•      A la manière d'une chanson bien connue de Jacques Dutronc, on pourrait entonner : "Cétait un petit hameau où fleurissait bon le coquelicot..."

         C'était un hameau dans la plaine, c'est aujourd'hui un quartier d'Ifs bientôt absorbé par l'urbanisation galopante de Caen la Mer. L'ancienne paroisse de Bras, réunie à Ifs lors de la révolution française et naguère encore cernée par les champs de céréales, est aujourd'hui atteinte par une zone artisanale. Cette évolution avait déjà commencé après guerre avec la construction autour des exploitations agricoles de pavillons qui sont venus petit à petit s'agglomérer au petit noyau existant  aux limites de la commune d'Ifs.

    Un tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFSUn tour de Bras ou à Bras'IFS Photos : Giloudifs

          Dans son « Dictionnaire topographique de la France. Dictionnaire topographique du département du Calvados : comprenant les noms de lieu anciens et modernes » [Éd. Impr. nationale (Paris) 1883] Célestin Hippeau (1803-1883) à la notice sur Bras indique :

         « Bras, hameau, commune d'ifs-lès-Allemagne, anciennement réunie à Ifs. Bracium, 1077 (charte de fondation de Saint-Etienne) ; Brachium, 1177 (bulle d'Alexandre III pour Saint- Étienne de Caen) ; Braz, 1180 (magni rotuli, p. 55). Brachts, 1328 (charte de l'abbbaye de Fontenay) ; Brachia, 1315 (ibid. n°180) » http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2064144/f98.image.r=Ifs.langFR

         ...et dans ses « Recherches sur les léproseries et les maladeries qui existaient en Normandie » [Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie 1847, Serie 2, volume 7, Tome XVII. p.171] A. Léchaudé d'Anisy donne cette notice sur la maladrerie de Bras :

         « Nous ne connaissons la maladrerie de Bras, de Bracio, au doyenné de Vaucelles, que par une note donnée par M l'abbé de la Rue (t.1er, p 353*). Notre vieux historien, Charles de Bourgueville, a possédé le fief de Bras, et en a porté le nom au milieu et sur la fin du XVIe siècle. » http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200064z/f277.image.r=M%C3%A9moire%20soci%C3%A9t%C3%A9%20des%20Antiquaires%20de%20Normandie.langFR

    *http://books.google.fr/books?id=CDAwAAAAYAAJ&pg=PA334&lpg=PA334&dq=abb%C3%A9+de+la+rue+essais+sur+la+ville+de+Caen&source=bl&ots=rqk3hpq81p&sig=H0MrYp5kmgupw_X97HGqa52_2to&hl=fr&sa=X&ei=-CxqU7L-NIzP0AXwvoCYDA&ved=0CEIQ6AEwBA#v=onepage&q=abb%C3%A9%20de%20la%20rue%20essais%20sur%20la%20ville%20de%20Caen&f=false*

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    Autres informations sur :

    http://villeifs.cluster005.ovh.net/patrimoine/porche.html

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         Qui peut imaginer aujourd'hui que ce lieu si paisible fut un objectif des Alliés durant les combats de la libération de la Normandie en juillet 1944 ? Bras est libéré le 19 juillet 1944 par les soldats anglais:

     

    Bras dans la bataille de Normandie :

     

         « La commune de Bras est défendue par des éléments du troisième bataillon du SS Panzer-Grenadier-Regiment 1 de la 1. SS Panzer-Division “Leibstandarte Adolf Hitler”. Conformément au plan de l’opération Goodwood, lancée le 18 juillet 1944, c’est la 11ème division blindée britannique qui est chargée de s’en emparer. Le village est situé sur un terrain très ouvert, propice aux actions blindées, qui ouvre la voie à la crête de Verrières, un plateau dominant la route Caen–Falaise.

     

         L’assaut est précédé par l’un des plus importants bombardements aériens de toute la Seconde Guerre mondiale en Europe. Ce prélude à l’attaque terrestre oblige les Allemands à se réorganiser tant bien que mal alors qu’à l’aube du 18 juillet, les Britanniques lancent leur offensive. Des éléments du SS Sturmgeschütz-Abteilung 1 (1. SS Panzer-Division) arrivent en renfort à Bras vers midi, défendant les accès à la crête de Verrières. Le 3rd Royal Tank Regiment (29th Armoured Brigade, 11th Armored Division) progresse en direction de Bras et est impitoyablement pris sous le feu de l’adversaire, enregistrant de très lourdes pertes en un temps record. En cette première journée de l’offensive Goodwood, les Anglais s’avèrent incapables d’atteindre ce village, puissament défendu.

     

         Le 19 juillet 1944 à l’aube, l’attaque reprend. Le village de Bras apparaissant comme un point fortifié impossible à enlever via une attaque frontale, les Anglais entament une manoeuvre de débordement aussi bien par l’est (avec le 3rd RTR qui progresse en direction d’Hubert-Folie) que par l’ouest. A l’ouest, les unités ne parviennent pas à avancer tant les pertes sont élevées. A l’est, le 3rd RTR emprunte la route d’Ifs du sud vers le nord et pénètre la défense de Bras, appuyé durant cette manoeuvre par le 8th battalion The Rifle Brigade (29th Armoured Brigade). Les Anglais perdent neuf chars durant l’attaque mais parviennent à repousser les Allemands de la 1. SS Panzer-Division qui se replient en dehors du village, formant une nouvelle ligne de défense deux kilomètres plus au sud. » http://www.dday-overlord.com/bataille-normandie/communes/calvados/bras

     

    Libération : 19 juillet 1944

     

    Unités engagées :

     

    Drapeau anglais 3rd Royal Tank Regiment, 29th Armoured Brigade, 11th Armoured Division

     

    Drapeau anglais 8th battalion The Rifle Brigade, 29th Armoured Brigade, 11th Armoured Division

     

    Drapeau nazi III/SS Panzer-Grenadier-Regiment 1, 1. SS Panzer-Division “Leibstandarte Adolf Hitler”

     

    Drapeau nazi SS Sturmgeschütz-Abteilung 1, 1. SS Panzer-Division “Leibstandarte Adolf Hitler”

     

    Informations supplémentaires :

     

    http://www.dday-overlord.com/bataille-normandie/operations-alliees/operation-goodwood 


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  • Anecdot'IFS, le Bonhomme Normand de 1876 à   Les faits divers, glanés dans le journal Le Bonhomme normand qui paraissait avant-guerre, rapportent de petits larçins ou des accidents révélateurs de leur époque...

    Les archives des journaux le Bonhomme normand sont consultables sur le site

    http://www.normannia.info/

    « Le 19 novembre 1865, Emile Alliot et Alfred Crevel lancent le premier numéro à 500 exemplaires du Bonhomme normand - Journal spécial de tous les événements, bruits et nouvelles du Calvados. L'hebdomadaire s'inspire du Petit journal créé par Moïse Millaud à Paris en 1863, bon marché, et destiné avant tout aux couches populaires. Le Bonhomme normand, vendu 10 centimes au numéro connaît un succès grandissant. Pour la première fois, un journal pénètre largement dans les campagnes. D'abord diffusé dans le Calvados, les ventes s'étendent dans les départements limitrophes, surtout dans l'Orne où une édition particulière sera mise en place en 1869. Il est appelé à devenir le journal le plus répandu de toute la région, grâce à des tirages sans commune mesure avec ses concurrents, position qu'il conservera jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. Paraît de novembre 1865 à mai 1944 ; Hebdomadaire ; Editeur/imprimeur : Librairie Emile Alliot à Caen ; Diffusion : Calvados, Orne, Manche."

    Dans le Bonhomme normand du 14 juillet 1876, page 2 dans la chronique judiciaire du tribunal correctionnel de Caen :

    « Oscar-Arthur François, 32 ans, rémouleur à Ifs outrages envers le maire et le garde 1 mois (de prison). » 

    Dans le Bonhomme normand du 14 juillet 1876, page 4 :

    « Greffe da la Justice de Paix du canton Est de Caen.

    Vente D'AVOINE

    A IFS. Le dimanche 16 juillet l876. à 1 heure d'après-midi, M Marie greffier de la Justice de Paix du canton Est de Caen. procédera, en la commune d'Ifs, près Caen, requête des héritiers de M Jules-Auguste Leroy, à la vente des récoltes d'avoine et seigle, paille et grain, excrues sur les pièces de terre ci après :

    AVOINE.  

    Le Hoguais, le Clos-Chaumont, la Vallée-d'Allemagne, L’un, Les Courtes-Pièces, Les Vaudezu, Le Calvaire, La Haie Labour, Les Marais,

    Total. : 4 h 30 a.

    La Couture, SEIGLE : 0 h. 18 a. Crédit moyennant caution solvable. On se réunira à Ifs, devant la maison de M. Langlois, aubergiste. » 

    Dans le Bonhomme normand du 21 juillet 1876, page 4 :

    « Etude de Me Basilliard, huissier à Caen. VENTES  

    Dimanche prochain 23 juillet : 1. — A IFS, à 8 heures du matin, 5 pièces de récoltes en avoine, 2 pièces de récole d’orge, 1 pièce de récolte de pommes de terre. Réunion à l'auberge du Chapeau-Rouge, route de Falaise. — Crédit. » (…)

    « Greffe de la Justice de Paix du canton est de Caen.

    Vente de blé et avoine d'hiver à IFS. Le mardi 25 juillet 1876, à une heure d'après-midi, Me Marie, greffier de la justice de Paix du canton est de Caen, procédera en la commune d'Ifs, près Caen, requête des héritiers da M. Jules-Auguste Leroy, à la venté des révoltes de blé et avoine d’hiver, paille et grain, excrues sur les pièces de terre ci-après : BLÉ 

    L'Orme-d’Ifs, 72 ares. Le Nouvier, 24 ares. la Couture, 30 ares. Les Candies, 42 ares. Les Vaudeau, 78 ares. Les Vaudezu, 24 ares. Les Rougemonts, 84 ares. Les Callouins, 18 ares.

    Total. : 3 hect. 72 ares

    AVOINE d’HIVER

    Les Candies, 61 ares 20 centiares.

    Crédit moyennant caution solvable. On se réunira à Ifs, devant la maison de M. Langlois, aubergiste. »

    Dans le Bonhomme normand du 4 août 1876, page 4 :

    « A VENDRE OU A LOUER : Une MAISON à usage d'auberge, connue sous le nom du Chapeau Rouge sur la route de Caen à Falaise, commune d'Ifs. Cour entourée de murs, grange, écurie, étable, grenier, jardin derrière la maison et quatre pièces de terre qui en dépendent.  Facilités de paiement. Pour avoir des renseignements, s’adresser chez M. Martin, rue St Ouen, n°22, ou chez M. Benoist commissaire-priseur, boulevard St-Pierre. 

    Dans le Bonhomme normand du 18 août 1876, page 4 :

    « Etude de Me Vérel, huissier à Caen, place St Martin, n° 26. VENTE DE

    MEUBLES ET ORGE à IFS, route de Falaise. Le dimanche 20 août 1876, à 3 heures après midi à la maison de M. Bouland, près les Quatre-colonnes, il sera procédé à la vente de divers meubles, tels que : buffet de service, banc et chaises de jardin, jeu de tonneau, pelle, louches, seaux, râteaux, brouette, 40 bouteilles de vin, paniers, tables, boiseries et autres, 40 ares d'orge, et 40 ares de pomme de terre. Au complant. Pour louer la propriété, s'adresser à Vérel huissier. » 

    Dans le Bonhomme normand du 1er septembre 1876, page 4 :

    « Etude de Me VÉREL, huissier à Caen, rue Saint-Martin, n° 26. VENTE DE MEUBLES sur saisie, en la commune d'Ifs, le dimanche 3 septembre 1876, à 8 heures du matin, devant la porte du domicile du sieur Albert Marie, tailleur de pierres, consistant en batterie de cuisine, vaisselle, poterie, chaises, tables, armoires, buffet de service, glaces, draps, nappes, serviettes, chemises, vêtements, colliers, équipages de limon ; environ 200 gerbes d'avoine, 200 gerbes d'orge et 60 bornes de paille, etc.. etc. Au comptant. »

    On reparlera de cet Albert Marie, une semaine plus tard, dans le Bonhomme normand du 9 septembre 1876, page 3 à la rubrique du tribunal de simple police de Caen :

    « (…) Albert Marie, tailleur de pierres à Ifs, chacun 3 fr. d'amende pour ivresse. »

    Dans le Bonhomme normand du 21 octobre 1876, page 2 :

    « Samedi dernier, à trois heures et demie du soir, un commencement d'incendie, attribué à l'imprudence du jeune Alfred Planquette, âgé de trois ans et demi, demeurant à Ifs, a éclaté dans cette commune. La perte, assurée, est évaluée à 500 francs. »

    Dans le Bonhomme normand du 18 novembre 1876, page 2 dans la rubrique « Police correctionnelle de Caen » : 

    « Alcide-Delphin-Alexandre Devinas, 51 ans, journalier à Ifs, chasse à l'aide d'engins prohibés, 5 jours de prison, 50 francs d'amende. »

    Dans le Bonhomme normand du 24 mars 1877, page 2 dans la rubrique « Petites nouvelles » :

    « M. Félix Marais, cocher du coupé n° 36, ayant reçu de M. Létot, propriétaire à Ifs, une pièce de dix francs pour cinquante centimes, s'est empressé de la rapporter a M. Létot. »

         On reparlera de ce M. Létot quelques temps plus tard dans le Bonhomme normand du 28 avril 1877, page 1 :

    « VOLS DIVERS. — Dans la nuit de samedi à dimanche, on a escaladé le mur de la propriété de M. Létot, à Ifs, hameau de la route de Falaise, et on lui a volé sept poules et un coq, après avoir fait choix de ce qu'il y avait de plus beau. »

    Dans le Bonhomme normand du 7 juillet 1877, page 2 dans la Chronique judiciaire du tribunal de Caen :

    « Constant Macé, Isidore Macé et Jean-Baptiste Macé, trois frères fraudeurs de la commune d'Ifs, près Caen, essayaient, aidés de leur domestique, Emile Gand, de passer en fraude, le 20 mai dernier deux voitures contenant plusieurs barils d'eau-de-vie. Au lieu de s'arrêter à la sommation de deux gendarmes embusqués sur leur passage, les fraudeurs menèrent leurs chevaux un tel train que les gendarmes ne purent en rattraper qu'une. Le tribunal a condamné Constant Macé, Isidore Macé et Emile Gand, solidairement à 5.000 francs d'amende et a ordonné la confiscation des cinq barils d'eau-de-vie, sous contrainte de 450 francs ; Jean-Baptiste Macé a été condamné à 1.500 francs d'amende et aussi à une contrainte de 450 fr. pour 163 barils qui n'ont pu être saisis dans sa voiture. »

    Dans le Bonhomme normand du 14 juillet 1877, page 4 

    « Greffe de la Justice de paix du canton Est de Caen.

    Vente de Récoltes, à Ifs

    Le dimanche 15 juillet 1877, à huit heures précises du matin, en la commune d'Ifs, près Caen, Me Marie, greffier de la justice de paix du canton Est de Caen, procédera, requête de M Lesieur, propriétaire, à la vente des récoltes ci-après :

    Blé.

    Le Champ-Conard, 50 ares. Le Val, 72 ares. Rougemont 20 ares. La Haie-Maitre-Guillaume 45 ares. Le Clos-Perrelle, 40 ares. La Plaine, 45 ares. La Haie-Labour, 1 hectare 8 ares. La Haie-Labour 40 ares. Le Court-Carré, 40 ares La Plaine, 30 ares.

    Total, 4 hectares 80 ares.

    Avoine.

    Le Champ-Souris, 40 ares. Nampioche, 1 hectare 80 ares. Le Champ-Cavé, 2 hectares 10 ares. La Plaine, 72 ares.

    Total, 5 hectares 2 ares.

    Orge

    L'Ecale-d'Huître, 57 ares L'Orme-d'Ifs, 60 ares. Les Long-Champs 57 are.

    Total, 1 hectare 74 ares.

    On vendra également les récoltes excrues sur d'autres pièces, au gré des amateurs — Réunion à 8 heures précise, à l'auberge de Mme veuve Langlois à Ifs. Crédit moyennant caution. »

    Dans le Bonhomme normand du 28 juillet 1877, page 4 

    « A VENDRE DE GRE A GRE UNE PETITE FERME

    Sise à Ifs, au bourg, consistant en un corps de ferme, composé de maison d'habitation, avec chambres et greniers, cave, écurie, étable, grange, toit à porcs, poulailler, grande cour et grand jardin derrière ; le tout entouré de murs et s’accédant par une grande porte cochère donnant sur la rue, avec plusieurs pièces de terre en labour, et d'une contenance d'environ 4 hectares. Facilités de paiement. Pour traiter, s'adresser à Me Verel, huissier à Caen, place St-Martin, n°26. »

    Dans le Bonhomme normand du 12 octobre 1877, page 3 dans la rubrique « Furetages » :

    « Crucifix est un porte-surplis des environs d'Ifs, arrondissement de Caen. Dimanche, il était venu à la ville pour y fêter Saint-Côme, et il le fêta si bien, qu'au retour il ne pouvait faire un pas sans culbuter.

    Arrivé devant le Calvaire de Vaucelles, en homme qui sait que le bon Dieu est le soutien des faibles, Crucifix s'approcha de l'arbre saint et s'y cramponna. Il resta ainsi fixé jusqu'à la nuit tombante, et chaque passant de s'écrier en se signant :

    — Oh le saint et pieux Homme !

    Hélas ! les bonnes âmes, elles ne se doutaient pas de ce qui retenait Crucifix. Je vas vous le dire, mais n'en soufflez mot à sa femme, car c'est une brûlée que l'ivrogne recevrait.

    Crucifix restait ainsi crucifié, parce qu'il avait fait dans sa brague… ce qu’on y fait quand on n'est pas encore arrivé à l'âge où l'on peut seul se déboutonner. La nuit venue, Crucifix descendit du Calvaire et se nettoya du mieux qu'il put. La besogne faite, il rentra au logis Conjugal, sauvé de la brûlée que dame son épouse lui réservait, mais le corps et les idées légèrement rafraîchis. » 

    Dans le Bonhomme normand du 1er février 1878, page 2 :

    « SUICIDE. — Le nommé Emile Favereau, 38 ans, ex-adjudant de cavalerie, demeurant à Ifs, a été trouvé pendu dans le grenier du sieur Vendry. »

    Dans le Bonhomme normand du 12 avril 1878, page 2 :

    « Un incendie a éclaté dimanche soir à Ifs et a consumé une meule de paille appartenant à M. Lucien Carville, propriétaire à Allemagne. Perte 400 fr., non assurés. »

    Dans le Bonhomme normand du 6 juin 1878, page 3 :

    « Placide-Marie Morin dit Hettier, 47 ans, journalier à Allemagne, vol d'aliments au sieur Londe, débitant à Ifs, tapage nocturne, a été condamné à 6 jours de prison et 15 f. d'amende. »

    Dans le Bonhomme normand du 19 juillet 1878, page 2 :

    « UN ÉCRASÉ. — Jeudi, vers 2 heures du soir, M. Jules Grésille, âgé de 45 ans, voiturier à Cesny-Bois-Halbout, est tombé sous sa voiture, sur la route de Falaise, territoire d'Ifs, et a eu la tête écrasée, ainsi que le pied gauche. La mort a été instantanée. »

    Dans le Bonhomme normand du 20 septembre 1878, page 3 :

    « IFS.— Dimanche 22, après vêpres, bénédiction du Calvaire par M le curé doyen de Saint-Jean. Le soir, illumination du village et du clocher. »

    Dans le Bonhomme normand du 15 novembre 1878, page 2 dans la Chronique judiciaire du tribunal de police correctionnel de Caen :

    « Constant Giffard, 41 ans, à Ifs, à 1 mois de prison et a 66 fr. d'amende, bris de clôture, violation de domicile, coups et blessures et ivresse. »

    Dans le Bonhomme normand du 22 novembre 1878, page 3 dans la Chronique judiciaire du tribunal de police correctionnel de Caen :

    « Hippolyte Lemarinier, 56 ans, cultivateur à Ifs, 100 fr. d'amende pour coups et blessures. »

    Dans le Bonhomme normand du 6 décembre 1878, page 4 :

    « Etude de Me Le Boutellier, notaire à Caen

    ADJUDICATION, le lundi 23 décembre 1878, à midi. 1° : six pièces de terre à Ifs, delles du Rocquier-et-Haye, de l'Orme-d'Ifs, du Longchamp, des-Sept-Perches, des Basses-Breholles et des Pointes-des-Carrières-Bénard, ces deux dernières pièces sur Bras. Contenance totale : 4 hectares 13 ares 62 centiares ; 2e : 1 pièce à Allemagne, delle des Crières, contenant 18 ares 46 centiares. — Les pièces de Bras sont louées à Mme veuve Vasnier ; les autres sont louées à M. Bouillon, à Ifs. »

    Dans le Bonhomme normand du 25 avril 1879, page 4 :

    « Etude de Me Costard, notaire à Caen, rue de Geôle, 53.

    ADJUDICATION en ladite étude

    Le lundi 19 mai 1879, à 1 heure d’une jolie petite propriété située à Ifs, sur le bord de la grande route de Falaise, à 2 kilomètres de Caen, et consistant en :

    1 : Un enclos entouré de murs, comprenant maison d'habitation, écurie, remise, hangars, cour, puits, citernes, basse-cour, très beau jardin planté de magnifiques, arbres à fruits serre et charmant petit bosquet avec tonnelle, le tout contenant 27 ares.

    2 : Et trois pièces de terre autour de l'enclos, contenant ensemble 1 hectare 14 ares. S'adresser, pour visiter, chez M. Achille de la Mare, voisin de la propriété  et, pour tous renseignements audit MeCostard not. »

    Dans le Bonhomme normand du 11 juillet 1879, page 2 :

    « LE MAUVAIS LAIT. — Procès-verbal a été dressé par la police de Caen contre le nommé Charles Planquette, cultivateur à Ifs, pour avoir introduit du lait n'ayant pas le poids voulu et de mauvaise qualité. »

    Dans le Bonhomme normand du 21 septembre 1879, page 2 dans la Chronique Judiciaire, police correctionnelle de Caen :

    « Charles Berthelot, comte de la Villeurnoy, 85 ans, propriétaire à Ifs, outrages envers le chef de poste de Cormelles et envers le soldat Grosbois ; 15 jours de prison et 50 fr. »

    Dans le Bonhomme normand du 17 novembre 1879, page 2 : 

    « DU DANGER DE BOIRE AVEC DES GENS QU'ON NE CONNAIT PAS. Le père Etienne Laîné, dit Lebreton, est un cultivateur d'Ifs qui était venu à Caen vendredi pour y toucher une somme, de 1.140 fr. Après avoir empoché ces espèces, le père Laîné dîna bien et se mit ensuite à courir les cabarets et à boire un peu plus que de besoin. C'est au cours de ces pérégrinations bachiques qu'il fit la rencontre d'un marchand de peaux de lapin et de deux ménagères avec lesquels il but bouteille.

    Au sortir du cabaret, il offrit le bras à l'une des deux dames. Chemin faisant, la coquine lui passa la main dans les cheveux, lui donna des noms d'oiseau, et finalement lui enleva sa bourse.

    Puis, sous un futile prétexte, elle le quitta pour cinq minutes. Laine attendit ; mais au bout d'un quart d'heure, ne voyant pas la belle revenir, il l'appela. Ne recevant pas de réponse, ça lui donna des soupçons ; il porta la main à son gousset et s'aperçut de la disparition de ses 1.140 francs. 

    Laîné se rendit au bureau de police pour porter plainte, mais sans pouvoir dire si sa voleuse était jeune ou vieille, belle ou laide, grande ou petite, bien ou mal vêtue ; le bonhomme ne se rappelait même plus du cabaret où il avait été boire.

    Après bien des recherches, la police a fini par découvrir la coupable ; c'est la nommée Héloïse Durand, femme Serpin, âgée de 30 ans, fille soumise, demeurant rue de, la Fontaine. 890 francs ont été trouvés dans sa paillasse ; de plus, on a trouvé dans sa chambre pour environ 200 fr. de chemises avec dentelle et d'effets de luxe qu'elle venait d'acheter. La femme Serpin a prétendu que Laine lui avait donné sa bource dans un moment de générosité. Mais le tribunal devant lequel elle a comparu n'a pas admis cette excuse, et l'a condamnée à six mois de prison. Une fille Gavelle, qui avait reçu 80 fr. de ce vol, a été condamnée à deux mois de prison pour complicité par recel. Quant au père Laîné, il est rentré tout penaud chez lui, jurant bien que cette aventure lui servirait de leçon, leçon un peu chère, puisqu'il l’a payée 250 fr., sans compter les sottises dont sa femme l'a gratifié à son retour. »

    Dans le Bonhomme normand du 27 février 1880, page 2 :

    « Un incendie a éclaté, dans la commune d'Ifs, et a consumé : 1. au préjudice de M. Martin, propriétaire à Caen, une écurie estimée à 1.200 fr. ; 2. au préjudice de M. Auger, fermier à Ifs, 50 bottes de foin, ainsi que plusieurs instruments aratoires estimés à 220 fr. Tout est assuré. »

    Dans le Bonhomme normand du 18 juin 1880, page 2, dans la Chronique Judiciaire, police correctionnelle de Caen :

    « Victor Marie, 47 ans, maçon à Ifs, bris de clôture au préjudice du sieur Rozier, 8 jours. »

    Dans le Bonhomme normand du 25 juin 1880, page 4 :

    « Vente après décès à IFS. Le dimanche 27 juin 1880, à une heure d'après midi, Me Gautier, huissier, procédera devant la porte du domicile où est décédée Mme veuve Gabriel Leroy, à la vente du mobilier dépendant de sa succession déclarée vacante, requête de M. Mutel, agent d'affaires à Caen, curateur. Même étude. »

    Dans le Bonhomme normand du 2 juillet 1880, page 4 dans la Chronique Judiciaire, police correctionnelle de Caen :

    « Hippolyte Lemarinier, 59 ans, cultivateur à Ifs, outrages au garde champêtre, et contravention rurale, six jours et 6 fr. d'amende. »

    Dans le Bonhomme normand du 2 juillet 1880, page 4 :

    « Etude de Me Muller, notaire à Caen.

    ADJUDICATION par lots, à Caen, en l'étude le vendredi 2 juillet 1880, à une heure. DES IMMEUBLES

    Ci-après dépendant de la succession de M. Louis Faucon.

    Sur Ifs, hameau de Bras.

    1° Maison et dépendances, cour commune et jardin, non loués.

    2° Le Champ-Roger ou Delle-de-la-Couture, labour, de 47 a. 60 c, affermé à M. Marguerite.

    3° La Fosse-au-Renard ou Delle des Basses-Bréholles, labour, de 75 a. 25 c, non louée. (…) »

    Dans le Bonhomme normand du 30 juillet 1880, page 3 :

    « On ne connaît pas encore le chiffre exact des dégâts causés dans le département par les derniers orages. Il dépasse certainement plusieurs millions. Dans une seule commune, Avenay, les pertes s'élèvent à 400.000 fr. Cinquante hectares de blé, orge et colza, sont complètement détruits. Un seul propriétaire perd 40.000 fr. Sur la ferme d'Athis, près Caen, les pertes dépassent 10.000 fr. Les communes de Ste-Honorine-du-Fay, Maltot, Vieux, Amayé, Feuguerolles et Bully ont été également fort maltraitées. De petits cultivateurs ont tout perdu. A Ifs, Cormelles, Allemagne, les pertes dépassent 25.000 fr. ; pour eux, c'est la ruine complète, car la plupartavaient négligé de se faire assurer. (…) »

    Dans le Bonhomme normand du 10 septembre 1880, page 2 :

    « Un incendie, dont la cause est inconnue, a consumé, à Ifs, une meule d'orge de 3.400 gerbes et une meule d'avoine de 4.500 gerbes, au préjudice de la veuve Mercienne — Perte approximative, 9.000 fr. ; assuré, 7.900 fr. »

    Dans le Bonhomme normand du 1er octobre 1880, page 1 :

    « VOLS D'EAU-DE-VIE. — On sait que M. Legras, de l'hôtel St-Pierre, à Caen a établi un restaurant tout près du camp de Cormelles, sur le territoire d'Ifs, pendant la durée du campement des soldats du 5ede ligne. A l'occasion du retour des soldats et des réservistes venant des grandes manœuvres, des provisions de toute espèce avaient été  transportées pour les soldats. Trois des employés de M. Legras ont profité de la circonstance pour se rendre coupables de vols d'eau-de-vie au détriment de leur patron. Ce sont les nommésLouis-Jean-Baptiste Laplanche, 28ans ; Albert Pierre,19 ans, et Charles Mouette, âgé dé 55 ans. Ces individus ont été condamnés samedi par le Tribunal correctionnel de Caen : Laplanche et Pierre chacun 15 jours de prison ;  Mouette, 50 francs d'amende. » 


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  • Est'IFS'valEst'IFS'val Est'IFS'val

    Au bout de la rue du Chemin Vert, chemin de Fleury, se dresse une maison promise à la démolition. Les employés des espaces verts de la ville en ont profité pour y faire pousser des fleurs des champs mettant en valeur le terrain vague.


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  • Un nouveau graff embellit la ville d’Ifs et complète l’ensemble des autres graffs de la ville ; voir à ce sujet un précédent article :

    http://il-etait-ifois.eklablog.com/graph-ifs-sme-2-un-circuit-possible-dans-la-ville-a29101738 

    Graph'IFS'sme 3 : nouveau graff à Ifs

    Article et photo extraite du site Ouest-France du samedi 04 août 2012 :

    http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Un-nouveau-graff-embellit-le-poste-electrique-de-l-allee-de-Rome-_14341-avd-20120804-63354154_actuLocale.Htm 

     « Un nouveau graff embellit le poste électrique de l'allée de Rome » - Ifs

    « L'initiative

    Ici, une licorne émerge d'une mer bleue azure. Là, un aventurier s'enfonce dans une forêt tropicale où les papillons flirtent avec les fleurs exotiques. Ce paysage, aux parfums de carte postale paradisiaque, « est destiné à embellir le poste de distribution publique d'électricité, situé allée de Rome », commente Virginie Mercier, chargée de communication ERDF. Le onzième sur la commune à bénéficier de tels soins. « En 2004, ERDF a souhaité s'associer au projet initié et réalisé par l'espace loisirs : Graff dans les quartiers. On s'engage à verser une dotation financière de 1 000 € pour chaque poste graffé. »

    Depuis ce mercredi, et ce, pendant trois jours, les ados du projet jeunes réalisent, dans le cadre du CUCS (contrat urbain de cohésion social), des fresques sous la main avertie de professionnels du graff (l'association hérouvillaise Aéro). « On apprend, par exemple, aux jeunes à se servir des bombes de couleur qu'ils testent d'abord sur des cartons », explique Lindsay Guelle, intervenante artistique au sein de l'association Aéro.

    La réalisation de ce projet veille à écarter toute étincelle. Les ardeurs colorées des jeunes, âgés de 11 à 17 ans, sont négociées avec les riverains. « Les jeunes ont défini quatre thèmes. Puis, ils ont organisé une réunion en présence des habitants du quartier afin de leur présenter le projet et d'obtenir leur avis sur le choix du motif qui décorera l'ouvrage de distribution publique d'électricité. C'est le thème de la nature et de l'aventure qui a été retenue », détaille Marjorie Guillemette, animatrice permanente au projet jeune et référente du projet graff depuis 2011.

    Au préalable, cinq ateliers de quatre heures ont préparé les jeunes à la création de leur oeuvre : découpage de pochoirs avec Adeline Yvetôt, pochoiriste, ou encore enseignement de quelques notions électriques. « ERDF est intervenue auprès des jeunes pour leur expliquer le rôle d'un poste de distribution publique dans l'acheminement de l'électricité, mais aussi sur les aspects sécuritaires, comme ne pas ouvrir la porte du poste, etc. », précise Virginie Mercier.

    Les préparations achevées, on revêt l'écrin électrique de ses plus beaux atours. Muni de masques et de gants. « On s'éclate ! », s'enthousiasme Elouen, 12 ans. Parmi les douze graffeurs, dont certains ont déjà manié les bombes aérosols lors des précédentes opérations « graff », des passions naissent.

    Comme pour Lena, 12 ans : « C'est trop bien ! Pour mon anniversaire, j'aimerais avoir des bombes et des toiles ! » Ces jeunes Ifois, surtout préoccupés par la beauté de leur ouvrage, participent sans s'en rendre compte à améliorer le cadre de vie du quartier. Selon Virginie Mercier, « l'action graff dans les quartiers permet de lutter efficacement contre les affichages sauvages et les dégradations de distribution d'électricité dans la commune ». » 

    Graph'IFS'sme 3 : nouveau graff à IfsGraph'IFS'sme 3 : nouveau graff à IfsGraph'IFS'sme 3 : nouveau graff à IfsGraph'IFS'sme 3 : nouveau graff à IfsGraph'IFS'sme 3 : nouveau graff à IfsPhotos Giloudifs


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