• IFS décor de romanDans son roman « La Sonate en ut majeur », paru en 2011, la romancière Denise Paget raconte la romance qui naît entre Aline, une jeune lycéenne de Caen, et Mark, officier allemand en poste en Normandie durant la seconde guerre mondiale.

         Le village d'Ifs, lieu de résidence de la jeune fille durant la guerre, sert de décor à ce roman.

    IFS décor de roman« Ils arrivèrent rapidement à la jonction, d'où partait la petite route qui menait au village de la Plaine où ils habitaient. Elle était bordée de coquettes maisons, qui se faisaient plus rares, au fur et à mesure qu'ils approchaient de leur village. Celui-ci, entouré d'une vaste plaine méritait bien son nom, car le blé, l'orge, l'avoine, la pomme de terre et la betterave, s'en partageaient la terre selon les saisons. Il fallait traverser le pays, pour trouver de l'autre côté, quelques prés ou paissaient les vaches et moutons. Il en était ainsi, tout autour de la ville de Caen et cela jusqu'à la mer. Il fallait aller dans le bocage normand, dans le Pays d'Auge ou en Suisse Normande, pour trouver un paysage beaucoup plus verdoyant et plus vallonné. » (p.10-11) (…)

    IFS décor de roman« Tandis que la famille Vallon se joignait aux réfugiés sur les routes encombrées de l'exil, les Canadiens, les Tommies et les Américains continuaient à faire le nettoyage dans Caen et dans les villages alentours.

         Les 17 et 18 juillet, Montgomery lançait une offensive au sud de la ville, dans les faubourgs de Vaucelles, puis sur Cormelles et Fleury-sur-Orne. Les Canadiens nettoyaient la route de Falaise, faisant de nombreux prisonniers allemands. Le 18 juillet ils s'emparaient du village d'Ifs. Les combats furent si violents, que le ciel n'était plus qu'un nuage de poussière noire, opaque et les pertes en hommes furent énormes, autant d'un côté que de l'autre. Les Panzers dissimulés parmi les immenses champs de blé, certains imitant parfaitement les meules de foin, firent un véritable massacre parmi les libérateurs.

          Le 20 juillet, une forte pluie paralysa tous les mouvements, nettoyant l'horizon, ce qui n'empêcha pas l'artillerie de mitrailler les batteries ennemies installées à Saint-André afin de les neutraliser. Mais les Panzers, profitant de de cette obscurité, tirèrent à bout portant au canon et à la mitrailleuse, faisant un véritable carnage. Les hommes épuisés pataugeaient dans la boue et les armes en étaient toutes recouvertes. Le temps heureusement s'améliora et le soleil enfin fit sa réapparition.

          Les villes d'Ifs, la Plaine et la Guérinière étaient remplies de blindés. Les routes disparaissaient sous les convois où la poussière était reine. Broyée, écrasée par les chenilles des chars, elle était devenue aussi fine que de la farine. Partout on pouvait voir des chars brûlés et leurs occupants calcinés. C'était une vision effroyable. Mais ces combats ne furent pas vains, car dès le 8 août, partout en Normandie, le front allemand s'effondra malgré l'acharnement de leurs défenseurs. » (p.119-120)

    Denise Paget a écrit La force de l'amour, La sonate en ut majeur de Mozart, La tigresse bretonne, Le tiroir secret, Les forcenées des Caraïbes. On peut lire des extraits de ce roman sur :

    http://books.google.fr/books?id=FpwdCwt5jp0C&pg=PA119&dq=Village+d%27Ifs&hl=fr&sa=X&ei=E1ZeU7XrNeHK0QW8_YG4CQ&ved=0CGYQ6AEwCA#v=onepage&q=Village%20d%27Ifs&f=false


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  • Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668 Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1667 Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668 Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668 

                                   Portrait de Tournières par Lesueur

       Un article de ce blog a déjà évoqué le peintre Robert Le Vrac de Tournières né à Ifs le 17 juin 1667 et mort à Caen en 1752 : http://il-etait-ifois.eklablog.com/nat-ifs-les-celebrites-a1759727

    L'article suivant, extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la peinture » résume ses 85 années d'existence :

         "Après des études dans sa ville natale, il est élève à Paris de Bon Boullogne, est reçu à l’Académie, d’abord en 1702 comme portraitiste (Portrait de P. Mosnier, Versailles), puis en 1716 comme peintre d’histoire, avec un petit tableau (Dibutade, Paris, E. N. S. B. A.) qui le montre très influencé par les Pays-Bas (la Cantatrice, Ermitage), comme ses contemporains Raoux et Grimou. Auteur de portraits allégoriques mêlés à des fleurs (l’Été, 1717, musée de Rouen ; l’Automne, 1718, id.), il a peint également des portraits de famille (la Famille Maupertuis [1715] et autres exemples datés de 1721 et de 1724 au musée de Nantes ; M. de Cannat et ses enfants, musée de Marseille), d’une composition laborieuse mais pleins de vigueur. Ses portraits individuels (exemples aux musées de Caen et de Cherbourg ; Marquis de Beauharnais, 1748, musée de Grenoble ; Chancelier d’Aguesseau et sa femme, Paris, musée des Arts décoratifs ; Chancelier Pontchartrain, musée de Dijon), très soignés, font la part belle aux draperies frissonnantes et décoratives."

    Ci-dessous, une "exposition virtuelle" de quelques-unes de ses œuvres.

    C'est en quelque sorte le "Robert Le Vrac en vrac "...

    Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1667Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1667Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Exposition virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1668Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1667Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1667Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1667Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1667Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1667Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1667Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1667Expo virtuelle de Tournières, né à IFS en 1667

    Ligne 1 : Famille dans un paysage - Portrait de F. Adolf et sa famille - La Barre et autres musiciens - Le déjeuner au jambon - Portrait d'une famille dans un paysage - Portrait de femme la main gauche sur sa poitrine.

    Ligne 2 : Portrait d'une famille dans un salon - Portrait de l'orfèvre Nicolas Delaunay et de sa famille - Portrait de la famille Maupertuis -  Portrait de Colbert de Torcy - Madame d'Aguesseau - Portrait d'une femme inconnue en Hébé.

    Ligne 3 : Ferdinand von Plettenberg - Portrait d'un homme de qualité - Le chancelier de Pontchartrain - Portrait d'homme âgé - Portrait présumé de Jean Racine - Portrait de Charles de la Boische - Portrait en buste du chancelier d'Aguesseau - Portrait de Louis-Henri de Bourbon, prince de Condé.

    Ligne 4 : Portrait de Pontchartrain - Portrait d'un architecte - Portrait de Michel Corneille l'aîné - Portrait de Pierre Mosnier - Portrait supposé de Monsieur de Saint-Cannat et de ses enfants - Allégorie de l'été - Portrait de Noël Beaudet de Morlet.

    Ligne 5 : Portrait d'une femme en habit bleu - Portrait d'une femme en gris - Portrait d'une femme - Portrait d'un homme en perruque - La marquise de Becdelièvre - Portrait de Nicolas Marye vicomte de Blosseville.

    La plupart de ces œuvres sont consultables sur le site : http://www.culture.gouv.fr/documentation/joconde/fr/pres.htm


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  • Curés d'IFSCurés d'IFSCurés d'IFSCurés d'IFS    Curés d'IFSCurés d'IFSCurés d'IFS

         Dans mes "recherches vagabondes" sur l’histoire de la paroisse devenue la commune d’Ifs, je croise parfois le nom d'un curé ou des curés d'Ifs puisqu’il pouvait y avoir, à certaines époques, plusieurs desservants pour une même église.

         A défaut d’avoir le temps d’aller examiner les archives de l’évêché ou celles du département, voici quelques noms trouvés ici et là… Si quelqu’un souhaite compléter cette liste, qu’il n’hésite pas à m’en faire part !

         Un François Le Vallois, curé d’Ifs est apparenté à la famille de Malherbe. En 1674, Philippe Droulin devient le desservant de la paroisse. C’est ce dernier qui fait installer l'actuelle chaire de l’église Saint-André (voir-ci-dessous)Cette chaire et balustrade a été fait faire des derniers du trésor à la diligence de maistre Philippe Droulin prêtre, curé de cette église et de maistre François Hachet bourgeois de Caen et trésorier, 1685.  »

     Curés d'IFS

         Dans l’«Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790 rédigé par A. Benet, Calvados série E supplément tome premier arrondissement de Caen, 1807 » on peut relever :

    «... Avant M Le Vallois, curé d'Ifs, il y eut M. Thomas Goudier, curé, qui décéda le 12 de mars 1665. Et avant M. T. Goudier, c'était M. Gilles Le Got qui était curé d'Ifs, qui décéda le 21 de mars 1634, âgé d’environ 80 ans. Voila ce que portait l'inscription mise sur leur tombe, dans le sanctuaire de l'église d'Ifs, du côté de l'évangile. » (...)

    « Le 6 juillet 1716, inhumation dans le sanctuaire de l'église de St-André d'Ifs, du coté de l'épître, de Thomas Bougourd, curé d'Ifs, âgé de 54 ans ou environ, par le curé d'Hubert-Folie. » (...)

    « Le 24 mars 1729, inhumation, dans le chœur de l'église, de Gabriel Le Fournier, curé d'Ifs, bachelier en théologie, ancien professeur au collège des Arts et doyen de la faculté des Arts de Caen... » (...)

    « Le dix-huit de may 1733 fut inhumé M Jacques Maingot, prêtre, curé de cette paroisse, et l'acte de son inhumation a été oublié à enregistrer et se trouve à la suite du registre. » (...)

    « Le 22 août 1788, enterrement de Michel Gaugain, ancien curé d'Ifs, âgé de 79 ans 8 mois, inhumé par Le Portier, curé d'Allemagne... »

         Beaucoup plus tard j’ai noté dans le Bonhomme normand du 14 septembre 1872, page 2 : « M. l'abbé Dupont, curé d'Ifs, est décédé à la suite d'une longue et douloureuse maladie. M. l'abbé Dupont, né en 1812, ordonné prêtre en 1835, dirigeait la paroisse d'Ifs depuis 1853. Il avait été nommée chapelain épiscopal en 1844. »  et dans le Bonhomme normand du 24 octobre 1872, page 2 : « M. Auzou, curé du Plessis Grimoult, est nommé curé d'Ifs. »

         Vers 1937, Alexandre Véraquin est curé d’Ifs. Il est également membre de la Société des Antiquaires de Normandie.

    Curés d'IFS Curés d'IFS  

    On trouve dans le cimetière deux tombeaux (voir ci-contre)... A gauche, près du clocher, celui de l'abbé Georges Chapsal et à droite,  près du porche, celui d'un autre prêtre indéterminé... 

         Suite à mon appel à contribution, le jour même, M André Talpied m'a aimablement communiqué la liste des curés d'Ifs de 1975 à nos jours établie en 1997 par M Raphaël Dion dans La Gazette d'Ifs, mensuel du patrimoine historique local d'Ifs (n°2 - février 1997). Qu'ils en soient remerciés :

         Gilles Le Got                (1575-†21/03/1634 à 80 ans)

         Thomas Goudier          (1640-†12/03/1665)

         François Le Vallois        (04/11/1665-1674)

         Philippe Droulin           (27/12/1674-06/10/1690)

         Thomas Bougourd       (05/01/1692-06/07/1716 à 54 ans)

         Gabriel Le Fournier      (22/01/1717-†23/03/1729)

         Jacques Maingot         (19/05/1729-†18/05/1732 à 34 ans)

         Jean-François Cahagne(04/06/1732-21/01/1733)

         Pierre Bouquet            (21/01/1733-25/05/1743)

         Michel Gaugain           (1743-†22/08/1788 à 79 ans)

         Charles Gaugain          (1788-07/05/1791) Il devient le 1er maire d'Ifs en 1790.

         Pierre Le Vavasseur      (16/08/1791)

         Achille Dupont             (1853-1872)

         Pierre-André Auzou      (1872-1890 ; 21/11/1890 à 74 ans)

         Alexandre Delalonde    (1891-1899)

         Georges Chapsal          (1899-1923 ; †05/04/1923 à 73 ans)

         Henri Véraquin            (1923-1944)

         Charles Saussaye         (1945-1966)

         Pierre Ducellier            (1966-1986 ; 21/09/1991 à 67 ans)

         André Gaugain            (1986-1995)

         Alfred Cosne                (1995-      )

    NB : "Les dates avant 1791 correspondent à celles du 1er et du dernier acte signé, sauf pour les deux premiers" (Raphaël Dion)


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  • Evas'IFS : Barbey d'AurévillyL'écrivain normand Jules Barbey d'Aurevilly (1808-1889) est-il venu un jour à Ifs ?... Nul ne le sait, mais assurément, il est venu faire son droit à Caen. C'est là que, vers 1830, il rencontra Guillaume-Stanislas Trébutien (1800-1870), libraire à Caen. C'est ce dernier qui écrira un guide du touriste, paru en 1847 et plusieurs fois réédité par la suite : "Caen, son histoire, ses monuments, son commerce et ses environs"... Dans ce guide, Trébutien cite ainsi le clocher de l'église d'Ifs : « Cette tour élégante et svelte offre un beau type que l'on rencontre dans plusieurs paroisses du diocèse. »

    Voir : http://il-etait-ifois.eklablog.com/contemplat-ifs-ifs-au-19e-siecle-a1765037

    Ci-contre : l'église d'Ifs Evas'IFS : Barbey d'Aurevilly Evas'IFS : Barbey d'AurevillyEvas'IFS : Barbey d'Aurevilly 

    Couverture de Ce qui ne meurt pas (1884) - Caricature de Barbeyd'Aurevilly par André Gill

         En 1884Evas'IFS : Barbey d'Aurevilly, Barbey d'Aurevilly fait paraître son roman « Ce qui ne meurt pas », un livre dont on retrouve la trame dans un de ses précédents ouvrages, Germaine ou La Pitié, écrit en 1835, époque où il rencontra son ami Trébutien.

          Ce roman se déroule au cœur des marais du Cotentin, à proximité de Sainte-Mère-l'Eglise. Quel rapport avec Ifs me direz-vous ? Je vous laisse le découvrir sachant qu'aucun village ne s'appelle Ifs dans le département de la Manche :

          « Sa voix se perdit dans ces derniers mots. Sa respiration devint muette... Le silence du dehors envahit la chambre. L'enfant même, sur le canapé, reposait d'un sommeil paisible. Allan était debout auprès du lit funèbre, comme un prêtre ; mais il est des âmes qu'on n'assiste pas et pour qui toutes les religions humaines, amour, amitié, respect, souvenir, sont impuissantes comme la religion même de Dieu. Tantôt il attachait ses yeux sur cette tête livide où couraient déjà, aux suaves clartés d'un albâtre timidement rosé, les teintes hâves et violacées d'une décomposition prochaine ; et tantôt il les relevait, comme pour les purifier, vers le ciel qu'on voyait par la fenêtre ouverte d'un azur aussi fleurissant que s'il venait d'éclore, à l'heure même, comme une des belles-de-nuit du jardin. Il comprenait mieux le culte de l'Invisible. Yseult, quoique son visage fût tourné du côté de la fenêtre, ne souleva pas une seule fois les yeux sur ce ciel si beau... Non, elle mourait sans poésie, comme elle avait vécu, ne se doutant pas qu'il y eût au monde une nature à aimer encore quand le cœur épuisé n'aime plus rien. Parfums, silence, ombres, rayonnements d'étoiles, cette nature parait le lit de mort de celle qui l'avait méconnue de toutes ses sérénités. Tout à coup, à travers l'immense et diaphane espace, minuit sonna au clocher d'Ifs, paroisse qui n'était pas loin de là. Il sonna en heures légères et perlées qui tintèrent et s'évanouirent dans l'air amorti de cette nuit sans échos, quand, poussée par je ne sais quelle vague et fatale inquiétude, Camille entra dans la chambre d'Yseult. N'y avait-il que le pressentiment de l'agonie de sa mère qui l'avait troublée dans son sommeil ?... » Ce qui ne meurt pas.

                    Evas'IFS : Barbey d'Aurevilly   L'imagination romanesque reste la prérogative de l'écrivain...


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