•  

    Un article extrait du site Ouest-France du 07 Avril 2014 :

    http://www.ouest-france.fr/ifs-la-gauche-citoyenne-depose-un-recours-2118785

    À Ifs, la Gauche citoyenne dépose un recours

    « Près de Caen, sept voix ont fait basculer Ifs (11 000 habitants), ancrée à gauche depuis plusieurs décennies. La Gauche citoyenne a déposé un recours en annulation.

    La liste de droite et du centre, menée par Michel Patard-Legendre (UMP), est sortie vainqueur d'une triangulaire.

    La liste Gauche citoyenne (EELV, l'association locale Idées et le PCF-Front de gauche), arrivée en tête au 1er tour, a terminé la course sur la 2e marche, dimanche 30 mars.

    La liste de Sylvaine Baumard, soutenue par la majorité sortante, a déposé un recours en annulation devant le tribunal administratif de Caen jeudi dernier.

    Elle dénonce la stratégie de fin de campagne menée par les deux autres listes, en particulier celle du candidat socialiste Arnaud Fontaine (PS, PRG, MUP). « Des tracts ont été distribués le vendredi soir, avant le scrutin, ne nous laissant pas le temps de répondre. Ils contenaient des accusations fortes sur notre activité d'élus. »

    Des électeurs auraient également reçu des documents de campagne la veille de l'élection, ce qui est contraire au code électoral.

    Le tribunal a trois mois pour se prononcer sur ce recours. » OF

    --------------------------------------

    Un article extrait du site Ouest-France du 10 Avril 2014 :

    http://www.ouest-france.fr/arnaud-fontaine-ps-repond-la-gauche-citoyenne-2145137

    « Arnaud Fontaine (PS) répond à la Gauche citoyenne

    « Que la Gauche citoyenne dépose un recours, quoi de plus normal à sept voix près », note Arnaud Fontaine (PS), en apprenant la démarche de la liste emmenée par Sylvaine Baumard (Lire Ouest-France du lundi 7 avril). Mais le candidat socialiste aux dernières municipales dit son étonnement : « Alors qu'il s'agit d'une requête administrative, où la sérénité de la justice devrait être respectée, les sortants font unilatéralement des commentaires dans la presse. »

    Pour ce qui est du tract incriminé, la liste « Initiatives forces solidarités » précise « qu'il a été diffusé dans les boîtes aux lettres conformément au code électoral, le vendredi après-midi et que des membres de la Gauche citoyenne en a été en possession à la sortie des écoles, donc en capacité de produire une réponse éventuelle ».

    Dans leur réponse, Arnaud Fontaine et ses colistiers émettent un regret : « La Gauche citoyenne n'a manifestement rien retenu de ce scrutin, c'est-à-dire une union de la gauche qu'ils ont refusé de mettre en place au soir du premier tour. C'était manifestement ce qu'attendaient les 65 % d'Ifois qui vivent aujourd'hui l'alternance comme une défaite collective. » OF


    votre commentaire
  • Informat'IFS 4ème partieQuelques faits divers extraits du journal Ouest-Eclair,Informat'IFS 4ème partie

     

     

    l'antre de Ouest-France - années 1938-1939

    Ouest-Eclair du 7 janvier 1938 (N°15034)

    « LE GARDE AVAIT ÉTÉ OUTRAGÉ

    Le 8 novembre 1937, effectuant une tournée dans la commune d'Ifs, dont il doit, comme garde-champêtre, assurer la surveillance et la police, M. Ernest Terquin, âgé de 72 ans, rencontrait le nommé René Biais, 45 ans, manœuvre, demeurant à Ifs.

    Celui-ci était en état d'ivresse. M. Terquin, ne remplissant en cela que sa mission, interpella Biais, lui ordonnant de rentrer chez lui. Mal en prit au garde-champêtre, qui fut insulté et outragé par l'ivrogne.

    Celui-ci, pour ces faits, est poursuivi et se voit condamné à 48 heures de prison avec sursis et 5 francs d'amende pour l'ivresse. »

    Ouest-Eclair du 15 février 1938 (N°15073)

    « UN MAÇON IVRE JOUE DU COUTEAU

    Vers 23 heures se présentaient à la gendarmerie de Caen, M. Rosette, maire d'Ifs, et un de ses administrés, M. Yves Lemaitre, 32 ans, grutier. M. Lemaitre déclara que, vers 22 heures. il avait été victime d'une agressions de la part d'un de ses voisins habitant la même cour que lui, le nommé Charles Paul, 31 ans. maçon. Il venait en informer la gendarmerie

    Donnant quelques détails sur la scène, M. Lemaitre indiqua aux gendarmes qu'elle s'était déroulée rapidement. Traversant la cour commune, il avait vu venir vers lui Paul, qui se trouvait en complet état d'ivresse. Et, sans qu'il put se douter de quelque chose. La maçon, qui s'était approché de lui en titubant, l'avait frappé à deux reprises avec un couteau qu'il tenait grand ouvert dans la main.

    Touché à la cuisse, M. Lemaitre, heureusement peu gravement blessé, put rentrer chez lui. Lorsque l'ivrogne fut parti M. Lemaitre alla informer M. le maire, et c'est ainsi qu'ils étaient venus tous les deux à la gendarmerie.

    A la suite de cette plainte. l'adjudant-chef Durand. commandant la brigade de gendarmerie de Caen, et gendarmes Gosselin et Berroyer se rendirent à Ifs, et ils appréhendèrent Paul, qui. de fait, était ivre-mort. Ils l'emmenèrent à la gendarmerie et le déposèrent à la chambre de sûreté. Auparavant. ils avaient essayé. mais vainement. de l'interroger. Paul répétait sans cesse qu'il ne savait rien. Lorsqu'il fut revenu au calme, Paul a été déféré au Parquet. »

    Ouest-Éclair du 29 mars 1938 (n°15115)

    « UNE SEPTUAGÉNAIRE GRAVEMENT BLESSÉE PAR UNE MOTO

    Dimanche, vers 17 h. 30, alors qu'elle revenait de la cérémonie du baptême de la cloche de Fleury, Mme Rossignol, 74 ans. demeurant à Ifs a été renversée sur la route d'Ifs à Fleury par une moto conduite par M. Bernard Marançais. âgé de 17 ans, demeurant 197, rue Ernest Manchon a Caen sur le tansad de laquelle avait pris place son frère Pierre.

    Mme Rossignol suivait pied le côté droit de la route, accompagnée de sa fille. Au moment où la moto, qui allait dans le même sens qu'elle, allait la doubler, son conducteur annonça son approche. Mme Rossignol, prise de peur, traversa brusquement la chaussée, et vint se jeter sous la machine. Elle fut relevée par les deux motocyclistes, qui avaient été eux-mêmes projetés sur le sol, et par M. le curé d'Ifs qui passait sur les lieux. Elle fut conduite d'urgence à la clinique Saint-Martin, à Caen, où le docteur Chapron diagnostiqua une fracture de la base du crâne et une blessure au mollet droit.

    On craint pour les jours de Mme Rossignol, vu son grand âge. »

    Ouest Éclair du 16 juin 1938 (N°15193)

    « ON ARRÊTE UN VOLEUR.

    M. Paul Rosette, âgé de 50 ans, maire d'Ifs, s'est plaint à la gendarmerie de Caen que, depuis quelque temps, on lui volait des œufs, du grain et des volailles. Il soupçonna son commis, Robert Bouteiller, âgé de 23 ans, récemment libéré du service militaire, d'être l'auteur de ces vols. M. Rosette ouvrit un jour la valise et y trouva précisément plusieurs des objets qui lui avaient été volés.

    Bouteiller a dû avouer les vols commis. »

    Ouest Éclair du 23 juin 1938 (N°15200)

    « Arrestation d'un repris de justice, auteur de nombreux cambriolages

    Il y a quelques jours. les gendarmes de Caen étaient alertés par M. Rosette, maire d'Ifs, que les troncs de l'église de sa commune avaient été fracturés dans l'après-midi par un inconnu. Les gendarmes Hanoulle et André se rendirent sur place et. après avoir reçu la déclaration de M. l'abbé Veraquin. curé de la paroisse, purent procéder aux constatations. Effectivement les trois troncs en bois de l'église, cloués sur la muraille gauche, étaient entièrement défoncés. L'un d'eux était même arraché de son emplacement.

    L'individu ayant opéré s'était vraisemblablement servi d'un poinçon et d'un couteau pour commettre son méfait. D'après M. l'abbé Véraquin, le bénéfice obtenu par le malfaiteur n'avait pas dû être très brillant. Tout au plus 3 ou 4 francs. Le préjudice causé par la démolition des troncs est plus important et chiffré a plus de 200 fr.

    Grâce à un signalement assez précis qui leur fut donné par des habitants sur un individu suspect, les enquêteurs purent entreprendre immédiatement des recherches avec quelques chances de succès.

    Celles-ci amenèrent à Hubert-Folie où leur furent signalés deux cambriolages. Le premier dans l'église. Là aussi l'unique tronc s'y trouvant avait été fracturé et une quinzaine de francs dérobes. Le second cambriolage avait été commis au préjudice de M. Paul Prieur. 40 ans. cultivateur. Alors que M. et Mme Prieur étaient partis aux champs, un individu s'était introduit chez eux en brisant une vitre et en faisant jouer l'espagnolette de la fenêtre par cette ouverture.

    A l'intérieur de la cuisine, tous les meubles ont été fouillés. Le cambrioleur n'avait pas pu pousser plus loin ses investigations, ayant été vraisemblablement dérangé, car les clés des portes des chambres furent retrouvées dans la cour de la ferme, près des communs. Il n'avait emporté que peu de chose.

    L'auteur soupçonné de ces deux cambriolages était un individu vu rôdant dans le pays et dont le signalement correspondait a celui de l'auteur du cambriolage de l'église d'Ifs.

    La gendarmerie de Caen alerta par téléphone les brigades voisines, et c'est ainsi que pendant que des recherches étaient effectuées dans la ville de Caen par les gendarmes Hanoulle. André et Lefranc, le chef de brigade Prigard et le gendarme Houdin de Moult, se livraient de leur côté à des investigation serrées. Ce sont ces derniers que la chance devait favoriser. En effet. au cours de leur enquête, ils apprirent qu'un individu correspondant au signalement qu'ils indiquaient avait été vu au hameau de la Hogue. à Bourguébus, se dirigeant vers Garcelle-Secqueville. Ils se mirent à sa poursuite, effectuant des battues dans les champs bordent la route qu'ils suivaient, et réussirent à le découvrir alors qu'il se dissimulait à proximité d'un champ de blé.

    Aux questions qui lui furent posées, l'homme. Alcée Briand né le 23 avril 1906 à Angoulême, artisan pâtissier au chômage, répondit en indiquant qu'il cherchait du travail dans la région, mais qu'il n'avait aucun méfait à se reprocher. Il dut cependant reconnaître qu'il avait déjà subi 6 condamnations pour vols et notamment une pour un cambriolage commis dans les bureaux du journal La Petite Gironde, à Bordeaux, cambriolage qui lui avait rapporté la somme de 37.000 francs. Devant ses aveux. les gendarmes poussèrent leur interrogatoire plus avant et purent ainsi amener Briand à reconnaître que c'était bien lui l'auteur des cambriolages commis à Ifs et à Hubert-Folie. Il avoua en outre avoir cambriolé l'église de Bourguébus, ce qui, par la suite, se révéla exact. Briand a été amené au Parquet de Caen et écroué à la maison d'arrêt. Il nous faut féliciter les gendarmes des brigades de Caen et de Moult de l'activité et de l'intelligence qu'ils ont déployées dans cette affaire. »

    Ouest-Eclair du 9 juillet 1938 (N°15216).

    « L'employé avait la main « croche ».

    Roger Bouteiller, 22 ans, était employé comme aide chez M. Rosette, horticulteur à Ifs. Il avait volé une grosse quantité de plans de légumes, qu'il donnait à un voisin, M. Durand, 54 ans, en disant que M. Rosette les lui avaient donnés. M. Durand est poursuivi pour recel. M Lhermitte plaide pour Durand. Le tribunal condamna Bouteiller à un mois de prison avec sursis, et Durand à 50 francs d'amende avec sursis. »

    Ouest-Éclair du 13 juillet 1938 (n°15220)

    « UN PAUVRE HÈRE

    Alcide Briand, 32 ans, est poursuivi pour vol. Il a déjà subi plusieurs condamnations pour ce même délit. Il a ouvert les troncs des églises d'Ifs, de Bourguébus et de Hubert-Folie et en outre, il a volé divers petits objets au préjudice de M. Prieur. Il est victime de son casier judiciaire que ses patrons n'omettent jamais de demander. Il ne reste donc pas longtemps à la même place. C'est pour manger qu'il commit ces larcins. Il semblait vouloir faire oublier son passé, puisque depuis 1934 il n'a pas été condamné. Le tribunal lui inflige néanmoins 3 mois de prison. »

    Ouest-Éclair du 7 septembre 1938 (n°15276 )

    « OBSÈQUES

    Hier matin ont été célébrées à Ifs les obsèques de M. Joseph Lebrethon, dont nous avons annoncé le décès survenu à Saint-Gabriel.

    En présence d'une nombreuse assistance, la levée du corps a été faite au Centre horticole de Saint-Gabriel par M. l'abbé Frayard. curé de Coulombs. desservant la paroisse et de là le corps transporté à Ifs où il fut reçu à l'entrée de l'église par M. l'abbé Véraquin, curé.

    Aux amis qui avaient tenus à accompagner la dépouille mortelle du directeur technique du Centre horticole s'étaient joint de nombreuses personnalités et l'église paroissiale se révéla trop petite pour contenir la foule émue. Les cordons du poêle étaient tenus par MM. Faucher-Delavigne. fondateur du Centre horticole de Saint-Gabriel ; Julien Lenoir, président de la Foire Exposition de Caen et de Basse-Normandie, adjoint au maire de Caen Yves Le Tourneur-d'Ison, président dé la Société centrale d'Horticulture de Caen et du Calvados, maire d'Airan ; Mével. notaire, maire de Bourguébus ; Lemarinier. président de l'Union des Anciens Combattants et Mobilisés d'Ifs et Dubois, ami personnel du défunt. Le deuil était conduit par M. Letavernier et Mmes Lebrethon et Letavernier.

    A l'issue du service religieux célébré par l'abbé Véraquin, l'inhumation eut lieu dans le caveau de famille. »

    Ouest-Éclair du 14 octobre 1938 (n°15313 )

    « UN VOLEUR DE LAPINS JOUE DU COUTEAU

    Paul Charles, 32 ans, ouvrier maçon à Ifs, est un individu dangereux. Il y a quelques jours, il se présenta au débit Caro, à Ifs et, après avoir bien consommé, il se mit à injurier le débitant. Les injures ne suffisant pas il prit M. Caro à la gorge, puis se jeta sur Mme Caro. qui intervenait et la frappa au ventre.

    Ses exploits ne prirent fin que lorsqu'il renversa une rangée de verres. Dans la nuit de lundi à mardi, vers treize heures, il s'approcha de la ferme tenue par Mme Lemonnier, à la Folie, commune de Caen, en vue de voler des lapins. Mlle Lemonnier entendant du bruit, alerta le domestique qu'elle pria d'aller voir ce qui se passait.

    Le jeune homme rencontra effectivement Paul Charles, à qui il reprocha de voler des lapins. Pour toute réponse Paul Charles sortit son couteau et se mit en devoir de frapper le domestique. Aux cris poussés par ce dernier Mme Lemonnier arriva à son tour et sa présence mit en fuite le dangereux maçon.

    Son signalement assez complet fut fourni a la police. Hier matin l'inspecteur Regnault fut assez heureux de trouver Charles dans une rue de Caen et l'appréhenda.

    Amené au Parquet. Charles nia les faits qui lui sont reprochés. Néanmoins, il a été écroué. »

    Ouest-Eclair du 22 octobre 1938 (n°15321)

    « UN PIÉTON RENVERSE PAR UNE AUTO.

    Un accident s'est produit ce soir sur la route de Caen à Falaise à peu de distance de l'entrée du champ de manœuvres de Cormelles-le-Royal, sur le territoire de la commune d'Ifs. Un piéton qui marchait sur la droite de la chaussée en direction de Caen a été heurté et renversé par une automobile dont le conducteur avait dû mettre ses phares en code pour effectuer un croisement.

    Il s'agit de M. Auguste Hilaire, né à Falaise le 17 septembre 1872, sans domicile connu actuellement. Son état apparaît sans gravité. Il porte une forte coupure à la tête.

    L'enquête sur place a été faite par les gendarmes de caen. L'auto était conduite par M, Delente, avoué, qui roulait à allure modérée et s'est arrêté presque sur place. Le blessé a été soigné par M. le docteur Frilley, qui l'a fait admettre à l'hôpital de Caen. »

    Ouest-Eclair du 18 novembre 1938 (n°15348)

    « UN TRISTE INDIVIDU

    Le 10 octobre. vers 23 h. 30, Mme Lemonnier, demeurant à La Folie, entendit du bruit dans sa grange Elle demanda à un employé. M. Cendrier, d'aller voir ce qui se passait.

    Un homme rôdait près des cages à lapins. Le domestique lui demanda ce qu'il faisait là. Pour toute réponse, l'individu lui porta un coup de poing et le menaça de son couteau.

    Mme Lemonnier arriva à son tour avec une bougie.

    « Toi, la vieille, si tu approches, je t'en fais autant, lui fut-il répondu.

    Il a frappé aussi mon chien et la pauvre bête n'en a pas mangé pendant deux jours.

    L'homme, auteur de ce coup d'éclat, est un nommé Paul Charles, 32 ans, individu réputé dangereux, demeurant à Ifs.

    Charles, qui a été maintes fois condamné, nie les faits et oppose un alibi aux accusations dont il est l'objet. Cet alibi a été réfuté par M. Dumesnil, d'Ifs.

    M. le substitut Lion prononce un réquisitoire sévère et demande que Charles soit interdit de séjour. Mais une autre affaire concernant Charles est appelée et sera plaidée en même temps que la première.

    Quelques jours avant cette scène, Charles se présenta au débit Carro, d'Ifs.

    Il était légèrement pris de boisson et voulut étrangler M. Carro. Puis, comme Mme Carro venait au secours de son mari, il lui porta un coup de pied dans le ventre. S'armant ensuite d'un tabouret, il brisa une lampe et main, renversa toute une rangée de verres.

    Tout ceci est en résumé, la déposition tout à fait colorée que firent à la barre les époux Carro. Il semble d'ailleurs qu'une animosité nette existe entre ceux-ci et Paul Charles.

    Tant qu'il sera en prison, on sera tranquille », dit M. Carro. M. le Président lui rappelle que sa déposition doit être franche, sincère et dénuée de haine ou tout au moins de parti-pris.

    Mlle Guibe plaide avec courage et talent en faveur de l'inculpé. est condamné pour la première affaire à quatre mois de prison et cinq ans d'interdiction de séjour et pour la deuxième à un mois de prison, plus 5 francs de contravention pour l'ivresse.

    Ces deux peines se confondront avec celle de deux mois de prison prononcée contre lui le 4 novembre dernier. »

    Ouest-Eclair du 5 décembre 1938 (n°15365)

    « Un cycliste est écrasé par une auto

    Caen, 4 décembre

    Un terrible accident de la circulation s'est produit samedi soir à 21 h. 45 sur la route de Caen à Falaise, territoire de la commune d'Ifs. Après avoir achevé sa journée chez M. Rosette, maire d'Ifs, M. Maurice Valentin, 26 ans, tâcheron, demeurant au hameau de Bras, rentrait chez lui à bicyclette. Il suivait le petit chemin qui mène vers ce hameau et qui coupe à angle droit la route de Falaise. Il venait à peine de s'engager sur le carrefour qu'il fut heurté par une auto roulant à vive allure conduite par M. Bourdon, fourrager à Barbery, qui venait de Caen, se dirigeant vers Falaise. Le choc fut terrible. M. Maurice fut transporté par l'auto tamponneuse à 64 mètres du point de choc, tandis que sa bicyclette littéralement broyée était projetée à 141 mètres du carrefour. Portant de nombreuses fractures, le corps absolument disloqué par la violence de la collision, M. Maurice avait été tué sur le coup.

    L'enquête menée par l'adjudant de gendarmerie Michel a permis de supposer que le cycliste ayant vu venir l'auto a cru avoir le temps de traverser la route.

    La malheureuse victime de cet accident était orphelin de père et de mère et subvenait aux besoins de quatre frères et sœurs dont l’aîné n'a que 16 ans.

    Le Parquet de Caen s'est transporté sur les lieux. »

    Ouest-Eclair du 13 décembre 1938 (n°15373)

    « PRIS EN FLAGRANT DÉLIT.

    Les gendarmes de Caen en tournée à Ifs rencontrèrent deux hommes qui escaladaient un mur en bordure de la route nationale. L'un d'eux était porteur d'un sac assez gonflé. Ils furent priés de montrer le contenu de ce sac et le firent avec certaines réticences. Ils étaient possesseurs en effet d'un filet à alouettes long de 25 mètres environ et de 14 alouettes qui ont été saisies.

    Les deux délinquants sont Emilien Dorenlot, 28 ans, journalier, 94, rue Bicoquet, à Caen, et Louis Thurot, 24 ans. journalier, 29, rue Froide, à Caen. »

    Ouest-Eclair du 25 février 1939 (n°15447)

    « Un automobiliste se jette, la nuit, sur un cylindre à l'arrêt décède à l'hôpital

    Caen, 24 février. Jeudi soir, vers 19 h. 45, se répandait à Caen la nouvelle qu'un grave accident de la circulation venait de se produire sur le territoire de la commune d'Ifs. Effectivement, le service Falaise-Caen stoppait peu après devant le commissariat de police du 31 arrondissement, rue de la Gare, et les chauffeurs Roland Vermeulen et Mont-Cenis en descendaient avec précaution un homme tout ensanglanté. M. le docteur Bazin, aussitôt mandé. arrivait bientôt au poste où il examina le malheureux qui se trouvait dans le coma. La gravité des blessures fracture du crâne, enfoncement du thorax, fractures des côtes, laissait peu d'espoir au médecin qui ordonna le transfert à la clinique de la Miséricorde.

    Au cours de la nuit, vers 3 h. 30, l'agonisant décédait, ayant à ses côtés sa femme et son jeune garçon, appelés d'urgence. Il s'agit de M. Mariano Fernandez, 55 ans, sujet espagnol, surveillant aux Hauts-Fourneaux et, en même temps, débitant à Cauvicourt. Que s'était-il donc passé ?

    L'enquête à laquelle procédèrent dans la nuit du drame les gendarmes Letrane et Onfroy, de la brigade de Caen, a permis fie reconstituer les circonstances de l'accident qui devait coûter la vie au malheureux étranger.

    Jeudi soir. vers 19 h. 30, M. Fernandez quittait Cauvicourt pour Caen à bord de son automobile conduite intérieure. Suivant la route Falaise-Caen, il roulait à vive allure. C'est. en effet, à 81 kilomètres 500 à l'heure, ainsi qu'en témoigne le compteur de sa voiture, qu'à hauteur d'Ifs l'automobiliste vint littéralement s'écraser sur l'arrière d'une roulotte stationnée sur le côté droit de la route, roulotte elle-même accrochée à un cylindre de l'entreprise Murineau, 45, route de Caen, au Grand-Quévilly (Seine-Inférieure). dont le bureau à Caen est 7, rue Bois-Robert.

    Subitement réveillé par le formidable choc, l'occupant de la roulotte, M. François Crépin, 33 ans, descendit aussitôt et aperçut une automobile dont toute la partie avant était aplatie contre sa voiture ; radiateur, moteur, ailes, pare-brise, ne constituaient plus qu'un ensemble informe derrière lequel s'affaissait un homme baigné de sang. Un car des « Courriers Normands » venant à passer, prit à son bord l'infortuné conducteur et l'emmena a Caen. On sait le reste. A qui incombe la responsabilité de cet accident ? Il est établi que la roulotte portait à l'arrière, sur la gauche, un fanal rouge allumé. Comme, d'autre part, aucune trace de ripage n'a été relevée sur le macadam, que la voiture tamponneuse était encore en prise et que nulle manœuvre de freinage n'a été effectuée, on se demande pourquoi, la roulotte possédant un feu de signalisation. M. Fernandez est venu se jeter à toute allure sur l'obstacle ?

    L'enquête, activement menée par la gendarmerie, élucidera peut-être ce point obscur. »

    Ouest Éclair du 22 mars 1939 (N°15472)

    « UN VAGABOND MEURT DE CONGESTION.

    Hier matin. M. Lepley, marchand de charbons, passant près de l'asile de nuit, découvrit le cadavre d'un homme étendu sur la chaussée. Il alerta aussitôt la gendarmerie de Caen cependant qu'un médecin de cette ville. M. le docteur Buhot se rendait également sur place et procédait à l'examen du corps. Ses conclusions furent nettes L'homme était décédé d'une congestion par le froid. L'enquête activement menée par les gendarmes Lefranc et Gillot permit d'identifier le défunt Il s'agit d'un nommé Ernest Cointo, 45 ans, journalier sans domicile fixe. »

    Ouest Éclair du 4 avril 1939 (N°15485)

    « UN INCENDIE CAUSE 50.000 FR. DE DÉGÂTS

    Hier, vers 10 heures 30, un incendie se déclarait dans une grange dépendant de la ferme de la Baronnie, appartenant à Mme veuve Leneveu, à Bretteville-sur-Laize, et louée à M Paul Rosette, maire d'Ifs, qui se sert des bâtiments agricoles, mais n'habite pas la maison de maître dans laquelle est logée par lui une famille de journaliers agricoles composée du père, de la mère et de deux enfants.

    La ferme de la Baronnie, la seule de la commune à porter un nom, était située dans le milieu du village. Le commencement du sinistre fut aperçu de plusieurs personnes au même moment il semble bien cependant que c'est un jeune Polonais prénommé Michel, au service de M. Lapersonne qui, le premier, donna l'alarme, cependant que le jeune Serge Polianeuf se précipitait au téléphone pour avertir et appeler les pompiers de Caen. Pendant ce temps, les secours s'organisaient rapidement et, bientôt tirée par les habitants disponibles, la pompe de la commune était amenée dans la cour de la ferme. Grâce au concours de tous, une chaîne put être établie à l'aide de seaux de toile et la pompe alimentée par l'eau prise clans la mare de la ferme déversa bientôt son jet sur l'extrémité gauche du bâtiment qui était moins épargnée par le feu.

    Cependant que les pompiers d'Ifs. sous les ordres du lieutenant Conan faisant la part du feu, protégèrent la partie de la grange non encore atteinte ainsi que les bâtiments voisins, des sauveteurs aidaient M. Rosette à sortir les instruments aratoires remisés dans un hangar attenant à la grange en feu. A leur arrivée, sous les ordres du capitaine Bonza et de l'adjudant Seigle, les pompiers de Caen durent tout d’abord chercher un point d'eau puisque la commune d'Ifs est encore démunie, pour peu de temps pensons-nous, d'un service de distribution. Ils le trouvèrent dans la mare à l'entrée du village à une centaine de mètres de la grange incendiée et durent établir une mise en batterie assez longue à la suite de laquelle ils suppléèrent avec force et succès aux efforts des pompiers de la commune. Après trois heures de travail, tout danger était conjuré et les décombres noyés.

    Sur place, nous avons relevé la présence de M. l'adjudant Michel et des gendarmes de Caen du garde champêtre d'Ifs, M. Poirier, qui œuvra avec courage à seconder les pompiers d'Ifs et de Caen, dans la lutte entreprise contre le fléau.

    LES DÉGÂTS

    Malgré la promptitude des secours, il a été impossible de sauver quoi que ce soit du bâtiment dans lequel a pris naissance l'incendie tant celui-ci s'est propagé rapidement. Lorsque l'alarme fut donnée, seule une fumée épaisse s'échappant des ouvertures d'aération et de la toiture était visible. Moins de cinq minutes après, les trois-quarts de celle-ci était embrasée et 2.000 bottes de paille pressée se trouvant à l'intérieur étaient consumées. Sous l'action du feu et de l'eau, la toiture a été entièrement démolie et si les murs sont restés debout, ils n'apparaissent pas en état de supporter une nouvelle couverture. L'ensemble des dégâts peut être évalué à plus de 50.000 francs. Il n'a pas été possible quant à présent de déterminer les causes du sinistre. Le matin, vers 7 heures. des ouvriers de M. Rosette sont venus dans la cour de la ferme pour y prendre une voiture de paille se trouvant sous un hangar à proximité de la grange qui devait être détruite quelques heures plus tard. Ils ne remarquèrent rien d'anormal. Un peu plus tard encore, des personnes passant dans la cour ne virent rien non plus. Par ailleurs, aucune installation électrique n'existant dans la grange l'explication d'un court circuit possible n'est pas à envisager. N'est pas à retenir non plus l'idée de malveillance. Restent à envisager les causes accidentelles. »

    Ouest Éclair du 24 mai 1939 (N°15535)

    « IL EN COUTE CHER DE FRAUDER

    Informés que de l'alcool de vin venait d'être introduit clandestinement dans la villa habitée à Ifs, route de Falaise, par les époux Alexandre Bachef, les agents des contributions indirectes établirent, le 9 janvier dernier, une surveillance qui ne donna pas de résultat. Le lendemain, vers midi, ils se présentèrent à la villa et furent reçus par Mme Bachef, en l'absence de son mari. La perquisition entreprise aussitôt permit de découvrir quatre fûts vides ayant récemment contenu de l'alcool, deux litres d'alcool à 70° et deux fûts pleins d'une contenance de 60 litres chacun.

    Poursuivis à la requête de l'administration, les époux Bachef font aujourd'hui défaut à l'audience. Le tribunal condamne le sieur Bachef à 500 francs d'amende ; aux 10 décimes de cette amende ; aux quintuples droits de consommation de spiritueux et aux 10 décimes de ces quintuples droits. La confiscation de l'alcool saisi est en outre ordonnée.

    Une condamnation identique intervient contre la dame Bachef.

    De plus, aucun des deux délinquants ne pourra désormais se livrer au commerce des spiritueux. »

    Ouest Éclair du 27 juin 1939 (N°15568)

    « Un chauffard renverse deux piétons, tuant la femme, blessant gravement le mari et moins sérieusement leur bébé. Puis il s'enfuit en traînant le cadavre pendant trois kilomètres

    CAEN, 26 juin. Un drame de la route particulièrement odieux, en raison de l'attitude de son auteur, a jeté, dimanche soir, l'émotion dans la paisible localité d'Ifs. Il était environ 22 heures 30. Deux piétons cheminaient dans l'obscurité, sur la route nationale no 158 de Caen à Argentan. Ces piétons, M. René Tétrel. 36 ans, mineur à May, domicilié à Ifs, et son épouse, née Hélène Barette, 28 ans, tenaient strictement leur droite. La femme poussait une voiture d'enfant dans laquelle se trouvait le bébé du ménage, la petite Suzanne, 9 mois. Ils venaient de Caen et regagnaient leur domicile.

    Soudain, face au café Letellier, à hauteur du camp d'aviation de Cormelles-le-Royal, le drame se produisit, brutal, atroce. Une auto surgit dans la nuit et heurta le couple. Étant donné son allure, le choc fut des plus violents. M. Tétrel rebondissait à quelques mètres de là, le crâne fracturé l'enfant, projetée hors de sa voiturette, allait tomber dans une flaque d'eau au milieu de la chaussée quant à la mère, hélas, tuée sur le coup, elle disparut avec le véhicule tamponneur. Son cadavre, en effet, était demeuré accroché à l'automobile, gisant tout sanglant soit sur le capot, soit sur l'aile, on n'a pu encore l'établir. Pendant près de trois kilomètres, l'automobiliste que l'on devrait plutôt qualifier de monstre traîna ce corps de femme avec lui, sans même se préoccuper si la malheureuse pouvait respirer encore. Il éteignit toute lumière, afin d'éviter une identification éventuelle par les témoins de l’événement, et, forçant de vitesse, s'effaça dans la nuit.

    C'est au carrefour formé par la route nationale et le chemin desservant le hameau de Bras que l'on devait retrouver le cadavre de Mme Tétrel Il était étendu sur le côté droit de la chaussée, horriblement défiguré. On ne sait encore dans quelles conditions il tomba de l'auto. Selon les traces relevées sur l'asphalte par les enquêteurs, il semble que, parvenu à ce carrefour, le chauffard obliqua à droite, comme s'il voulait gagner le hameau de Bras, stoppa et, faisant marche arrière, écrasa une seconde fois sa victime dégringolée du capot entre temps, puis s'enfuit sur la grand'route. Cette hypothèse serait confirmée par la nature des blessures de Mme Tétrel. Celle-ci, en effet, a les reins brisés et le thorax défoncé. Tout son cadavre ne constitue d'ailleurs plus qu'une plaie effrayante à voir.

    C'est le domestique de M Rosette, maire d'Ifs, qui, le premier, s'aperçut du drame. Il suivait en effet les malheureux Tétrel à peu de distance, perçut le bruit du choc et vit l'auto disparaître, tous feux éteints. Se précipitant aussitôt sur le théâtre de l'accident ,il releva le mineur qui, d'un trou à la tète, perdait abondamment son sang. Petite chose blanche et inerte dans la flaque où elle était tombée, la fillette fut immédiatement enlevée de sa périlleuse position, un nouveau véhicule pouvant à tout instant surgir et l'écraser. Par une chance insigne, elle s'en tirait seulement avec quelques égratignures au front. Alerté par des voisins, M. Bernard Mocques, beau-frère du blessé qui habitait non loin de là. arriva au café Letellier. On juge de sa douleur lorsqu'il vit M. Tétrel. Peu après, cette douleur devait croître on apprenait en effet qu'un chauffeur de la Compagnie Corseullaise avait découvert quelques kilomètres plus loin, le cadavre de Mme Tétrel.

    Le blessé fut immédiatement transporté à l'hôpital de Caen où M. le docteur Chaperon pratiqua l'opération du trépan, cependant que la gendarmerie était alertée.

    L’ENQUÊTE

    Peu après arrivaient à Ifs l'adjudant Michel et les gendarmes Robin, Bloch et Pajolet. Ils se mirent sans retard au travail, mais on ne devait pas tarder à se rendre compte que l'enquête serait difficile. Sur la chaussée, nul débris pouvant aider à l'identification de la voiture du chauffeur, bien que celle-ci, à n'en pas douter, ait sévèrement souffert du choc. De plus, le drame avait été extrêmement rapide. Peu de témoins.

    Les gendarmes purent cependant savoir d'un motocycliste que l'auto tamponneuse était de couleur sombre, qu'elle possédait une carrosserie non aérodynamique et une malle arrière genre « coquille ». Un autre témoin vint confirmer les dires du motocycliste il s'agit d'un garagiste qui, vers 22 h. 30, croisa, près de Lorguichon, sur la route Caen-Falaise, une auto dont le phare droit éclairait de façon anormale en hauteur. On pouvait supposer qu'il venait d'être accidenté. De plus, le signalement qu'en donna l'automobiliste correspondait à celui fourni par le premier témoin. On en déduisit que la voiture en question serait une C-4-G, appelée communément « Rosalie B ».

    Hier matin, le Parquet de Caen. composé de MM. Jacobsen, juge d'instruction et Morgan, substitut du Procureur de la République, se rendit à Ifs. Il était accompagné de M. le capitaine Gaubert, commandant les brigades de gendarmerie de l'arrondissement de Caen et des gendarmes ayant effectué la première enquête.

    Dans le but de permettre l'identification de l'accident, le capitaine de gendarmerie de Caen demande instamment à la population et particulièrement aux automobilistes. garagistes, hôteliers, tenanciers de distributeurs d'essence, de lui adresser tous renseignements utiles sur l'auteur de ce grave accident, un automobiliste qui aurait quitté Caen dimanche 25 juin, vers 22 h. 15, en direction de Falaise. »

    Ouest Éclair du 28 juin 1939 (N°15569)

    « L'auteur de l'accident d'auto de la route de Falaise est identifié et arrêté.

    IL A PASSÉ DES AVEUX !

    CAEN, 27 juin (de notre rédaction). Nous avons dit hier les circonstances qui ont amené la découverte du terrible accident survenue dans la nuit de dimanche à lundi, route de Caen a Falaise sur le territoire de la commune d'Ifs à proximité du champ de manœuvres du 43° d'artillerie. Un automobiliste venant de Caen avait accroché un groupe de piétons. M. et Mme Tétrel, qui rentraient chez eux à Ifs, poussant une voiture d'enfant dans laquelle se trouvait leur bébé âgé de 9 mois.

    Par le choc, M. Tétrel avait été renversé sur la chaussée où il fut trouvé, le crâne fracturé - La voiture d'enfant, projetée en l'air, était retombée par une chance inouïe sur ses quatre roues et avait continue de rouler sur une distance de 15 mètres avant de se coucher sur le côté, laissant glisser doucement dans une mare d'eau son précieux fardeau. Le bébé s'en est tiré avec quelques égratignures.

    Mme Tétrel, accrochée à la voiture, avait été transportée sur près de trois kilomètres et projetée sur la route où la voiture devait passer sur son corps.

    Sur les lieux de l'accident, les enquêteurs n'avaient malheureusement retrouvé aucun débris pouvant servir de pièce à conviction et les recherches semblaient devoir être vouées à un insuccès certain. Par bonheur, les brigades de gendarmerie du Calvados rivalisent de zèle et de compétence et les gendarmes de Bretteville-surLaize, alertés au même titre que leurs collègues, ont été assez habiles pour recueillir des précisions telles qu'ils purent sans grande hésitation, aller chercher quelques éclaircissements sur l'emploi du temps d'un jeune représentant de commerce en appareils de T.S.F. de Fresney-le-Puceux.

    Celui-ci ne se laissa pas tout d'abord démonter et les gendarmes répondant à son invitation durent convenir que sa voiture automobile n'apparaissait pas, à première vue, comme ayant pu subir un choc aussi violent que celui qui avait eu lieu. Ils n'abandonnèrent cependant pas leur interrogatoire et bientôt le jeune homme, pressé de questions de plus en plus précises et embarrassées, était amené à faire quelques concessions.

    Prévenu, M. le capitaine Gaubert, commandant les brigades de gendarmerie de l'arrondissement de Caen, se rendit à son tour sur les lieux et parvint enfin à obtenir les aveux sinon complets tout au moins suffisants du coupable.

    Si nous en croyons une information officieuse, l'automobiliste Paul Dufresne, 22 ans, revenait de Caen avec des amis. Il circulait à hauteur du champ d'aviation lorsqu'il dut dépasser un motocycliste ce fait d'ailleurs était établi par l'enquête. Si l'on en croit les coupable, à ce moment précis survint en sens inverse un autre voiture automobile, dont les phares maintenus en plein éclairage, l'aveuglèrent. Il aurait alors aperçu trop tard pour les éviter M. et Mme Tètrel et aurait « foncé » dans le groupe qu'ils formaient. Il vit bien la voiture d'enfant voler en l'air, mais, perdant la tête, il coupa l'éclairage, appuya sur l'accélérateur. Ce n'est que trois kilomètres plus loin, au moment où il allait entrer dans le poteau annonçant la route nationale au carrefour du chemin de Bras, qu'il ralluma ses phares, juste à point pour éviter une collision, Il freina brusquement, fit une marche arrière et reprit sa route.

    C'est au cours de cette manœuvre que le cadavre de Mme Tétrel se détacha de la voiture et tomba sur la chaussée. Interrogé sur ce point précis, Paul Dufresne affirma ne pas avoir vu le cadavre sur son auto.

    Mis au courant du résultat heureux des gendarmes de Bretteville-sur-Laize, M. Jacobsein. juge d'instruction du cabinet no 2, envoya télégraphiquement un mandat d'amener contre Paul Dufresne, qui a été gardé a vue toute la nuit à la brigade de Bretteville. Il sera déféré ce matin mercredi devant le Parquet de Caen. Il apparaît toutefois vraisemblable qu'il sera l'objet d'un mandat de dépôt du juge d'instruction.

    M. Panel, expert, a été commis pour procéder à l'examen de la voiture. Ainsi donc, cette douloureuse affaire s'achemine vers son épilogue. Paul Dufresne a commis, de toute évidence, une faute grave. Un seul qualificatif convient à son geste il est odieux. Le délit de fuite dans des circonstances semblables appelle une sanction exemplaire contre laquelle les piètres excuses que pourra invoquer le jeune homme joueront bien peu.

    On n'en apprécie que davantage la perspicacité, l'esprit d'initiative et la diligence dont ont fait preuve les gendarmes de Bretteville-sur-Laize. Grâce à eux, une enquête qui semblait à son début fort obscure et difficile à conduire, s'est subitement éclaircie au point de permettre l'arrestation du coupable moins de 48 heures après les faits. Qu'ils en soient chaleureusement félicités. »


    votre commentaire
  •  Substitut'IFS : "Louis XVII" à IFS ? Louis-Charles de France, second fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, est dauphin de France à partir de 1789. Après la mort de son père, en 1793, il est reconnu comme roi de France sous le nom de Louis XVII par les puissances coalisées et par son oncle, le futur Louis XVIII.

         Il meurt probablement à la prison du Temple le 8 juin 1795, à l’âge de dix ans, sans avoir régné dans les faits. Certains ont voulu croire à la survie de Louis XVII et ont imaginé qu'un autre enfant lui aurait été substitué et serait mort à sa place ce qui va justifier par la suite l'apparition de plusieurs « faux dauphins » se revendiquant comme l'héritier légitime du trône...

         Selon une des versions de la « substitution », on aurait introduit au Temple un jeune garçon sourd-muet, nommé Tardif, de l'âge et de l'apparence de Louis XVII...

    Mais on peut se demander ici en quoi cette histoire concerne la commune d'Ifs ?...

         En 1901, dans « La Légitimité » , journal contre-révolutionnaire, anti-maçonnique et organe de la survivance du « roi-martyr » attaché à la survivance de Louis XVII, on trouve cette information :                « SUR LE PREMIER SUBSTITUÉ

    Nos lecteurs se rappellent sans doute que jadis M. Foulon de Vaulx, notre distingué et excellent ami, avait tenté d'identifier le premier substitué du Temple avec Charles-Louis Tardif de Petitville, né à Verdun le 23 décembre 1775, et dont l'acte de décès ne se retrouvait pas. Mme de Petitville l'a retrouvé et l'a envoyé à notre ami. En voici le texte :

    DÉPARTEMENT DU CALVADOS COMMUNE D'IFS - ARRONDISSEMENT DE CAEN NOTE DE RENSEIGNEMENTS

    « Le vingt-deuxième jour de novembre mil sept cent quatre-vingt-quatre, le corps de Messire Charles-Louis, fils de Messire Jean-Jacques Tardif, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien capitaine au régiment de Poitou, seigneur de Petiville et d'Amayé, et d'Elisabeth-Henriette Jehannot de Beaumont, décédé d'hier âgé d'environ neuf ans, a été inhumé par nous François Lagouelle, prêtre et vicaire de cette paroisse de Saint-André d'ifs, en présence des sieurs Le Vavasseur, prêtre, et Jacques Bédard, custos, soussignés. Ont signé : Jacques Bédard, Thomas Lepage, Le Vavasseur, prêtre, Lagouelle, vicaire d Ifs. Délivré sur papier simple, à titre de simple renseignement. Mairie d'Ifs, le 2 mai 1901. Le Maire, G. RABÂCHE. (Cachet de la Mairie.)

         Donc, Charles-Louis Tardif de Petitville, mort en 1784, n'a pu remplacer le Dauphin au Temple en 1794-95. Notre ami, M. Foulon de Vaulx, a songé, à défaut de ce Charles-Louis, à son frère plus jeune, Michel-Guillaume, né en 1778, mort célibataire en 1842, lequel, après avoir été un enfant difforme, fut un homme original, taciturne, misanthrope et semblant cacher un lourd secret. Peut-être ? Mais la preuve n'est point faite. OSMOND »

    Trouvé sur : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54039037/f158.image.r=Ifs.langFR

    Giloudifs : Pour résumer : le supposé premier « substitué » de Louis XVII a été enterré à Ifs en 1784 bien avant 1795... On appelle cela un non-évènement...

    Substitut'IFS : "Louis XVII" à IFS ?Substitut'IFS : "Louis XVII" à IFS ?

    Ci-dessus : Louis XVII (?), peinture par Jos. M. Vien cadet, supposée représenter le substitué sourd-muet au Temple, Tardif, Musée Carnavalet (Photo Bulloz).


    votre commentaire
  • Municipales à Ifs. Michel Patard-Legendre (UMP) élu maire

    Photo, texte et vidéo Ouest-France du 6 avril 2014 : http://www.ouest-france.fr/municipales-ifs-michel-patard-legendre-ump-elu-maire-2104357

     Six années maire d'IFS : 2014-2020 Un maire d'IFS pour six ansSix années maire d'IFS : 2014-2020

    Le maire et ses neuf adjoints élus dimanche 6 avril. De gauche à droite, 1er rang : Jean-Charles Bernicot, Martine Lhermenier, Michel Patard-Legendre, Sarah Harang, Natacha Marie et Thierry Renouf. 2e rang : Michel Colombel, Marie-Hélène Agati, Laurent Quellier et Jean-François Pottier.  | Ouest-France

    Michel Patard-Legendre (UMP) a rejoint le fauteuil de maire dimanche 6 avril, à l’occasion du premier conseil municipal de cette mandature.

    « Vainqueur d'une triangulaire dimanche 30 mars, la liste de droite et du centre "Ifs autrement" a fait basculer la ville, bastion historique de la gauche. Vingt-trois des 33 sièges du nouveau conseil municipal reviennent à la liste menée par Michel Patard-Legendre (UMP).

    Le nouveau maire a été officiellement élu ce dimanche, ainsi que ses neuf adjoints. "Ce dimanche sera l'un des jours les plus marquants de ma vie", a-t-il déclaré. » OF

    http://www.dailymotion.com/video/x1m9ljj_conseil-municipal-a-ifs_news

    Six années maire d'IFS : 2014-2020 Six années maire d'IFS : 2014-2020


    votre commentaire