sœurs, un frère, trois tantes, son père et sa mère. Il est bon de remarquer, pour son excuse, que c'était la mode autrefois de badiner avec la Camarde. Clément Marot a fait nombre d'épitaphes facétieuses, et beaucoup d'autres l'ont précédé ou suivi dans cette voie…” Note p. 202 in Poésies complètes de F. de Malherbe, avec préface, notes et glossaire par P. Jannet, 1968

    Concernant cette Judith Le Valloys (ou Le Vallois), héritière du sieur d’Ifs, on apprend qu’elle devint mère après avoir longtemps espéré un héritier grâce à une inscription autrefois visible dans l’église Saint-Sauveur de Caen qui aurait été, peut être rédigée par son cousin le Prince des Poètes :

    « On lisait autrefois dans l'église St.-Sauveur de Caen, dans la seconde chapelle après le maître-autel, à gauche du côté de l'évangile, au mur opposé à l'autel, l'inscription suivante que nous pensons être de la main de Malherbe ; elle ressemble en tous cas par sa forme et son style aux épitaphes que nous avons déjà citées :

    « Eh bien passant ! qu'est-ce qui te semble de la misérable condition de la vie humaine ? J'étais entre les exemples de la félicité de ce monde et me voici entre ceux de sa vanité. Mon nom fut Judit (sic) Levallois, fille et héritière unique de Jean Levallois, sieur d'Ifs et de Jane de Mainbeville de la maison de Cornières ; je fus femme du Sieur du Bouillon de l'ancienne race des Malherbe de St-Agnan : ainsi, en ma naissance et mon mariage, comme en toute autre choses, j'avais de quoi ne porter envie à personne. Ma stérilité seule me tenait en peine ; et de tous mes souhaits celui que j'avais le plus ordinairement en la bouche, et le plus véritablement au cœur, était de pouvoir donner a mon mari un héritier pour gage de mon amour, et ne vivre pas une heure après. Je l'obtins au bout de 14 années, et l'obtins à la condition que je l‘avais demandé. J'accouche (sic) d'un fils le samedi 25 mars 1618 et décédé (sic) ensuivant. Si tu sais que c'est que d'aimer, juges ce qu'il sentit, quand  ayant bien à peine acquis le nom de père, il lui fallut perdre celui de mari. C'est assez, passant, je ne tourne pas volontiers ton imagination vers un objet si pitoyable : va-t'-en en paix et dieu te donne les joies que tu désires, mais à meilleur marché que le nôtre. Je vesqui (sic) 28 ans, 5 mois, 8 jours, mon entrée au monde fut le 25 d'octobre ma sortie je te l'ai dite. Qui fies talia, ne fleas viator.* »
    (Bibliothèque de Caen. — Ms. de Quens. )

        Lettres inédites de François de Malherbe : mises en ordre P. G. Mancel

     « *Qui fies talia, nil fleas viator », Martial : « Pleure mon infortune et pour ta récompense, jamais autre douleur ne te fasse pleurer. »

     Comme on l’a vu à la rubrique « Petit-fils d’Ifs », Judith Le Vallois eut donc un fils peu de temps avant de mourir, Jacques de Malherbe qui sera seigneur du Bouillon et d’Ifs, mort en 1664, qui ayant épousé Françoise de la Bellière eut à son tour un fils, Nicolas, qui devint franciscain et une fille, Marie, dame du Bouillon qui épousa un monsieur Paviot… Mais que devient donc ensuite la seigneurie d’Ifs ?

    Il est en effet assez difficile de s’y retrouver dans cette grande famille de Malherbe dont, parfois, les membres s’épousent entre cousins….

    Et bien, nous allons retrouver un « sieur d’Ifs » un peu plus tard au 18ème siècle. Pour comprendre cela revenons à notre poète François de Malherbe et en particulier au frère de celui-ci :

    - Eléazar de Malherbe, sieur de Digny et conseiller au bailliage et siége présidial de Caen. Il épousa Marie Lambert d’Ouville en 1594. De cet union naquit plusieurs enfants dont :

    1. Eléazar de Malherbe, second du nom, sieur de Digny, conseiller au siège présidial de Caen qui épousa Madeleine Allain et eut pour enfants :

    a) André de Malherbe, sieur d’Allemagne qui épousa en 1694, Marie Bourienne.

    b) Jacques de Malherbe, il épousa Marie-Anne Barbey dont il eut :

    Simon-Jacques de Malherbe, sieur d’Allemagne et sieur d'Ifs, Bras, Hubert-Folie, Soliers, Savigny, Grentheville, Mondeville… Celui-ci épousa Louise-Marguerite Eurry puis Françoise-Michelle de La Valley (†1758) dont naquit Jacques-François de Malherbe, seigneur d’Ifs, garde du roi, mort en 1788, qui se maria avec Marie-Jeanne-Thérèse de Clinchamps dont il eut plusieurs enfants… (Voir tableau généalogique).

    2. Jacques de Malherbe, sieur d’Allemagne (actuel Fleury-s/Orne)

    3. Augustin de Malherbe, sieur de Digny qui eut un fils : Richard de Malherbe, sieur de Caligny, mort sans postérité.

    La généalogie est une discipline fastidieuse, surtout ne décrochez pas !

    Notre numéro 2, Jacques de Malherbe, sieur d’Allemagne, épousa Marie de Vendes. Ils eurent pour enfant :

    - Louis-Eléazar de Malherbe (mort vers 1706), sieur d’Allemagne, qui convola à son tour avec Marie-Anne de Cheux. Ils engendrèrent entre autres :

    1. Richard de Malherbe, sieur d’Allemagne et d’Ifs (qui réapparaît ici ! sans doute par héritage…) qui, marié à Marguerite Le Cointre eut deux enfants : Marie-François de Malherbe (qui aura deux fils, en 1768, Augustin-Louis-François et en 1771, Louis-Charles) et Marie-Anne-Marguerite-Madelene (sic et ouf…) de Malherbe qui épousa à son tour, en 1752, son cousin germain, Charles de Malherbe, sieur d’Allemagne, voir ci-après…

    2. Louis-Eléazar de Malherbe, sieur d’Allemagne. Il se maria avec Françoise de Gallon qui lui donna Charles de Malherbe, sieur d’Allemagne, époux en 1752 de sa cousine germaine Marie-A-M-M de Malherbe, voir ci-dessus…

    On trouve plusieurs tombes de membres de la famille Malherbe dans le cimetière de l’église de la Basse-Allemagne à Fleury-sur-Orne.

    Enfin on signale également un Charles, Simon, Richard de Malherbe comme maire d'Ifs de 1800 à 1805, la boucle est bouclée...

     

    J’espère que vous m’avez bien suivi dans ce long et passionnant développement…. Pour plus de clarté, aller jeter un œil sur le tableau généalogique ci-dessous.

     

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    Sur le monument rendant hommage aux combattants canadiens érigé le 9 juin 1990 juste à côté de l'hôtel de ville d'Ifs, esplanade François Mitterrand, on peut lire :

    "LA VILLE D'IFS EN HOMMAGE ET RECONNAISSANCE AUX LIBERATEURS CANADIENS LE 20 JUILLET 1944 -

    THE TOWN OF IFS RECOLLECTION AND GRATITUDE TO THE CANADIAN LIBERATORS THE 20 JULY 1944"

    Et, sur la plaque apposée au-dessus en 1994, on découvre :

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    "BLACK WATCH

    CETTE PLAQUE COMMEMORATIVE EST PRESENTEE A LA VILLE D'IFS PAR LE BLACK WATCH (RHR) DU CANADA A L'OCCASION DU 50ème ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION D'IFS PAR LE REGIMENT

    THIS COMMEMORATIVE PLAQUE IS PRESENTED TO THE CITY OF IFS, BY THE BLACK WATCH (RHR) OF CANADA ON THE OCCASION OF THE 50th ANNIVERSARY OF THE LIBERATION OF IFS BY THE REGIMENT

    20 JUILLET 1944"

    Si vous désirez avoir plus d'informations sur cette période troublée de l'histoire d'Ifs, je vous invite à consulter les articles suivants :

    Offens'IFS : http://il-etait-ifois.eklablog.com/offens-ifs-les-liberateurs-canadiens-a1830522

    Combat'IFS : http://il-etait-ifois.eklablog.com/combat-ifs-juillet-1944-a1765085

    Commémorat'IFS : http://il-etait-ifois.eklablog.com/commemorat-ifs-le-monument-aux-morts-a1799793

    Interrogat'IFS : http://il-etait-ifois.eklablog.com/interrogat-ifs-1939-1945-a2116431

     Affect'IFS : http://il-etait-ifois.eklablog.com/affect-ifs-a2100761


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  • AccueilVendredi 02 octobre 2009 :

    « Ce matin, rue Elsa-Triolet à Ifs, 16 logements locatifs sociaux pour seniors, construits par la Plaine normande, ont été inaugurés. Un concept novateur qui se veut une alternative entre le pavillon individuel et la résidence collective. Des logements de plain-pied au cœur du bourg, à proximité des commerces et des services. Portes larges avec des espaces habitables fonctionnels, allèges de fenêtres surbaissées, volets électriques… Autre aspect novateur, sa conception relève d’une démarche Haute qualité environnementale avec une attention toute particulière sur les économies de charges. S’adressant à des familles dont le revenu mensuel ne dépasse pas 2 109 €, le loyer moyen pour un T2 de 60 m2 est de 413€. »

    Article et photo Ouest-France

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    Sources :

    http://www.caen.maville.com/actu/actudet_-Inauguration-d-une-residence-Papy-Loft-a-Ifs_-1090860--BKN_actu.Htm

    http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Inauguration-d-une-residence-Papy-Loft-a-Ifs_-1090849------14220-abd_actu.Htm

    ... et vidéo sur dailymotion :

    http://www.dailymotion.com/video/xadvjw_des-papys-dans-un-loft-ifs-calvados_news


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    La ville d'Ifs est jumelée avec Ilfracombe [Devon - Grande-Bretagne] et Niederwerrn [Basse-Franconie - Allemagne].

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    Accueil Ilfracombe est une ville jumelée avec Ifs en 1991. Son nom a été donné à un rond-point au bout de la rue du Bout Guesdon à proximité du quartier de l'Europe.

    AccueilIlfracombe est une station balnéaire de 11000 habitants, située sur la côte septentrionale du Devon, en Angleterre. La station est baignée par les eaux de la mer celtique, précisément par le Canal de Bristol. A l'origine, Ilfracombe est un port de pêche, puis de commerce, qui devint une station balnéaire fréquentée grâce au transport ferroviaire au 19e siècle. Grâce aux aménagements de Tunnels Beaches qui bloquent le reflux de la marée, on peut pratiquer la baignade tout au long de la journée. Le port est dominé par la colline de Hillborough  qui culmine à 135 mètres de haut. Du sommet, on jouit d'un superbe panorama sur toute la côte rocheuse et escarpée. (Article et photo wikipédia)

     

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    http://data0.eklablog.com/il-etait-ifois/mod_article2144801_7.jpg

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     http://data0.eklablog.com/il-etait-ifois/mod_article2144801_9.jpg

    http://data0.eklablog.com/il-etait-ifois/mod_article2144801_10.jpg

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    Accueil Niederwerrn est une ville jumelée avec Ifs en 1992. Son nom a été donné à un square à proximité du théâtre Jean Vilar dans le quartier du Hoguet.

     

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    Niederwerrn est une commune de Bavière (Allemagne), située dans l'arrondissement de Schweinfurt, dans le district de Basse-Franconie.

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    (Articles, photos et cartes Wikipédia)

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    Square de Niederwerrn à Ifs


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